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Chèvreville

De Wikimanche

Chèvreville est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée au sein de Grandparigny depuis le 1er janvier 2016.

Commune déléguée de Chèvreville
(commune de Grandparigny)
Coordonnées de la mairie annexe Logo-Mairie.png
48° 36' 51.11" N, 1° 2' 51.94" W (OSM)
Arrondissement Avranches
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Canton Saint-Hilaire-du-Harcouët
Ancien canton Saint-Hilaire-du-Harcouët
Intercommunalité CA Mont-Saint-Michel-Normandie
Gentilé Chevrevillais(es)
Population 196 hab. (2021)
Superficie 4,45 km²
Densité 44 hab./km2
Altitude 71 m (mini) - 122 m (maxi)
Code postal 50600
N° INSEE 50133
Maire délégué Gilbert Daniel
Communes limitrophes de Chèvreville
Le Mesnillard Chasseguey, La Bazoge Fontenay
Le Mesnillard Chèvreville Fontenay, Milly
Parigny, Martigny Parigny Milly

Clocher de l'église de Chèvreville
Clocher de l'église de Chèvreville


Toponymie

Attestations anciennes

  • Chevervilla 1173 [1].
  • Capravilla f-12e s. / d-13e s. [1].
  • Caprivilla ~1210 [1].
  • Chievrevilla 1235 [2].
  • Capra villa 1369/1370, 1371/1372 [3].
  • Chievreville 1398 [1].
  • ecclesia de Capravilla 1412 [4], ~1480 [5].
  • Chievreville 1508 [1].
  • Chefareville [sic; lire Chefvreville] 1612/1636 [6].
  • Chevreville 1677 [7], 1711 [8], 1713 [9], 1716 [10], 1719 [11], 1720 [12], 1758 [13], 1753/1785 [14], 1793 [15], 1801 [16], 1804 [17], 1828 [18].
  • Chévreville 1829 [19].
  • Chevreville 1854 [20].
  • Chévreville 1825/1866 [21].
  • Chevreville 1878 [22], 1889 [23].
  • Chèvreville 1903 [24], 1962 [25], 1972 [26].
  • Chevreville 1978 [27].
  • Chèvreville 1993 [27], 2007 [28].

Étymologie

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »), dont le premier élément est sujet à discussion.

  • Albert Dauzat [29] l'a identifié à un nom d'origine germanique °Kever-, d'où « le domaine rural de °Kever », par lequel il explique toutes les occurrences de ce type toponymique (Chèvreville, Quèvreville…) en France [30].
  • Marie-Thérèse Morlet réfute implicitement cette hypothèse, en n'incluant pas ce nom dans son ouvrage consacré aux noms de personnes contenus dans les noms de lieux [31].
  • François de Beaurepaire [1], et à sa suite René Lepelley [32], identifient cet élément à l'ancien français chievre « chèvre » ou à son étymon latin capra, d'où le sens de « domaine de la chèvre », « village de la chèvre ». Un rapprochement est fait, par le premier de ces auteurs, avec le nom de la commune de Villechien proche, apparemment « le village du chien », « le domaine du chien ».
  • Ernest Nègre [33] revient à une interprétation par un nom de personne : en l'occurrence, l'anthroponyme gallo-romain Caper + -villa, soit « le domaine rural de Caper ».

Ce type toponymique, auquel semble croire François de Beaurepaire, n'en est peut-être pas un. Il existe en effet dans la toponymie normande un grand nombre d'attestations anciennes de type Capravilla / Capriville / Ch(i)evreville, etc., qui constituent indiscutablement des remotivations, par étymologie populaire, de toponymes différents. Ainsi, dans le Calvados, l'ancienne commune de Cheffreville (aujourd'hui Cheffreville-Tonnencourt, dans le canton de Livarot) comporte, parmi ses formes anciennes, les attestations suivantes : Chievrevilla 1250, Capri villa 1259, Caprevilla 1277, Capravilla 1352, Chevreville 1612/1636, etc. [34]. De même, parmi les formes anciennes de Querville (canton de Mézidon-Canon) figurent Kievrevilla 1141/1147, Kevrevilla s.d., Chevrevilla s.d., Capravilla 1260, 1269, ~1350, etc. [35].

