Chapelle Notre-Dame-sur-Vire de La Chapelle-sur-Vire (Troisgots)
De Wikimanche
La chapelle Notre-Dame-sur-Vire est implantée sur la commune de Troisgots, à La Chapelle-sur-Vire.
Depuis le XIIe siècle, la chapelle est un lieu de pèlerinage qui se blottit au cœur de la vallée de la Vire.
Histoire
- Un premier oratoire
En 1197, Robert, seigneur de Tresgoz (ancien nom de Troisgots) appelle trois moines bénédictins de l'abbaye de Hambye pour fonder un prieuré en l'honneur de Notre-Dame au bord de la Vire[1]. Un premier oratoire abrite une petite statue de sainte Anne découverte dans la Vire au 14e siècle[1].
On découvre au 16 e siècle une deuxième statue, de la Vierge à l'Enfant. Des guérisons inexpliquées renforcent l'intérêt des pèlerinages à la Chapelle-sur-Vire qui devient un haut lieu spirituel et populaire[2].
Au 17e siècle, Gaston de Renty, un baron local aide les projets et missions de Jean Eudes qui organise de nombreuses missions qui se terminent à La Chapelle-sur-Vire[1].
Lors de la Révolution, la chapelle est vendue comme bien national, elle sert de grenier à foin puis d'écurie[1]. Après le Concordat, le chapelle est à nouveau ouverte au culte en 1802[1].
- Une deuxième chapelle
En 1846, le terrain de Notre-Dame-sur-Vire est offert aux religieuses de la Miséricorde de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1]. Dès sa première visite, la supérieure Placide Viel constate l'insuffisance de l'oratoire face au nombre de plus en plus important de pèlerins et demande à l'architecte François Halley de réaliser une chapelle spacieuse, claire et élégante[1]. Terminée en 1852, elle mesure 17 mètres de long sur 7 de large[1].Ce deuxième édifice se révèle lui aussi trop petit, notamment en 1886, lors des fêtes du Couronnement de la Madone[1].
- La chapelle actuelle
En 1887, le père Yvetot supérieur des missionnaires lance l'idée d'une troisième chapelle. Son projet, encouragé par l'évêque Abel-Anastase Germain est réalisé en 1888[1] : un élégant édifice néogothique de pierre rouge des carrières de Troisgots, soulignée de pierre blanche . On retrouve cette pierre rouge dans la construction des châteaux de Canisy et de Torigni-sur-Vire. Le chœur est remodelé dans les années 1960, comme les bas-côtés pour aérer le bâtiment[1].
La chapelle appartient toujours à la congrégation des sœurs des écoles chrétiennes de la miséricorde de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1].
Mobilier
La chapelle renferme deux statues des XIVe et XVIe siècles, découvertes miraculeusement :
- une petite statue de Sainte Anne portant dans ses bras sa fille Marie qui tient elle-même son fils Jésus, un haut relief en pierre polychrome, classé monument historique au titre d'objet en 2005[3]
- une Vierge à l'Enfant. La Vierge tient dans sa main droite une figue, et l'enfant une colombe dans sa main gauche.[2]
Le maître-autel est en pierre blanche avec de superbes bas-reliefs en albâtre du XVe classés monument historique au titre d'objet en 2001[4].
De nombreux ex-voto recouvrent totalement les murs du chœur, en reconnaissance à Notre-Dame-sur-Vire.
Des expositions permanentes permettent de visualiser l'importance du pèlerinage au cours des siècles.
Environs
Le site est propice à de belles promenades le long du chemin de halage et du chemin de croix. De là, prendre le chemin boisé qui mène à la grotte du Diable, creusée au 19e siècle à la demande d'Amédée Duval du Perron, juge de paix à Tessy-sur-Vire [5].
Bibliographie
- Joseph Lecanu, Histoire d'un pèlerinage au cœur de la Manche. 1197-2000, éd. Corlet, 2000
Notes et références
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 et 1,11 Document de visite
- ↑ 2,0 et 2,1 Dominique Basquiat, « La Chapelle-sur-Vire. 800 ans de pélerinage », Manche Informations, n° 26, 1997
- ↑ « Notice n°PM50001545 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50001479 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ Détours en France, n° 143, mai 2010, p. 34.
Liens internes
Lien externe
- Géolocalisation :