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Charles Fouqué (1889)

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Charles François Jacques Fouqué, né à Cherbourg le 21 janvier 1889 [1] et mort à Lyon (Rhône) le 29 novembre 1965 [1], est une personnalité de la Manche.

Il est le fils de Charles Fouqué (1841) [2].

Les Études psycho-sexuelles

Le docteur Charles Fouqué est, avant la Seconde Guerre mondiale, un des pionniers de l’éducation sexuelle en France et il se rend très célèbre en publiant une série d’ouvrages populaires sur la question.

La Sexologie pratique (1935).

Charles Fouqué fait ses études à Avranches puis à la faculté de médecine de Lyon [3]. Après la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il est gazé à l’ypérite, il vient s’installer comme médecin de campagne à Saint-Pierre-Église avant d’ouvrir un cabinet rue Bondor à Cherbourg où ce père de neuf enfants, fervent sportif, s’adonne avec passion à la boxe, à l’escrime et au rugby [3]. Il ne fait alors que mettre en pratique sa propre philosophie selon laquelle la culture du corps et celle de l’esprit doivent aller de pair pour atteindre l’équilibre. Il quitte sa ville natale en 1930 pour aller exercer à Lyon [3]. On parle beaucoup de lui en 1955 à l’occasion d’un procès retentissant : il est inculpé pour exercice illégal de la médecine et radié de l’Ordre des médecins pour avoir employé un vaccin non homologué contre la tuberculose [3]. Il est acquitté sous les applaudissements de ses nombreux admirateurs.

Mais il se fait surtout connaître par la publication en vingt-quatre volumes de ses Études psycho-sexuelles qui remportent un énorme succès auprès de tous les publics [3]. Il écrit aussi d’autres ouvrages de sexologie pratique sous le pseudonyme de Jacques Gerlinal. Il s’agit d’une série de petits romans aux titres évocateurs tels que Les Pamoisons hasardeuses, Les Plaisirs des dieux ou Le Micro dans l’alcôve.

Le docteur Fouqué ne limite pas son œuvre aux traités d’éducation sexuelle qui forment pourtant une vaste encyclopédie. Véritable journaliste-écrivain, il écrit aussi des nouvelles et des contes dans le quotidien cherbourgeois Cherbourg-Éclair [3]. Il est encore l’auteur d’un roman populaire, Le Triple serment du chevalier d’Avranches. Il s’intéresse enfin aux sciences occultes, au folklore et à l’histoire locale. C’est ainsi qu’il publie Ma Normandie en 1959 ; et cela, tout en dirigeant un journal sportif, Le Stade, et un mensuel d’informations médicales qui milite contre l’Ordre des médecins [3].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 AD50, NMD Cherbourg, 1889 (5 Mi 681) page 14/244 Acte de naissance n° 45 (lire en ligne).
  2. Yves Dodeman, « Charles Fouqué père et fils », Revue de l'Avranchin et du pays de Granville, tome 87, fasc. 423, juin 2010.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.

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