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Le '''Comité de réflexion, d'information et de lutte anti-nucléaire''' (Crilan) est une association écologiste de la [[Manche]], basée sur le [[Cotentin]].
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Le '''Comité de réflexion, d'information et de lutte anti-nucléaire''' (Crilan) est une association écologiste de la [[Manche]], qui a son siège à [[Couville]].
 
== Histoire ==


==Histoire==
En avril [[1975]], alors que le projet de [[Centrale nucléaire de Flamanville|centrale nucléaire]] émerge à [[Flamanville]], des militants menés par [[Didier Anger]] créent le Comité régional d'information et de lutte anti-nucléaire de Basse-Normandie <ref name=lpdlm>Géraldine Lebourgeois, « La légitimité du combat du Crilan », ''La Presse de la Manche'', 5 janvier 2016.</ref>.
En avril [[1975]], alors que le projet de [[Centrale nucléaire de Flamanville|centrale nucléaire]] émerge à [[Flamanville]], des militants menés par [[Didier Anger]] créent le Comité régional d'information et de lutte anti-nucléaire de Basse-Normandie <ref name=lpdlm>Géraldine Lebourgeois, « La légitimité du combat du Crilan », ''La Presse de la Manche'', 5 janvier 2016.</ref>.


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Elle est agréée au titre de la défense de l'environnement <ref name=lpdlm/>.
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En avril [[2018]], son fondateur Didier Anger quitte la présidence de l'association <ref>Didier Anger, « Une page se tourne au Crilan… », ''cyberacteurs.org'', site internet, 23 avril 2018 [https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=4124 ''(lire en ligne)''].</ref>.
En avril [[2018]], son fondateur Didier Anger quitte la présidence de l'association <ref>Didier Anger, « Une page se tourne au Crilan… », ''cyberacteurs.org'', site internet, 23 avril 2018 [https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=4124 ''(lire en ligne)''].</ref>.


En novembre [[2018]], 4 associations, dont le [[Crilan]], déposent un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler l'autorisation d'utiliser la cuve de l'[[EPR]], autorisation que vient de délivrer l'ASN. <ref>https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/nucleaire-nouveau-recours-contre-l-epr-de-flamanville-6096995</ref>
En novembre [[2018]], quatre associations, dont le Crilan, déposent un recours devant le Conseil d'État pour faire annuler l'autorisation d'utiliser la cuve de l'[[EPR|EPR de Flamanville]], délivrée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le mois précédent <ref>Arnaud Le Gall, « Nucléaire. Nouveau recours contre l'EPR de Flamanville », ''Ouest-France'', 28 novembre 2018 [https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/nucleaire-nouveau-recours-contre-l-epr-de-flamanville-6096995 ''(lire en ligne)''].</ref>.
 
Le [[19 mai]] [[2019]] à [[Cherbourg-en-Cotentin]], l'assemblée générale porte au grand jour les dissensions internes, les « historiques » reprochant à la nouvelle équipe son attitude « bureaucratique » en privilégiant la communication au détriment de l'action <ref name=OF1>Sarah Caillaud, « Crilan : fin de 40 ans de lutte antinucléaire », ''Ouest-France'', 20 mai 2019.</ref>. Au terme de débats houleux, l'assemblée générale vote la dissolution de l'association par 18 voix sur 27 membres présents, après le départ du président qui refuse ce « suicide collectif » <ref name=OF1/>. André Jacques dénonce peu après ce qu'il appelle un « putsch de quelques militants » et fait savoir qu'il étudie les moyens juridiques de faire annuler la décision en proposant une assemblée générale extraordinaire <ref>« Antinucléaires : le Crilan n'est pas mort », ''Ouest-France'', site internet, 20 mai 2019.</ref>. La dissolution ne figurant pas à l'ordre du jour, la dissolution de l'association ne peut pas, en effet, être règlementairement prononcée.
 
