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Les établissements '''Chéreau''' sont une entreprise de la [[Manche]] établie à [[Avranches]], spécialisée dans la fabrication de camions frigorifiques.
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Les établissements '''Chéreau''' sont une entreprise de la [[Manche]] établie au [[Le Val-Saint-Père|Val-Saint-Père]] et à [[Ducey-Les Chéris]]


La société est créée en [[1952]] par [[Jean Chéreau]] pour fabriquer des caisses et des châssis frigorifiques pour camions <ref name=Bleas>Éric Bléas, ''Ouest-France'', 23 décembre 2009 </ref>. En [[2002]], elle sort 3 600 véhicules de ses ateliers d'Avranches et de [[Ducey]] <ref name=Bleas/>.
Ils sont spécialisés dans la fabrication de camions frigorifiques.


En [[2003]], les établissements Chéreau commencent à connaître des difficultés. Ils sont mis en redressement judiciaire le 21 février <ref name=Bleas/>. En octobre, ils sont rachetés par la société allemande Trailer Holding GmbH, par le biais de la société Kögel <ref name=Bleas/>.
==Historique==
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====Fondation de l'entreprise====
La société est créée en [[1950]] <ref name="ch">Historique de la société Chéreau, ''chereau.com'', consulté le 17 mars 2016 [http://www.chereau.com/historique.php ''(lire en ligne)''].</ref> par [[Jean Chéreau|Jean et Simone Chéreau]] pour fabriquer des caisses pour camions <ref name=Bleas>Éric Bléas, ''Ouest-France'', 23 décembre 2009. </ref>, ainsi que des véhicules publicitaires sur mesure <ref name=ch/>. La première usine, au Val-Saint-Père, près d'[[Avranches]], est grande de 650 mètres carrés <ref name=ch/>. En [[1955]], l'entreprise se voit ainsi attribuer le trophée de la Fédération française de la publicité pour ses drôles de camions qui ne passent pas inaperçus <ref name=Annees50>« Les années 50 dans la Manche », ''Ouest-France'', hors-série, sd, p. 27. </ref>.


En [[2008]], la société produit en moyenne 16,9 camions par jour et emploie jusqu'à 800 personnes au plus fort de l'activité <ref>''Ouest-France'', 13 janvier 2009 </ref>.
====Les débuts du transport frigorifique====
En [[1952]], le ministère de l'Agriculture adopte une nouvelle réglementation sur le transport des denrées alimentaires. [[Jean Chéreau]] y voit un potentiel de développement pour son entreprise. Les premiers camions carrossés isothermes Chéreau sortent des usines d'[[Avranches]] en [[1953]] <ref name=ch/>. En [[1955]], Chéreau se lance dans la carrosserie frigorifique, qui deviendra sa marque de fabrique <ref name=Annees50/><ref name=ch/>.


En avril [[2009]], à la suite d'une baisse des commandes, le personnel est mis en chômage partiel (une semaine sur quatre) <ref>''AFP'', 10 avril 2009, 17 h 33 </ref>.
====Développement d'une entreprise internationale====
À la fin des années 1960, Chéreau produit son premier châssis de semi-remorque <ref name=ch/>.


En décembre [[2009]], l'entreprise, qui emploie encore 610 personnes, est achetée par Alain Guermeur, actuel président de Chéreau SAS, qui a créé en novembre Chéreau Holding SAS. Le plan social initial prévoyant 210 licenciements serait ramené à 114 <ref name=Bleas/>. 85 salariés quittent la société, dont 77 selon une convention de reclassement<ref>« Que sont devenus les licenciés de l’entreprise Chéreau ? », ''La Manche Libre'', décembre 2010</ref>.
En [[1976]], l'entreprise change de statut est devient société anonyme : les Établissements Jean Chéreau SA sont créés <ref name=ch/>.
 
Chéreau commence à exporter sa production et doit investir dans un nouveau site de production, à [[Ducey]], en [[1981]] <ref name=ch/>. Le site de Ducey s'agrandit, à plusieurs reprises, dans les années 1990 <ref name=ch/>.
 
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====Histoire récente====
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En [[2003]], les établissements Chéreau commencent à connaître des difficultés. Ils sont mis en redressement judiciaire le [[21 février]] <ref name=Bleas/>. En octobre, Jean-Luc Chéreau vend la société familiale à la holding allemande Trailer Holding GmbH, par le biais de la société Kögel <ref name=Bleas/>. Alain Guermeur est nommé président <ref name=ch/>.
 
En [[2008]], la société produit en moyenne 16,9 camions par jour et emploie jusqu'à 800 personnes au plus fort de l'activité <ref>''Ouest-France'', 13 janvier 2009. </ref>.
 
