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Cinéma dans la Manche

De Wikimanche

Le cinéma entretient un rapport étroit avec la Manche. De nombreux films y ont été tournés, en tout ou partie, par les plus grands réalisateurs.

Les Parapluies de Cherbourg, de Jacques Demy, tourné au cours de l'été 1963, est le plus célèbre d'entre eux, qui vaut à la cité maritime une renommée mondiale.

Le Mont-Saint-Michel et les régions de la Hague et de Granville sont les plus souvent choisis comme décor naturel.

Plusieurs acteurs et réalisateurs célèbres sont également nés dans le département, dont Jean Marais. Le département abrite aussi plusieurs festivals et, depuis 2003, une école de cinéma.

Chronologie

  • Septembre 1896 : expérimentation à Cherbourg du « cinéphotographe » [1].
  • 27 mai 1907 : des séances de cinéma sont organisées au casino de Cherbourg [2].
  • 21 décembre 1907 : à Cherbourg, la société Omnia loue la salle des Enfants de Cherbourg, place Henry-Gréville, pour y projeter des films le week-end [2].
  • 18 novembre 1929 : le cinéma parlant arrive à Cherbourg avec Le Monde est à nous et Rosalie projetés au Central .
  • 1982 : le festival Cinémovida est créé à Cherbourg

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Fréquentation

En 2007, 892 000 entrées sont dénombrées dans la Manche (830 000 en 2005) pour une recettes totale de 4,861 millions d'euros. En moyenne, un Manchois voit 1,85 film par an (1,7 en 2005) [3].

En 1971, la fréquentation départementale atteint 1 035 267 entrées pour un chiffre d'affaires de 4,582 millions de francs [4].

Dans la Communauté urbaine de Cherbourg, on recense 358 022 entrées en 1972 [5]. Le film Les Bidasses en folie, de Claude Zidi, avec les Charlots, attire à lui seul 14 138 spectateurs. En 1973, la fréquentation s'établit à 332 676 entrées (- 8 %) [6]. Cette année, c'est Rabbi Jacob, de Gérard Oury, avec Louis de Funès, qui triomphe, avec 11 200 entrées. En 1974, la chute est enrayée. Pour la première fois depuis 1970, on enregistre même une petite progression : + 0,5 % (334 402 entrées) [7]. Mais où est donc passée la 7e compagnie ?, de Robert Lamoureux, est le film le plus populaire de l'année avec 11 309 entrées, devant Emmanuelle, de Just Jaeckin, avec 9 456 entrées. En 1975, la progression se confirme avec 341 300 entrées (+ 2 %) [8]. Le film de Claude Zidi Les Bidasses en folie arrive en tête avec 13 625 entrées, devant La Course à l'échalote, du même Claude Zidi, tourné en partie à Cherbourg, avec 12 800 entrées. En 1977, la baisse reprend. On ne ne compte plus que 296 165 entrées (- 3,5 %) [9].

Lieux

En 2017, la Manche compte 27 cinémas implantés dans 17 communes, dont 11 salles classées « Art et essai » [10]. En 2007, 46 salles sont recensées pour 9 953 fauteuils [11]. En 2009, 56 salles se répartissent 11 333 fauteuils pour 1 024 000 entrées et 6 millions d'euros de recettes [12].

Avec 12 salles, le Méga CGR de Cherbourg-en-Cotentin est le plus grand complexe du département [10].

Animations

Festivals

Ciné-clubs

Personnalités

Personnalités nées dans la Manche ou ayant un rapport direct avec le département.

Acteurs / Actrices

Réalisateurs

Scénaristes

Décorateur

Ingénieurs du son

Producteurs

Exploitants

Films

voir Liste des films tournés dans la Manche

Associations

Formation

Anecdotes

  • En 1933, Marlene Dietrich rentre des États-Unis à bord du paquebot Europa. Elle entend un discours de Hitler à la radio. Apeurée, elle interrompt son voyage prévu pour aller jusqu'à Brême (Allemagne) et débarque à Cherbourg [13].
  • En août 1948, Howard Hawks vient en repérage à Cherbourg pour son film J'ai épousé une femme soldat, dont le titre final sera Allez coucher ailleurs. Quelques jours plus tard, Cary Grant, qui en sera la vedette masculine, débarque du Queen Mary et ruine les espoirs des cinéphiles locaux en annonçant que le tournage aura lieu finalement en Allemagne et en Angleterre [2].
  • Le 22 septembre 1952, Charlie Chaplin commence à Cherbourg son exil des États-Unis : il commente l'événement lors une conférence de presse à bord du Queen Elizabeth, qui attire la presse internationale [14].
  • Les cendres du comédien Jean-Claude Pascal (1927-1992) ont été dispersées, à sa demande, en baie du Mont-Saint-Michel [15].

Bibliographie

  • Philippe Quevastre, Cinéma et télévision dans la Manche, éd. Isoète, 2000

Notes et références

  1. Le Réveil, 30 septembre 1896.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
  3. « Chiffres clé 2009 », ministère de la Culture et de la communication pour 2007 ; Ouest-France, 21 mai 2007 pour 2005.
  4. Bulletin d'information du Centre national de la cinématographie, n° 137-138, octobre-décembre 1972.
  5. Roland Godefroy, « Les Charlots font les grosses recettes », La Presse de la Manche, 25 janvier 1973.
  6. Roland Godefroy, « Rabbi Jacob et Blanche-Neige en tête », La Presse de la Manche, 6 février 1974.
  7. Roland Godefroy, « L'érotisme au grand jour », La Presse de la Manche, 14 janvier 1974.
  8. Roland Godefroy, « L'érotisme s'installe », La Presse de la Manche, 21 janvier 1976.
  9. chiffres officiels du Centre national de la cinématographie (CNC), cités dans La Presse de la Manche, 12 septembre 1978.
  10. 10,0 et 10,1 « Un cinéma varié pour tous », Manche Mag', n° 57, juillet-août-septembre 2017.
  11. Chiffres clé 2009, ministère de la Culture et de la communication.
  12. Chiffres clé 2011, ministère de la Culture et de la communication.
  13. Paul Giannoli, L'Express, 5 juillet 2001.
  14. Roland Godefroy, « Il y a 25 ans, l'exil de Charlie Chaplin commençait à Cherbourg », La Presse de la manche, 27 décembre 1977.
  15. René Prédal, Le Cinéma en Normandie, éd. Charles Corlet, 1998, p. 216.

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