Quatre mois après, le Crilan se remet donc en ordre de marche, avec le même président et un nouveau bureau ; les dissidents regroupés autour de [[Didier Anger]] affirmant de leur côté qu'ils vont créer une nouvelle structure <ref name=OF2>Liza Marie-Magdeleine, « Après la crise de transition, la lutte antinucléaire se réorganise », ''Ouest-France'', site internet, 17 septembre 2019, site internet [https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/cherbourg-apres-la-crise-de-transition-la-lutte-antinucleaire-se-reorganise-6524289 ''(lire en ligne)''.]. </ref>. Le nouveau conseil d'administration entend mettre derrière lui le conflit avec les « historiques », qu'il juge « purement affectif », et affirme vouloir impulser un fonctionnement plus rigoureux et plus « collégial », en adéquation avec les réseaux nationaux Sortir du nucléaire et Arrêter le nucléaire, auxquels il a décidé d'adhérer <ref name=OF2/>.
 
L'absence de subvention gouvernementale assure à l'association sa totale indépendance.
 
Le [[16 décembre]] [[2019]], suite aux inspections de l'ASN et en lien avec la plainte de Réseau Sortir du nucléaire et de Greenpeace France, le Crilan dépose plainte près du procureur de Paris pour manquements graves relatifs à la qualification de certains matériels installés sur l'[[EPR]] <ref>''Ouest France'', 18 décembre 2019 </ref>.


Le [[19 mai]] [[2019]] à [[Cherbourg-en-Cotentin]], l'assemblée générale porte au grand jour les dissensions internes, les « historiques » reprochant à la nouvelle équipe son attitude « bureaucratique » en privilégiant la communication au détriment de l'action <ref name=OF1>Sarah Caillaud, « Crilan : fin de 40 ans de lutte antinucléaire », ''Ouest-France'', 20 mai 2019.</ref>. Au terme de débats houleux, l'assemblée générale vote la dissolution de l'association par 18 voix sur 27 membres présents, après le départ du président qui refuse ce « suicide collectif » <ref name=OF1/>. André Jacques dénonce peu après ce qu'il appelle un « putsch de quelques militants » et fait savoir qu'il étudie les moyens juridiques de faire annuler la décision en proposant une assemblée générale extraordinaire <ref>« Antinucléaires : le Crilan n'est pas mort », ''Ouest-France'', site internet, 20 mai 2019. </ref>.
Le [[26 mai]] [[2020]], il attaque le décret prorogeant le délai de mise en service de l'[[EPR]]<ref> « Nos associations attaquent le décret prorogeant le délai de mise en service de l'EPR » [https://www.sortirdunucleaire.org/associations-attaquent-le-decret-prorogeant''(lire en ligne)''].</ref>. La précédente prolongation a lieu en [[2017]], signée par [[Bernard Cazeneuve]] <ref>« Coordination anti-nucléaire Sud Est » [http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/03/24/D%C3%A9cret-de-prolongation-du-chantier-EPR-%3A-le-gouvernement-socialiste-se-soumet-au-diktat-du-lobby-nucl%C3%A9aire''(lire en ligne)''].</ref>.
 
Le [[20 août]] [[2020]], il dépose plainte contre EDF auprès du procureur de la République de [[Cherbourg-en-Cotentin]], ainsi que quatre autres associations, pour 36 infractions sur le site de Flamanville <ref> « Site nucléaire de Flamanville : plainte contre EDF pour infractions à la règlementation environnementale », GoodPlanetmag' [https://www.goodplanet.info/2020/08/26/site-nucleaire-de-flamanville-plainte-contre-edf-pour-infractions-a-la-reglementation-environnementale  ''(lire en ligne)''].</ref>. Ces autres associations sont  « Sortir du Nucléaire », « France Nature Environnement » ( FNE ), « FNE Normandie » et « STOP EPR ni à Penly ni ailleurs ».
 
