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Vendeuse dans une épicerie de [[Cherbourg]], Edwige Bazire se fait remarquer par Bleicher, responsable local de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]], qui se fait appeler Alfred Brooks ou Esbach, dont elle devient la maîtresse, puis la secrétaire <ref name=Lecouturier>Yves Lecouturier, ''Normandie Gestapo'', éd. Charles Corlet, 1997. </ref>. Elle ne se contente pas de taper à la machine les rapports de son patron, elle en écrit elle-même, qu'elle signe sous le pseudonyme de Jean Bizarre <ref name=Lecouturier/>. Elle suit Bleicher à Paris lorsque celui-ci y est muté <ref name=Lecouturier/>. Elle le suit encore lorsque Bleicher revient dans le [[Cotentin]] pour servir au sein de l'Organisation Todt <ref name=Lecouturier/>.  
Vendeuse dans une épicerie de [[Cherbourg]], Edwige Bazire se fait remarquer par Bleicher, responsable local de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]], qui se fait appeler Alfred Brooks ou Esbach, dont elle devient la maîtresse, puis la secrétaire <ref name=Lecouturier>Yves Lecouturier, ''Normandie Gestapo'', éd. Charles Corlet, 1997. </ref>. Elle ne se contente pas de taper à la machine les rapports de son patron, elle en écrit elle-même, qu'elle signe sous le pseudonyme de Jean Bizarre <ref name=Lecouturier/>. Elle suit Bleicher à Paris lorsque celui-ci y est muté <ref name=Lecouturier/>. Elle le suit encore lorsque Bleicher revient dans le [[Cotentin]] pour servir au sein de l'Organisation Todt <ref name=Lecouturier/>.  


Edwige Bazire ne travaille que six mois pour la Gestapo, au premier semestre 1942, mais elle s'y montre très active, en participant à la propagande allemande, à la traque de parachutistes dans le [[Val de Saire]] et en contribuant, en juin, à l'arrestation d'un résistant coutançais <ref name=Lecouturier/>. À son procès, le commissaire du gouvernement en fait « une aventurière sans scrupules et sans moralité que son amour de l'argent, de la vie facile et des toilettes conduisirent à se mettre au service des Allemands » <ref name=Lecouturier/>.
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À la Libération, la cour de justice la condamne à dix ans de travaux forcés <ref name=Lecouturier/>.
À la Libération, la cour de justice la condamne à dix ans de travaux forcés <ref name=Lecouturier/>.

Version du 10 mars 2021 à 19:33

Edwige Alberte Jeanne Bazire, née à Cherbourg le 15 juillet 1924 [1], est une personnalité politique de la Manche.

Biographie

Vendeuse dans une épicerie de Cherbourg, Edwige Bazire se fait remarquer par Bleicher, responsable local de la Gestapo, qui se fait appeler Alfred Brooks ou Esbach, dont elle devient la maîtresse, puis la secrétaire [2]. Elle ne se contente pas de taper à la machine les rapports de son patron, elle en écrit elle-même, qu'elle signe sous le pseudonyme de Jean Bizarre [2]. Elle suit Bleicher à Paris lorsque celui-ci y est muté [2]. Elle le suit encore lorsque Bleicher revient dans le Cotentin pour servir au sein de l'Organisation Todt [2].

Edwige Bazire ne travaille que six mois pour la Gestapo, au premier semestre 1942, mais elle s'y montre très active, en participant à la propagande allemande, à la traque de parachutistes dans le Val de Saire et en contribuant, en juin, à l'arrestation d'un résistant coutançais [2]. À son procès, le commissaire du gouvernement en fait « une aventurière sans scrupules et sans moralité que son amour de l'argent, de la vie facile et des toilettes conduisirent à se mettre au service des Allemands » [2].

À la Libération, la cour de justice la condamne à dix ans de travaux forcés [2].

Notes et références

  1. « Table décennale », Archives de la Manche, archives communales de Cherbourg, registre de l'état-civil des NMD (1923-1932), 4E 1/35, page 9/575.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Yves Lecouturier, Normandie Gestapo, éd. Charles Corlet, 1997.

Article connexe