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Easybike

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Easybike, est une entreprise de la Manche, basée à Saint-Lô.

Elle est spécialisée dans la fabrication de bicyclettes pliantes et électriques.

L'entreprise s'est d'abord appelée Mobiky, puis Mobiky-Tech (2000-2013).

Elle fait partie du groupe Easybike fondé en 2005 par Grégory Trébaol[1].

Mobiky

Un ingénieur-inventeur est à l'origine du Mobiky [2]. La version finale de ce prototype de vélo pliant est récompensée au concours Lépine en 2001 [2]. La société Mobiky est créée en 2004 à Caen (Calvados) [3]. Le premier modèle de la marque, le Genius, remporte de nombreux prix en 2006 et 2007 et connaît un succès certain [2].

Mobiky-Tech

En mai 2010, Pascal Baisnée, créateur de la société CEV Group, rachète la société Mobiky, moribonde [3]. Il décide de rapatrier à Saint-Lô la fabrication, faite jusqu'alors en Chine. Un atelier est aménagé dans les anciens locaux de la société Noyon, en bord de Vire. Il entre en service en décembre 2010 [4].

Mobiky-Tech prévoit de fabriquer sept types de bicyclettes, certaines électriques, dont les prix iront de 1 340 € à 1 650 € [3]. Le modèle standard mesure 60 cm de longueur, 30 cm de largeur et 80 cm de hauteur [4]. L'assistance électrique est proposée sur deux modèles, à partir de février 2011 [4].

En 2011, l'entreprise emploie une dizaine de salariés [5]. Le 25 juin 2019, le tribunal de commerce de Coutances place l'entreprise en redressement judiciaire [6].

Easybike

En 2013, l'entreprise est rachetée par Easybike, située au Bourget (Seine-Saint-Denis) [7]. Le nouveau propriétaire Grégory Trébaol promet, devant Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de développer l'atelier de Saint-Lô pour y fabriquer, à partir de janvier 2014 3 000 vélos à assistance électrique par an, et peut-être dix fois plus d'ici à la mi-2015 [7]. La signature de l'acte de vente a lieu le 12 novembre 2013 à Saint-Lô [8]. Le transfert de 20 % à 30 % de la production s'effectue vers un atelier acheté pour l'occasion avec le soutien financier de l'État [9]. L'entreprise reçoit l'aide à la réindustrialisation (ARI) (emprunt de 1,3 million d'euros) [10].

En août 2014 est lancée la construction d'une nouvelle usine à Saint-Lô [9]. Easybike investit environ 4,5 millions d'euros dans ce projet [9]. L'entreprise a pour but de fabriquer 60 % à 70 % de ses vélos dans la Manche [9]. L'écart de coût avec un vélo électrique fabriqué en Chine ne dépasse pas 60 euros pour un vélo vendu entre 1 500 et 2 000 euros [9].

En septembre 2014, Easybike rachète Matra MS au groupe Lagardère. Matra MS produit 8 000 vélos électriques haut de gamme par an à Romorantin (Loir-et-Cher) [11]. Easybike, de son côté, produit 20 000 vélos par an [11]. Avec cette acquisition, Easybike se positionne clairement comme le numéro un du secteur en France, sans même prendre en considération que l'entreprise est en plein processus de croissance avec la construction de son usine de 4 000 m² [11] pour un coût de 3,9 millions d'euros [10].

En novembre 2014, l'entreprise emménage dans un nouveau local à Saint-Gilles, route de Coutances, en attendant la finalisation de la construction de son usine[12].

Sa nouvelle unité de production est finalement inaugurée en novembre 2015, en présence de l'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Easybike signe également une convention de mécénat avec le réseau Alizé Manche[13].

Le 12 janvier 2017, l'entreprise commence la production de vélos électriques Solex, jusqu'ici fabriqués en Chine [14]. L'usine saint-loise espère en sortir 3 500 en 2017 [14].

En 2018, Easybike prévoit de multiplier par trois sa production de 2019 en tirant profit de la hausse des taxes sur les importations de vélos chinois ; la société noue un partenariat avec le groupe d'assurance Allianz [15].

Production

En 2015, Easybike prévoit de fabriquer 10 000 vélos avec un objectif fixé à 20 000 en 2017[10].

Chiffre d'affaire

13 millions d'euros en 2018[15].

Effectifs

En 2015, l'entreprise compte 60 salariés, dont 37 à Saint-Lô (contre 8 en 2013) [10].

Marques

  • Solex : la production est rapatriée de Chine à Saint-Lô en 2015 [10].
  • Mobiky : fabriqués manuellement à Saint-Lô et « 100 % made in France » ; 2 000 vélos par an [12].
  • Matra : fabriqués à Saint-Lô [12].
  • Easybike : fabriqués en Chine [12], puis à Saint-Lô à partir de janvier 2019[15].

Administration

Adresse : 675, promenade des Ports
50000 Saint-Lô
Tél. 02 33 77 25 70

Notes et références

  1. Easybike Group, site internet, consulté le 3 avril 2018 (lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 mobiky.com, site officiel, consulté le 3 juillet 2014 (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Nicolas Denoyelle, « Les vélos pliants seront made in St-Lô », Ouest-France, 14-15 octobre 2010.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Mobiky sur la route du bonheur », Manche Mag', n° 25, octobre-novembre 2011.
  5. Laurent Le Goff, « Le vélo pliant Mobiky est made in Normandy », Ouest-France, 26-27 février 2011.
  6. Christophe Leconte, « À Saint-Lô, Mobiky Tech en redressement », Ouest-France, 3 juillet 2019.
  7. 7,0 et 7,1 Nicolas Denoyelle, « Les vélos Solex reviennent sur le sol français », Ouest-France, 6 septembre 2013.
  8. « Mobiky vendue à Easybike », Ouest-France, 13 novembre 2013.
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 et 9,4 Le Monde, site Internet, 12 août 2014 (lire en ligne).
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 et 10,4 Christophe Leconte, « 100 % chinois en 2013, 100 % français en 2017 », Ouest-France, 23 novembre 2015.
  11. 11,0 11,1 et 11,2 Ouest-France, site Internet, 9 septembre 2014 (lire en ligne).
  12. 12,0 12,1 12,2 et 12,3 Ouest-France, site Internet, 27 novembre 2014 (lire en ligne).
  13. Ouest-France, 2 décembre 2015.
  14. 14,0 et 14,1 Adeline Bertin, « La production des Solex relocalisée en Normandie », Ouest-France,
  15. 15,0 15,1 et 15,2 « À Saint-Lô, Easybike va changer de braquet », Ouest-France, 22-23 décembre 2018.

Lien externe