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Culture légumière dans le Val de Saire

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L'emballage des choux.

La culture légumière est une activité agricole traditionnelle du Val de Saire.

Elle s'étend sur 2 900 hectares et fait travailler 150 exploitations [1]. On y cultive principalement le poireau, mais également le chou-fleur, la carotte, le chou vert, le brocoli et le persil [1].

Histoire

La culture maraîchère est introduite à Tourlaville vers 1845 par les frères Basile Lemoigne de la Moignerie et Jean-Baptiste Lemoigne de la Moignerie [2]. Les deux frères développent aussi la culture de l'artichaut, de la pomme de terre et du persil [2]. Une partie de la production est expédiée principalement à Paris et à Londres (Angleterre) par le bateau de Southampton, mais également à Rouen, Le Havre, Caen et Lisieux [2]. La culture s'étend alors sur 300 hectares [2].

Le géographe Armand Frémont note en 1977 : « En bordure du Val de Saire, [la culture légumière] se développe à partir du noyau traditionnel de Réville-Montfarville-Barfleur, au point de grouper maintenant plus de 800 producteurs sur 2 000 hectares principalement occupés par des plantations de carottes (40 % des surfaces) et aussi de choux-fleurs, de pommes de terre de primeur et d'artichauts »[3].

Une vingtaine d'années plus tard, en 1996, la plupart des producteurs de choux-fleurs, ayant pris conscience des ravages provoqués par vingt-cinq années de mono-culture, décident de réduire l'utilisation des engrais et des pesticides, de replanter des haies et de rétablir la rotation des cultures [4]. Ce programme agro-environnemental signé pour cinq ans est soutenu par la Communauté européenne à hauteur de 60 millions de francs, le Conseil régional de Basse-Normandie pour 15 millions et l'État pour 15 autres millions [4]. Il concerne 143 maraîchers sur 170, soit 4 000 hectares[4]. La diminution des engrais chimiques sera partiellement compensée par l'apport de compost fourni par la Communauté urbaine de Cherbourg [4]. La rotation des cultures implique de consacrer deux années aux légumes et la troisième année aux céréales ou aux graminées fouragères [4]. Une vingtaine de kilomètres de haies doivent également être replantées pour réduire l'érosion [4].

Entre les années 1990 et les années 2010, la production de chou-fleur régresse de 16 millions de têtes à 6,5 millions [1].

Bibliographie

  • A. Briard, Le Val de Saire : évolution d'une région légumière depuis 25 ans, Mémoire de maîtrise de géographie, Université de Caen, 158 p., 1990

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Terre féconde, mer nourricière : un pays au naturel», Au fil de la Normandie, n° 30, été 2011.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 F. Point, « La culture maraîchère à Tourlaville », Cherbourg et le Cotentin, Impr. Émile Le Maout, 1905, p. 413-432.
  3. Armand Frémont, Atlas et géographie de la Normandie, éd. Flammarion, 1977.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 « Le Val de Saire met ses légumes au régime allégé », Basse-Normandue notre région, n° 27, juin 1997.