Actions

Chapelle Sainte-Anne-des-Marais (Gorges)

De Wikimanche

Chapelle Sainte-Anne-des-Marais.

.

Intérieur de la chapelle.
Gorges,Chapelle Sainte Anne (Cadastre 1817)

La chapelle Sainte-Anne-des-Marais est un édifice catholique sis à Gorges.

Description

La chapelle se situe dans un enclos isolé, en bordure du grand marais de Gorges. Elle est construite en moellons de grès et couverte en ardoise. Son plan adopte une nef unique à trois travées[1].

Elle est posée au centre d'une très faible motte d'une cinquantaine de centimètres de hauteur[2], toujours visible sur les photos aériennes. Cette motte est lisible sur le cadastre de 1817[3] sous la forme d'une parcelle circulaire typique de presque 50 m de diamètre (n°1016).

Historique

La présence de cette chapelle dédiée à sainte Anne est attestée depuis le XIIIe siècle. Isolée en bordure du grand marais de Gorges, presque insulaire, elle aurait été construite à proximité du château de Raoul de Gorges, compagnon de Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre, détruit par Philippe Auguste lorsque la Normandie redevient française.

Remaniée au XVIIe siècle, ruinée au XVIIIe, elle est reconstruite et restaurée après la Révolution française mais n'est rendue au culte qu'après 1844.

Un pèlerinage important dédié à sainte Anne des Marais, dite « la Mouillée », pour que la pluie sauve les récoltes de la sécheresse. Sainte Anne des Bois, dite « la Sèche » était quant à elle vénérée dans la chapelle du prieuré Saint-Herbland sur les hauteurs du Plessis, en faveur du retour du beau temps.

La fête communale de Gorges, la « Grande Sainte-Anne », est célébrée le dernier week-end de juillet.

Dans l'enclos de la chapelle a été planté pour l'an 2000 l'if offert par le Département.

Article connexe

Notes et références

  1. Erwan Patte, « chapelle Sainte-Anne - Inventaire Général du Patrimoine Culturel » (notice IA50000455), inventaire-patrimoine.normandie.fr, Région Normandie - Inventaire général, 2003.
  2. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique », Archéologie médiévale, tome 12, 1982. p. 200 (lire en ligne).
  3. Cadastre napoléonien (1817) (voir en ligne)