L'entreprise subit les conséquences de la crise économique de 2008 : <br>
-En avril [[2009]], à la suite d'une baisse des commandes, le personnel est mis en chômage partiel (une semaine sur quatre) <ref>''AFP'', 10 avril 2009, 17 h 33. </ref>. <br>
-En décembre [[2009]], les actionnaires vendent l'entreprise, qui emploie encore 610 personnes, à ses principaux cadres dirigeants, Alain Guermeur, Philippe Legendre, Patrick Guiffant et Pierre-Yves Le Bot <ref>« Chéreau croit en l'avenir », ''La Manche Libre'', 6 janvier 2010 [http://www.lamanchelibre.fr/actualite-14635-chereau-croit-en-l-146avenir.html ''(lire en ligne)''].</ref>, par le biais de la holding Chéreau Holding SAS, créée en novembre. Alain Guermeur reste président. Le plan social initial prévoit 210 licenciements, puis est ramené à 114 <ref name=Bleas/>. Finalement, 85 salariés quittent la société, dont 77 selon une convention de reclassement <ref>« Que sont devenus les licenciés de l’entreprise Chéreau ? », ''La Manche Libre'', décembre 2010.</ref>.
 
À l'automne [[2011]], Chéreau emploie 550 personnes et veut produire 16 véhicules par jour <ref>''Ouest-France'', 26 septembre 2011. </ref>.
 
Chéreau dispose de filiales au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne <ref name=ch/>.
 
En [[2016]], l'entreprise est rachetée par le fonds d'investissement espagnol Miura Private Equity, qui possède déjà le carrossier frigorifique Sor Iberica (300 salariés et 50 M€ de chiffre d'affaires) <ref name=OF1>Mauricette Guittard, « Chéreau racheté par l'investisseur espagnol Miura », ''Ouest-France'', 13 janvier 2016. </ref>. Ensemble, les deux carrossiers forment The Reefer Group <ref name=OF1/>.
 
En juillet [[2019]], l'entreprise termine son prototype de semi-remorque frigorifique à [[Hydrogène dans la Manche|hydrogène]] ; le projet nommé Road, entamé en 2016, est une première mondiale <ref name = OF2>Marie-Axelle Richard, « Le camion à hydrogène, pari de Chéreau », ''Ouest-France'', 8 juillet 2019.</ref>. La remorque est testée jusqu'en octobre par les transports Malherbe de Caen<ref name = OF2/>. Le projet global revient environ à 5,5 millions d'euros dont 36% financés par l'État  et {{unité|775000|€}} par  la région Normandie<ref name = OF2/>.
 
==Chiffre d'affaires==
Son chiffre d'affaires est de 197,1 millions d'euros en 2017 (200 M€ en 2016, 172 M€ en 2015 <ref name=OF2017>« Chéreau aborde l'année 2017 avec confiance », ''Ouest-France'', 13 janvier 2017.</ref>, 157,3 M€ en 2014, 145,6 M€ en 2013, 154,1 M€ en 2012, 126,4 M€ en 2011, 98,4 M€ en 2010.
 
==Effectifs==
 
{| class="wikitable"
|-
! 1952 !! 1962 !! 1966 !! 1971 !! 1977 !! 1983 !! 1990 !! 1996 !! 1998 !! 2008 !! 2009 !! 2010 !! 2011 !! 2012 !! 2013 !! 2014 !! 2015 !! 2017
|-
| 12 || 60 || 175 || 190 || 251 || 300 || 415 || 532 || 622 || 669 || 610 || 525 || 550 || 682 || 701 || 731 || 823 || 931
|}


==Administration==
==Administration==
''Adresse'' : Chéreau SAS <br>
''Adresse'' : Chéreau SAS <br>
52, boulevard du Luxembourg <br>
52, [[Boulevard du Luxembourg (Avranches)|boulevard du Luxembourg]] <br>
50307 Avranches Cedex <br>
50307 Avranches Cedex <br>
Tél. 02 33 58 06 00 <br>
Tél. 02 33 58 06 00 <br>
Fax 02 33 58 44 79 <br>
Fax 02 33 58 44 79 <br>
''Président :'' Alain Guermeur
''Président :'' Alain Guermeur passe le relais à Damien Destremau en janvier 2017.


==Notes==
{{Notes et références}}
<references/>


==Lien externe==
==Lien externe==
[http://www.chereau.com/ Site officiel]
*[http://www.chereau.com/ Site officiel]


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[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Avranches]]
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[[Catégorie:Ducey-Les Chéris]]
[[Catégorie:Le Val-Saint-Père]]

Version du 19 janvier 2020 à 18:51

Logo.

Les établissements Chéreau sont une entreprise de la Manche établie au Val-Saint-Père et à Ducey-Les Chéris

Ils sont spécialisés dans la fabrication de camions frigorifiques.

Historique

Publicité ancienne

Fondation de l'entreprise

La société est créée en 1950 [1] par Jean et Simone Chéreau pour fabriquer des caisses pour camions [2], ainsi que des véhicules publicitaires sur mesure [1]. La première usine, au Val-Saint-Père, près d'Avranches, est grande de 650 mètres carrés [1]. En 1955, l'entreprise se voit ainsi attribuer le trophée de la Fédération française de la publicité pour ses drôles de camions qui ne passent pas inaperçus [3].