Le [[7 décembre]] [[2020]], avec trois autres associations, il dépose un recours devant le Conseil d’État contre l’autorisation de mise en service partielle de l’[[Réacteur EPR de Flamanville|EPR de Flamanville]] délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). Dans l’attente du jugement du recours, un référé-suspension est également introduit le même jour pour empêcher toute nouvelle livraison de combustible nucléaire et limiter au maximum la contamination des installations <ref>Philippe Collet, « Quatre ONG déposent un recours contre l'autorisation de mise en service partielle », ''Actu Environnement'', site internet, 7 décembre 2020 [https://www.actu-environnement.com/ae/news/recours-refere-conseil-etat-autorisation-partielle-epr-flamanville-36657.php4 (''lire en ligne'')].</ref>.


== Présidents ==
== Présidents ==
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* [[1975]]- : Didier Anger
* [[1975]]- : Didier Anger
* - : [[Charles Guilbert]]
* - : [[Charles Guilbert]]
* - : Alexandre Boivin
* - : Alexandre Boivin ([[1939]]-[[2022]])
* - : Christian Lamotte
* - : Christian Lamotte ([[1952]]-[[2018]])
* - : Jacques Piquery
* - : [[Jacques Piquery]]
* [1999] : Michel Frémont
* [1999] : Michel Frémont
* [[2004]]-2018 : [[Didier Anger]]
* [[2004]]-2018 : [[Didier Anger]]
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== Effectifs ==
== Effectifs ==


En [[2019]], l'association compte 123 adhérents <ref name=OF1/> (150 adhérents en 2015 <ref name=lpdlm/>).
À la rentrée [[2019]], l'association compte 83 adhérents (150 adhérents en [[2015]] <ref name=lpdlm/>).


== Administration ==
==Administration==
''Adresse'' : 16, le Bourg <br/>
''Adresse'' : 34, village Talfaret <br/>
Gourbesville <br/>
50690 Couville
50480 Picauville


== Notes et références ==
{{Notes et références}}
<references />
 
==Lien interne==
* [[:Catégorie:Crilan (image)|Galerie d'images]]


== Lien externe ==
== Lien externe ==
*[http://www.crilan.fr Site officiel]
*[http://www.crilan.fr Site officiel]


[[Catégorie:Association de la Manche]]
[[Catégorie:Association de la Manche]]
[[Catégorie:Nucléaire dans la Manche]]
[[Catégorie:Nucléaire dans la Manche]]
[[Catégorie:Les Pieux]]
[[Catégorie:Couville]]

Dernière version du 14 mai 2023 à 09:12

Logo.

Le Comité de réflexion, d'information et de lutte anti-nucléaire (Crilan) est une association écologiste de la Manche, qui a son siège à Couville.

Histoire

En avril 1975, alors que le projet de centrale nucléaire émerge à Flamanville, des militants menés par Didier Anger créent le Comité régional d'information et de lutte anti-nucléaire de Basse-Normandie [1].

La déclaration ne paraît que plusieurs mois plus tard, en 1976 [1].

Elle est agréée au titre de la défense de l'environnement [1].

140 dessins contre le nucléaire (1980).

En avril 2018, son fondateur Didier Anger quitte la présidence de l'association [2].

En novembre 2018, quatre associations, dont le Crilan, déposent un recours devant le Conseil d'État pour faire annuler l'autorisation d'utiliser la cuve de l'EPR de Flamanville, délivrée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le mois précédent [3].

Le 19 mai 2019 à Cherbourg-en-Cotentin, l'assemblée générale porte au grand jour les dissensions internes, les « historiques » reprochant à la nouvelle équipe son attitude « bureaucratique » en privilégiant la communication au détriment de l'action [4]. Au terme de débats houleux, l'assemblée générale vote la dissolution de l'association par 18 voix sur 27 membres présents, après le départ du président qui refuse ce « suicide collectif » [4]. André Jacques dénonce peu après ce qu'il appelle un « putsch de quelques militants » et fait savoir qu'il étudie les moyens juridiques de faire annuler la décision en proposant une assemblée générale extraordinaire [5]. La dissolution ne figurant pas à l'ordre du jour, la dissolution de l'association ne peut pas, en effet, être règlementairement prononcée.