Si l'explication par capra / chievre ne peut pas être formellement réfutée (quoique la toute première attestation Chevervilla n'aille pas vraiment dans ce sens), on attend plutôt ici un nom de personne. Il apparaît, dans la discussion concernant Canville-la-Rocque, qu'il existe un petit nombre de toponymes en -ville relativement précoces, contemporains des premières formes en -(I)ACU, qui admettent comme premier élément un anthroponyme gallo-romain. On peut donc envisager comme proto-forme de Chèvreville un étymon gallo-roman °CAPRIVILLA, formé sur le nom de personne Caper, comme l'a proposé Ernest Nègre [33], ou Caprius, envisagé par Marie-Thérèse Morlet [36] pour expliquer le type toponymique Chevry < °CAPRIACU. Ces deux noms sont formés sur le latin caper « bouc » [37] plutôt que capra « chèvre ».

Géographie

Histoire

Chèvreville, Martigny, Milly et Parigny fusionnent fin 2015 et la commune nouvelle de Grandparigny est officiellement créée le 1er janvier 2016[38].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[39]. En 2021, la commune comptait 196 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
330379338336352356346337339313
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
323307275287276277276267265264
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
237226208229235224209215211175
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
177193198197196200202203205210
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
209211214216216216216199196-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [40] et INSEE [41]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité Observations
1793-1793 François Barbé
1794-1794 Michel Roblin
1794-1795 Jacques Thomas
1796-1798 Michel Gesbert
1798-1799 François Barbé
1799-1800 Michel Maudel
1800-1815 Germain Abraham Bois Gobbey
1816-1832 Pierre Thomas
1832-1867 Michel Bochin
1867-1871 Louis Théodore Datin décédé en exercice le 31 mai 1871
1871-1903 Hippolyte Viel
1903-1929 Ferdinand Bochin
1929-1940 Paul Lericolais
1940-1944 Émile Sébire
1944-1945 Paul Lericolais
1945-1965 Armand Gâté
1965-1995 Fernand Leclerc
1995-2008 Victor James SE
2008-actuel Gilbert Daniel SE électrotechnicien maire délégué à compter de 2016
Sources : État civil de 1790 à 1892 - De 1892 à nos jours : 601 communes et lieux de vie de la Manche
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Mairie déléguée

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - 16 h 30 - 18 h 30

Adresse : Le Bourg
Chèvreville
50600 Grandparigny

Tél./Fax : 02 33 49 48 90
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Site de la commune (7 mai 2016)

Mardi - -
Mercredi - -
Jeudi - 16 h 30 - 18 h 30
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame.
  • Patron (présentation) : patron laïc, le seigneur du lieu.
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Lien interne

Lien externe

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 102.
  2. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
  3. Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 144E, 151C.
  4. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 158B.
  5. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 174A.
  6. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  7. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  8. Alexis-Hubert Jaillot, La Généralité de Tours divisée en ses seize elections, aux Deux globes, Paris, 1711 [BNF, collection d'Anville, cote 00729 B].
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  11. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  12. G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
  13. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  14. Carte de Cassini.
  15. Site Cassini.
  16. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  17. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 698a.
  18. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 422.
  19. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Mortain, p. 150.
  20. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  21. Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
  22. Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 375.
  23. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  24. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  25. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  26. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  27. 27,0 et 27,1 Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  28. Carte IGN au 1 : 25 000.
  29. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 187b.
  30. Ce °Kever- semble plus ou moins inventé par Dauzat à partir du nom Kevermund, invoqué par Raymond Schmittlein (non autrement référencé par lui; il s'agit sans doute d'un article de la Revue internationale d'onomastique : peut-être l'année 1961, p. 120, qu'il cite plus loin) pour expliquer Chèvremont dans le Territoire de Belfort. Il assimile cet élément °Kever- au patronyme allemand moderne Kiefer, explication qui n'est plus acceptée aujourd'hui.
  31. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
  32. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 95a.
  33. 33,0 et 33,1 Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II , 1991, p. 999, § 18037.
  34. Dominique Fournier, Les noms de lieux du Pays de Livarot, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2010, p. 31a/b. Le nom de Cheffreville s'explique par le nom de personne d'origine germanique Sigifrid + -villa.
  35. Auguste Le Prévost, Pouillés du diocèse de Lisieux, in Henri de Formeville, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, t. I, p. xxiij-cx, Lisieux, 1873. Ce toponyme, situé en pleine zone de marais, est probablement formé sur l'ancien norois kjarr « marais », qui a également été proposé pour expliquer le nom de Cherbourg.
  36. Marie-Thérèse Morlet, op. cit., p. 53b-54a.
  37. De l'indo-européen °kapro-s « bouc »; cf. Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, Francke Verlag, Berne, t. 1, 1959, p. 529.
  38. L'arrêté préfectoral fixant les conditions est publié le 28 septembre 2015 (lire en ligne).
  39. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  40. Population avant le recensement de 1962
  41. INSEE : Population depuis le recensement de 1962