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Charles Maurice Cabart-Danneville

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Charles-Maurice Cabart-Danneville, vers 1910.

Charles Maurice Cabart-Danneville, né à Paris le 24 juin 1846, mort à Paris le 26 juillet 1918, est un homme politique de la Manche.

Biographie

Issu d'une vieille famille normande, illustrée par Jean Baptiste de Beauvais, prédicateur de Louis XV, évêque de Senez, et par Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, troisième consul[1], Charles-Maurice Cabart-Danneville est licencié es sciences. Officier pendant la guerre de 1870, et décoré pour ses faits de guerre, il était conservateur des Eaux et Forêts, et fut également professeur à l'école Arago à Paris, devenu lycée Arago aujourd'hui, et examinateur à l'hôtel de ville de Paris[1].

Charles Maurice Cabart-Danneville, vers 1893.

Charles-Maurice Cabart-Danneville possédait au Becquet, à Tourlaville, une propriété à laquelle il était très attaché, et était très populaire dans la région. Il exposait volontiers ses opinions résolument républicaines. A Paris, il loge au 143 boulevard Saint-Michel.

C'est en 1885 qu'il envisagea de faire une carrière politique. Il se présenta cette année-là, aux élections générales législatives, dans l'arrondissement de Cherbourg, mais échoua.

Il a été finalement élu député de Cherbourg en 1889 et réélu en 1893 face au commendant Riondel, rallié, et à M. Rouard, colporteur du journal anarchiste Le Père Peinard. Il est devenu sénateur de la Manche en 1897 et l'est resté jusqu'à sa mort. Il a également été maire de Tourlaville, de 1900 à 1901.

Membre de la commission du budget en 1891, membre de la commission des comptes, de la commission de réforme administrative, de celle de l'enseignement primaire, de celle de la marine, Charles-Maurice Cabart-Danneville est l'auteur d'un grand nombre de propositions de lois et de rapports[1].

Il fait également campagne, avant la guerre de 1914, contre l'achat par des étrangers, de terrains et d'îles pouvant devenir des points stratégiques en cas de conflit armé. Inscrit au centre gauche, il est toutefois plutôt conservateur, votant contre la séparation des Églises et de l'État en 1905.

Maire de Tourlaville entre 1900 et 1901, il fait percer l'une des digues du port de Cherbourg, la digue de Collignon, pour que les pêcheurs puissent se mettre rapidement à l'abri de la rade, en cas de gros temps. La passe est devenue plus tard la passe Cabart-Danneville.

Il épouse en premières noces Marguerite-Anne Doucet, avec laquelle il aura un fils, Maurice Cabart-Danneville, et une fille, Suzanne-Marie, puis en secondes noces, Hélène Carrier, avec laquelle il aura une fille, Hélène-Renée, laquelle a eu une correspondance très suivie avec Louis Beuve. Elle a bien connu aussi Louise Michel.

Son fils a lui-même été sénateur de la Manche, tandis que son père, Charles François (1813-1884) marié à Marie-Ernestine Serret, a eu trois enfants, et était le filleul de Charles-François Lebrun .

Il est inhumé à La Glacerie.

Tombe de Charles-Maurice Cabart-Danneville à La Glacerie
Médaillon de la tombe de Charles-Maurice Cabart-Danneville à La Glacerie par Armand Le Véel

Ouvrages

  • La Défense de nos côtes, Paris, 1895.
  • Les Poudres de la guerre et de la marine en France et à l'étranger

Sources

  • Revue du Département de la Manche, avril 1975, tome 17, fascicule 66
  • Dictionnaire des parlementaires

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Dictionnaire des parlementaires

Lien interne

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