Quatre mois après, le Crilan se remet donc en ordre de marche, avec le même président et un nouveau bureau ; les dissidents regroupés autour de Didier Anger affirmant de leur côté qu'ils vont créer une nouvelle structure [6]. Le nouveau conseil d'administration entend mettre derrière lui le conflit avec les « historiques », qu'il juge « purement affectif », et affirme vouloir impulser un fonctionnement plus rigoureux et plus « collégial », en adéquation avec les réseaux nationaux Sortir du nucléaire et Arrêter le nucléaire, auxquels il a décidé d'adhérer [6].

L'absence de subvention gouvernementale assure à l'association sa totale indépendance.

Le 16 décembre 2019, suite aux inspections de l'ASN et en lien avec la plainte de Réseau Sortir du nucléaire et de Greenpeace France, le Crilan dépose plainte près du procureur de Paris pour manquements graves relatifs à la qualification de certains matériels installés sur l'EPR [7].

Le 26 mai 2020, il attaque le décret prorogeant le délai de mise en service de l'EPR[8]. La précédente prolongation a lieu en 2017, signée par Bernard Cazeneuve [9].

Le 20 août 2020, il dépose plainte contre EDF auprès du procureur de la République de Cherbourg-en-Cotentin, ainsi que quatre autres associations, pour 36 infractions sur le site de Flamanville [10]. Ces autres associations sont « Sortir du Nucléaire », « France Nature Environnement » ( FNE ), « FNE Normandie » et « STOP EPR ni à Penly ni ailleurs ».

Le 7 décembre 2020, avec trois autres associations, il dépose un recours devant le Conseil d’État contre l’autorisation de mise en service partielle de l’EPR de Flamanville délivrée par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). Dans l’attente du jugement du recours, un référé-suspension est également introduit le même jour pour empêcher toute nouvelle livraison de combustible nucléaire et limiter au maximum la contamination des installations [11].

Présidents

Effectifs

À la rentrée 2019, l'association compte 83 adhérents (150 adhérents en 2015 [1]).

Administration

Adresse : 34, village Talfaret
50690 Couville

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Géraldine Lebourgeois, « La légitimité du combat du Crilan », La Presse de la Manche, 5 janvier 2016.
  2. Didier Anger, « Une page se tourne au Crilan… », cyberacteurs.org, site internet, 23 avril 2018 (lire en ligne).
  3. Arnaud Le Gall, « Nucléaire. Nouveau recours contre l'EPR de Flamanville », Ouest-France, 28 novembre 2018 (lire en ligne).
  4. 4,0 et 4,1 Sarah Caillaud, « Crilan : fin de 40 ans de lutte antinucléaire », Ouest-France, 20 mai 2019.
  5. « Antinucléaires : le Crilan n'est pas mort », Ouest-France, site internet, 20 mai 2019.
  6. 6,0 et 6,1 Liza Marie-Magdeleine, « Après la crise de transition, la lutte antinucléaire se réorganise », Ouest-France, site internet, 17 septembre 2019, site internet (lire en ligne)..
  7. Ouest France, 18 décembre 2019
  8. « Nos associations attaquent le décret prorogeant le délai de mise en service de l'EPR » (lire en ligne).
  9. « Coordination anti-nucléaire Sud Est » (lire en ligne).
  10. « Site nucléaire de Flamanville : plainte contre EDF pour infractions à la règlementation environnementale », GoodPlanetmag' (lire en ligne).
  11. Philippe Collet, « Quatre ONG déposent un recours contre l'autorisation de mise en service partielle », Actu Environnement, site internet, 7 décembre 2020 (lire en ligne).

Lien interne

Lien externe