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'''Gilles Le Hédois''', sieur du Bocage, dit '''Du Bocage''', né à [[Cherbourg]] le 10 novembre [[1658]] <ref> En septembre, d'après Augustin Le Maresquier (voir ci-dessous)</ref>, mort à une date inconnue, est un célèbre [[Corsaires de la Manche|corsaire]] de la [[Manche]].
'''Gilles Le Hédois''', sieur du Bocage, dit '''Du Bocage''', {{date naissance|10|11|1658|Cherbourg}} <ref> En septembre, d'après Augustin Le Maresquier (voir ci-dessous).</ref> et mort à une date inconnue, est un célèbre [[Corsaires de la Manche|corsaire]] de la [[Manche]].


Le Hédois était un corsaire « d'une bravoure et d'une intrépidité exemplaires » <ref name =LeMaresquier>Augustin Le Maresquier, « Les années 58 dans l'histoire de Cherbourg », ''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', vol. 27, 1969. </ref>.
Le Hédois était un corsaire « d'une bravoure et d'une intrépidité exemplaires » <ref name =LeMaresquier>Augustin Le Maresquier, « Les années 58 dans l'histoire de Cherbourg », ''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', vol. 27, 1969. </ref>.


De nombreux exploits sont attribués à Le Hédois, notamment par [[Vérusmor]], tous ne sont pas authentifiés. En particulier, on ne trouve pas sa trace dans les archives de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) <ref name=Morandiere>Charles de La Morandière, « Quelques notes sur les corsaires de Cherbourg sous Louis XIV », ''Revue du département de la Manche'', n° 19, juillet 1963. </ref>.
De nombreux exploits sont attribués à Le Hédois, notamment par [[Vérusmor]], mais tous ne sont pas authentifiés. On ne trouve aucune trace de lui dans les archives de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) <ref name=Morandiere>[[Charles de La Morandière]], « Quelques notes sur les corsaires de Cherbourg sous Louis XIV », ''Revue du département de la Manche'', n° 19, juillet 1963. </ref>.


À Cherbourg, en revanche, il commande plusieurs navires, avec lesquels il s'illustre, seul ou avec d'autres navires. À la tête du ''Matignon'', une frégate de 200 tonneaux, armée de 24 canons <ref name=Morandiere/>, il s'empare du ''Guillaume'' en [[1692]], puis successivement de ''L’Infaillible'', de ''La Marie'' ([[1694]]), du ''Don'' (1694), de ''La Cause des protestants'' (1694) et de ''La Demoiselle de Riga'', en 1694 <ref>Henri Yon, ''[http://www.migrations.fr/corsairescelebres.htm Corsaires célèbres]'', migrations.fr. </ref>.
À [[Cherbourg]], en revanche, il commande plusieurs navires, avec lesquels il s'illustre. À la tête du ''Matignon'', une frégate de 200 tonneaux, armée de 24 canons <ref name=Morandiere/>, il s'empare du ''Guillaume'' en [[1692]], puis successivement de ''L’Infaillible'', de ''La Marie'' ([[1694]]), du ''Don'' (1694), de ''La Cause des protestants'' (1694) et de ''La Demoiselle de Riga'', en 1694 <ref>Henri Yon, ''[http://www.migrations.fr/corsairescelebres.htm Corsaires célèbres]'', migrations.fr. </ref>.


Passé sous les ordres du roi du Portugal, il devient vice-amiral du Brésil. Il est commandant en second de Rio-de-Janeiro lors de l'attaque de Duguay-Trouin en [[1711]]. À cette occasion, Du Bocage use d'un stratagème peu glorieux. Il revêt l'uniforme français, se rend dans les prisons brésiliennes et fait parler les prisonniers français, ses compatriotes, sans leur dire qu'il a changé de camp. Il obtient ainsi des renseignements qu'il utilise contre Duguay-Trouin <ref name =LeMaresquier/>.
Passé sous les ordres du roi du Portugal, il devient vice-amiral du Brésil. Il est commandant en second de Rio-de-Janeiro lors de l'attaque de Duguay-Trouin en [[1711]]. À cette occasion, Du Bocage use d'un stratagème peu glorieux. Il revêt l'uniforme français, se rend dans les prisons brésiliennes et fait parler les prisonniers français, ses compatriotes, sans leur dire qu'il a changé de camp. Il obtient ainsi des renseignements qu'il utilise contre Duguay-Trouin <ref name =LeMaresquier/>.


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==Notes et références==
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Version du 2 octobre 2019 à 21:09

Gilles Le Hédois, sieur du Bocage, dit Du Bocage, né à Cherbourg le 10 novembre 1658 [1] et mort à une date inconnue, est un célèbre corsaire de la Manche.

Le Hédois était un corsaire « d'une bravoure et d'une intrépidité exemplaires » [2].

De nombreux exploits sont attribués à Le Hédois, notamment par Vérusmor, mais tous ne sont pas authentifiés. On ne trouve aucune trace de lui dans les archives de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) [3].

À Cherbourg, en revanche, il commande plusieurs navires, avec lesquels il s'illustre. À la tête du Matignon, une frégate de 200 tonneaux, armée de 24 canons [3], il s'empare du Guillaume en 1692, puis successivement de L’Infaillible, de La Marie (1694), du Don (1694), de La Cause des protestants (1694) et de La Demoiselle de Riga, en 1694 [4].

Passé sous les ordres du roi du Portugal, il devient vice-amiral du Brésil. Il est commandant en second de Rio-de-Janeiro lors de l'attaque de Duguay-Trouin en 1711. À cette occasion, Du Bocage use d'un stratagème peu glorieux. Il revêt l'uniforme français, se rend dans les prisons brésiliennes et fait parler les prisonniers français, ses compatriotes, sans leur dire qu'il a changé de camp. Il obtient ainsi des renseignements qu'il utilise contre Duguay-Trouin [2].

Ayant une voie cherbourgeoise à son nom à Cherbourg, la célébration d'un traître fait scandale au XIXe siècle, jusqu'à ce que la rue soit renommée Phelippot le Cat [5].

Notes et références

  1. En septembre, d'après Augustin Le Maresquier (voir ci-dessous).
  2. 2,0 et 2,1 Augustin Le Maresquier, « Les années 58 dans l'histoire de Cherbourg », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. 27, 1969.
  3. 3,0 et 3,1 Charles de La Morandière, « Quelques notes sur les corsaires de Cherbourg sous Louis XIV », Revue du département de la Manche, n° 19, juillet 1963.
  4. Henri Yon, Corsaires célèbres, migrations.fr.
  5. Michel Besnier, Cherbourg, éditions Champ Vallon, 1986.