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Charles Delagarde

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Charles Adrien Georges Delagarde, nommé parfois aussi Delagarde-Larosière, né à Blosville le 14 mars 1875 et mort dans la même commune le 28 septembre 1954 [1] [2] [3], est un homme politique de la Manche, avocat de profession et bâtonnier.

Celui que tout le monde appelait « Maît’Charles » est une grande figure de l’élevage… et de la politique locale entre les deux guerres. Il est aussi un des ténors du barreau de Cherbourg [4].

Né dans une grande famille d’éleveurs de Blosville, Charles Delagarde-Larosière parvient à mener de front une carrière d’avocat talentueux et un métier d’éleveur très réputé. Sur le second plan, il accède à la notoriété en vendant en Amérique du Sud un célèbre taureau du nom de « Sultan ». Très attaché aux traditions, il s’est fait le défenseur de la race normande et tient une grande place dans la plupart des organisations agricoles de la Manche. Il est président de la Chambre d’agriculture, président du contrôle laitier, président de la société des courses de Carentan etc[4].

Républicain-socialiste, il est élu aux côtés d'Albert Mahieu, dont il est le premier adjoint. Après la démission de Mahieu, il devient maire de Cherbourg entre 1911 et 1912, quand Mahieu reprend son siège. Il est ensuite maire de Blosville de 1916 à 1945. Il est nommé conseiller départemental en 1943 jusqu'en 1945.

Membre titulaire de la Société nationale académique de Cherbourg depuis le 12 janvier 1910, il est également président du Herd-book normand et de la Société départementale d'agriculture [2].

Conseiller général du canton de Sainte-Mère-Église de 1919 à 1940, il préside le Conseil général de la Manche de 1935 à 1940 [3].

Sa carrière politique s’interrompt à la Libération quand, en compagnie d’autres notables du département, il est mis en résidence surveillée dans des conditions humiliantes. Cela ne l’empêche pas de recevoir ensuite la rosette de la Légion d’honneur. Il termine sa vie dans une retraite discrète.

À sa mort, cet homme de haute stature à la barbe fleurie n’a cependant pas été complètement oublié. Devant sa tombe en 1954, toute la Manche le couvre d’éloges dithyrambiques ! La meilleure oraison funèbre est prononcée par le journaliste Pierre Godefroy, futur député de Valognes, qui écrit : « Il éleva avec le même soin qu’il plaidait » [4].

Notes et références

  1. Acte de décès n° 64 - État civil de Blosville.
  2. 2,0 et 2,1 Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXV, 1956.
  3. 3,0 et 3,1 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Éditions Eurocibles, ISBN 2914541171.