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C’est la raison pour laquelle elles ont tant voulu que Denise Levallois, et ses parents à titre posthume, obtiennent la Médaille des [[Liste des Justes parmi les nations|Justes des nations]]. Ce qui est fait en [[1996]].


Il convient de signaler que la famille Lepileur se distingue aussi en accueillant un inspecteur de police vichyste, résistant, Alphonse Lange ([[1914]]-[[1996]]), rescapé du bombardement de la prison de Saint-Lô, qu’ils conduisent, au péril de leur vie, derrière les lignes américaines à [[Couvains]] <ref name=dico/>.
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== Hommage ==
== Hommage ==

Version du 27 juillet 2021 à 14:22

Denise Renée Germaine Maria Lepileur, épouse Levallois, née à Sainte-Croix-de-Saint-Lô le 15 janvier 1921 [1] et morte à Saint-Lô le 1er janvier 2002 [2], est une personnalité de la Manche, « Juste parmi les Nations ».

Médaillée des Justes avec ses parents

« Quiconque sauve une vie sauve l’univers entier », c’est la devise de la Commission d’hommage aux Justes des nations qui établit, après enquête, la liste des personnes qui ont sauvé des Juifs pendant la période de la Shoah et les honore en gravant leur nom sur le mur du Mémorial Yad Vashem à Jérusalem. C’est aussi l’histoire de Denise Levallois et de ses parents, Ernest et Renée Lepileur, agriculteurs de Saint-Lô, à la ferme de la Soudextrie, à la lisière de La Luzerne.

En 1942, pendant la guerre 39-45, Suzy (5 ans) et Janine (6 ans) Fruchter, deux petites juives qui vivent à Paris dans l’angoisse des rafles, sont confiées par l’entremise de l’abbé Jeanne, prêtre à Paris et originaire de La Luzerne, à la famille Lepileur chez qui travaille sa mère [3]. Elles y passent incognito, seules deux ou trois personnes sont dans la confidence, toute la période de la guerre sous la garde bienveillante de Denise (22 ans à l’époque) et de ses parents [3]. Elles vivent là les moments heureux d’une vie ordinaire d’une famille normale mais aussi les moments extraordinaires et terribles de la peur des occupants, du débarquement, de l’exode et du retour à la ferme complètement détruite [3].

Les deux fillettes, qui vivent toujours à Paris, gardent toujours au plus profond de leur mémoire non seulement le souvenir de leurs années chez les Lepileur, mais aussi bien au-delà de l’accueil, ce que des hommes et des femmes de bonne volonté peuvent faire : « les Lepileur nous ont donné la lumière. Ce n’est pas seulement parce qu’ils nous protégées, aimées que nous les aimons… mais parce qu’ils ne pensaient pas aux risques qu’ils prenaient. Nous avons eu bien moins l’impression d’avoir été sauvées que d’avoir été aimées », disent Suzy et Janine, soixante ans plus tard [3].

C’est la raison pour laquelle elles ont tant voulu que Denise Levallois, et ses parents à titre posthume, obtiennent la Médaille des Justes des nations. Ce qui est fait en 1996.

Il convient de signaler que la famille Lepileur se distingue aussi en accueillant un inspecteur de police vichyste, résistant, Alphonse Lange (1914-1996), rescapé du bombardement de la prison de Saint-Lô, qu’ils conduisent, au péril de leur vie, derrière les lignes américaines à Couvains dont celui-ci est originaire [4][3].

Hommage

Une place à Saint-Lô honore son souvenir.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2002.
  2. « Acte de décès n° 7 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2002.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.
  4. Acte de décès d'Alphonse Léon Jules Joseph Lange, Saint-Lô, 1996, n°259.

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