Les débuts du transport frigorifique

En 1952, le ministère de l'Agriculture adopte une nouvelle réglementation sur le transport des denrées alimentaires. Jean Chéreau y voit un potentiel de développement pour son entreprise. Les premiers camions carrossés isothermes Chéreau sortent des usines d'Avranches en 1953 [1]. En 1955, Chéreau se lance dans la carrosserie frigorifique, qui deviendra sa marque de fabrique [3][1].

Développement d'une entreprise internationale

À la fin des années 1960, Chéreau produit son premier châssis de semi-remorque [1].

En 1976, l'entreprise change de statut est devient société anonyme : les Établissements Jean Chéreau SA sont créés [1].

Chéreau commence à exporter sa production et doit investir dans un nouveau site de production, à Ducey, en 1981 [1]. Le site de Ducey s'agrandit, à plusieurs reprises, dans les années 1990 [1].

En 2000, Chéreau dispose de 60 000 m² de bâtiments industriels [1].

Histoire récente

En 2002, l'entreprise sort 3 600 véhicules de ses ateliers d'Avranches et de Ducey, pour un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros [2].

En 2003, les établissements Chéreau commencent à connaître des difficultés. Ils sont mis en redressement judiciaire le 21 février [2]. En octobre, Jean-Luc Chéreau vend la société familiale à la holding allemande Trailer Holding GmbH, par le biais de la société Kögel [2]. Alain Guermeur est nommé président [1].

En 2008, la société produit en moyenne 16,9 camions par jour et emploie jusqu'à 800 personnes au plus fort de l'activité [4].

L'entreprise subit les conséquences de la crise économique de 2008 :
-En avril 2009, à la suite d'une baisse des commandes, le personnel est mis en chômage partiel (une semaine sur quatre) [5].
-En décembre 2009, les actionnaires vendent l'entreprise, qui emploie encore 610 personnes, à ses principaux cadres dirigeants, Alain Guermeur, Philippe Legendre, Patrick Guiffant et Pierre-Yves Le Bot [6], par le biais de la holding Chéreau Holding SAS, créée en novembre. Alain Guermeur reste président. Le plan social initial prévoit 210 licenciements, puis est ramené à 114 [2]. Finalement, 85 salariés quittent la société, dont 77 selon une convention de reclassement [7].

À l'automne 2011, Chéreau emploie 550 personnes et veut produire 16 véhicules par jour [8].

Chéreau dispose de filiales au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne [1].

En 2016, l'entreprise est rachetée par le fonds d'investissement espagnol Miura Private Equity, qui possède déjà le carrossier frigorifique Sor Iberica (300 salariés et 50 M€ de chiffre d'affaires) [9]. Ensemble, les deux carrossiers forment The Reefer Group [9].

En juillet 2019, l'entreprise termine son prototype de semi-remorque frigorifique à hydrogène ; le projet nommé Road, entamé en 2016, est une première mondiale [10]. La remorque est testée jusqu'en octobre par les transports Malherbe de Caen[10]. Le projet global revient environ à 5,5 millions d'euros dont 36% financés par l'État et 775 000  par la région Normandie[10].

Chiffre d'affaires

Son chiffre d'affaires est de 197,1 millions d'euros en 2017 (200 M€ en 2016, 172 M€ en 2015 [11], 157,3 M€ en 2014, 145,6 M€ en 2013, 154,1 M€ en 2012, 126,4 M€ en 2011, 98,4 M€ en 2010.

Effectifs

1952 1962 1966 1971 1977 1983 1990 1996 1998 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2017
12 60 175 190 251 300 415 532 622 669 610 525 550 682 701 731 823 931

Administration

Adresse : Chéreau SAS
52, boulevard du Luxembourg
50307 Avranches Cedex
Tél. 02 33 58 06 00
Fax 02 33 58 44 79
Président : Alain Guermeur passe le relais à Damien Destremau en janvier 2017.

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 et 1,11 Historique de la société Chéreau, chereau.com, consulté le 17 mars 2016 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Éric Bléas, Ouest-France, 23 décembre 2009.
  3. 3,0 et 3,1 « Les années 50 dans la Manche », Ouest-France, hors-série, sd, p. 27.
  4. Ouest-France, 13 janvier 2009.
  5. AFP, 10 avril 2009, 17 h 33.
  6. « Chéreau croit en l'avenir », La Manche Libre, 6 janvier 2010 (lire en ligne).
  7. « Que sont devenus les licenciés de l’entreprise Chéreau ? », La Manche Libre, décembre 2010.
  8. Ouest-France, 26 septembre 2011.
  9. 9,0 et 9,1 Mauricette Guittard, « Chéreau racheté par l'investisseur espagnol Miura », Ouest-France, 13 janvier 2016.
  10. 10,0 10,1 et 10,2 Marie-Axelle Richard, « Le camion à hydrogène, pari de Chéreau », Ouest-France, 8 juillet 2019.
  11. « Chéreau aborde l'année 2017 avec confiance », Ouest-France, 13 janvier 2017.

Lien externe