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Congrégation des Augustines de Notre-Dame de Carentan

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La congrégation des Augustines de Notre-Dame de Carentan est une ancienne congrégation religieuse féminine de la Manche.

Les premières religieuses augustines sont appelées à Carentan dès 1635 par Marthe du Faoc, veuve de Jacques d'Auxais, seigneur de Notre-Dame-d'Allonne, de Saint-Pierre-d'Arthéglise et de Sortosville. La création du couvent s'inscrit dans la réponse des catholiques à l'influence croissante des protestants, par la fondation, à cette époque, de monastères, de couvents et d'abbayes.

L'insalubrité des locaux mis à leur disposition oblige les religieuses à rechercher un terrain pour la construction d'un nouveau bâtiment, dont la première pierre est posée le 24 octobre 1644 par l'évêque Léonor Ier de Matignon. Construit en huit ans, il est mis à la disposition des sœurs augustines en mars 1652.

Au 18e siècle, le couvent compte jusqu'à cent religieuses.

En 1784, la congrégation cède gracieusement à la ville un terrain dans le vieux quartier des Fontaines, sur lequel est construit le lavoir des Fontaines.

En novembre 1792, dans la tourmente de la Révolution, les Augustines doivent quitter le couvent, transformé en caserne.

Quelques institutrices du couvent partent s'établir à Valognes en 1795 et fondent la Congrégation des Augustines de Valognes.

En 1821, la congrégation achète l'Hôtel de Lessey, construit par la famille d'Auxais de Sainte-Marie-du-Mont au 18e siècle, et y installe son couvent et une école de filles, l'institution Notre-Dame, qui existe toujours.

Conséquence des lois de séparation de l'Église et de l'État en 1905, les séminaristes exilés de Coutances s'installent fin 1906 dans l'ancien couvent, devenu « l'École de théologie ».[1]

Au fil des années, l'ancien couvent sert tour à tour de garnison, de caserne, de gendarmerie, de collège communal, de bureau pour la justice de paix, de bibliothèque et d'écoles primaires. Il passe finalement entre les mains des services municipaux, pour devenir l'Hôtel de ville en 1926.

Bibliographie

Notes et références

  1. Charles Lepeley, Valcanville, Coutances, Éditions Notre-Dame, 1957, p. 159.