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Digue de Querqueville

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Vue d'ouest en est.
Vue d'est en ouest.
Le musoir à l'extrémité est.

La digue de Querqueville est une protection maritime de la Manche, située à Querqueville.

Longue de 1 200 mètres, elle constitue la partie est de la digue de Cherbourg, qui ferme la grande rade de Cherbourg. Le fort de Chavagnac, situé un peu en retrait, à l'intérieur de la rade, était destiné à la protéger. Une plateforme d'accostage la borde à l'est.

Une passe de 800 m de large la sépare de la digue du large par laquelle entrent et sortent les plus grands paquebots faisant escale dans le port de Cherbourg.

Construction

Vue aérienne.

La digue de Querqueville est construite à partir de 1890, sur une période de six ans par les entreprises Varino, Réveillon et Groseiller, qui occupent 300 ouvriers [1].

La méthode de construction appliquée par Paul Minard est identique à celle adoptée par ses prédécesseurs, Fouques-Duparc et Félix Reibell, pour la digue du large. Un lit de pierres perdues émergeant de 1,5 m par rapport au zéro hydrographique est réalisé. On y pose des blocs préfabriqués de 100 tonnes, qui sont couronnés de maçonneries recouvertes par un parement de granit taillé. L'enrochements mesure 80 m à sa plus grande base et 20 m à son sommet. Au total, 700 000 m3 de pierres ont été nécessaires à la construction de cette digue, qui aura coûté 9,6 millions de francs (valeur en 1896), soit 31 millions d'euros (valeur en 2003).

Disposition des moellons du parapet.

Les pierres sont transportées par des wagonnets tractés par une locomotive Decauville, jusqu'à un terrain qui servait de chantier où étaient déversés tous les moellons venant des carrières du Breton. Chaque wagonnet était pesé et noté dans une maison en bois, en face de la route qui mène à Tonneville et qui porte encore aujourd'hui le nom de Chemin de la Bascule. Une quarantaine d'ouvriers était employée dans l'atelier de la Congotte à l'entretien de la locomotive et de tous les différents matériaux nécessaires à la construction de la digue. Les blocs de granit provenaient, quant à eux, des carrières de Flamanville et de Diélette. Sur le terrain en face du petit port, les équipes de maçons fabriquaient avec des pierres des carrières, des blocs de 6 à 8 mètres de long et trois mètres de large et de hauteur. Ces blocs étaient chargés à marée haute et posés à leur place définitive avec la marée descendante. Ils sont encore visibles aujourd'hui.

Le premier but de cette digue est de protéger la rade des vents dominants. Cependant, on y bétonne une batterie pour trois canons de 100 mm à tir rapide ; par la suite leur nombre est porté à quatre. On y trouve également un emplacement de tir, une traverse bétonnée avec trois petits magasins, deux autres emplacements de tirs, un magasin et un dernier emplacement de tirs. Tous les canons étaient sur affût à pivot central.

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Port pétrolier

Un port pétrolier y est aménagé en 1918.

Notes et références

Articles connexes