Ernest Psichari
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Ernest Psichari, né à Paris le 27 septembre 1883, mort à Rossignol, province du Luxembourg, aujourd'hui Tintigny (Belgique) le 22 août 1914, est une personnalité militaire et intellectuelle liée au département de la Manche, « Mort pour la France ».
Écrivain, soldat, chrétien…
Fils du philosophe et écrivain Jean Psichari et petit-fils d’Ernest Renan, Ernest Psichari, fait la connaissance de Charles Péguy, après une licence de philosophie [1]. Sous son influence, il tente de trouver une voie qui donne plus de force à l’idéalisme qui l’anime [1]. Après une crise de conscience, il s’engage en 1903 dans l’artillerie coloniale et accompagne la mission Lenfant au Congo. Il soutient les idées de Charles Maurras et de l'Action française [1].
Après un long séjour en Mauritanie, il se convertit au catholicisme en 1913 [1]. Là, sa route croise Cherbourg, comme le note Yves Murie dans son livre sur Notre-Dame-du-Vœu.
Avant la Grande Guerre, il est, lui, lieutenant du 2e régiment d’artillerie coloniale, au premier rang des fidèles de la messe de 7 h [1]. Il a pris l’habit du tiers-ordre des Dominicains et est devenu l’un des plus fidèles paroissiens de Notre-Dame-du-Vœu [1].
Il meurt dès les premiers combats de 1914 à Rossignol, près de Virton en Belgique, le chapelet qu’il égrenait dans l’église de Cherbourg autour de son poignet [1].
Il laisse notamment deux très beaux ouvrages : L’Appel des armes (1913) et Le Voyage du centurion (publié en 1916), écrit à Cherbourg [2], qui portent témoignage sur l’évolution de sa propre conscience.
Distinctions
- Légion d'honneur
- Croix de guerre avec palme
Hommages
- Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
- Monument aux morts de Cherbourg, avenue de Paris
- Monument aux morts de Paris IXe
- Plaque commémorative dans la basilique Sainte-Trinité à Cherbourg
- Plaque commémorative dans l'église Notre-Dame du Vœu à Cherbourg
- Plaque commémorative Ernest Psichari rue Asselin à Cherbourg
- Plaque commémorative des écrivains au Panthéon à Paris Ve
- Plaque commémorative 1914-1918 de la Sorbonne à Paris Ve
- Plaque commémorative de la crypte Notre-Dame des Armées à Domrémy-la-Pucelle (Vosges)
- Plaque commémorative de la Sorbonne à Paris Ve
- Plaque commémorative pour les 20 arrondissements de Paris faisant office de monument aux morts
- Plaque commémorative 1914-1918 du lycée Louis-Le-Grand à Paris Ve
- Plaque commémorative 1914-1918 dans l'église de la Sainte-Trinité à Paris IXe
- Stèle commémorative à Rossignol en Belgique
Les 24 et 25 janvier 1937, des cérémonies sont organisées à Cherbourg pour commémorer son souvenir [3]. Une plaque est inaugurée en présence de samare, Noèmi Renan, au n° 87 de la rue Asselin [3], où il a habité pendant son séjour à Cherbourg [2]. Une conférence suit à l'hôtel de ville, prononcée par M. Nobécourt, secrétaire du Journal de Rouen, et intitulée « Ernest Pischari : de Renan à Saint-Dominique » [3]. Une messe a lieu le lendemain à la basilique Sainte-Trinité [3].
Une rue de Cherbourg honore sa mémoire.
Le bâtiment qui accueille la compagnie de fusiliers marins de Cherbourg dans l'ancienne caserne Rochambeau de la base navale, porte son nom.
Source
- Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
- ↑ 2,0 et 2,1 Charles Hamel, « L'hommage à Ernest Psichari», Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXIII, 1942, p. 10.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Charles Hamel, « L'hommage à Ernest Psichari», Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXIII, 1942, p. 15.