Actions

Château de Nacqueville

De Wikimanche

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Le château de Nacqueville.

Le château de Nacqueville est un château de la Manche, situé à Urville-Nacqueville.

Histoire

La poterne.

Il est construit au 16e siècle, à l'initiative de Jean de Grimouville. Son fils Pierre de Grimouville l'agrandit et en achève la construction.

Le château est acquis par Bernardin Mangon en 1685. Il fait abattre le mur d'enceinte et transforme l'édifice, jusqu'ici consacré à la défense, en une demeure agréable et d'un charme exceptionnel.

Au début du 19e siècle, le château revient, par son épouse, à Hippolyte de Tocqueville (1797-1877), frère aîné d'Alexis de Tocqueville. Il réaménage le château et fait redessiner le parc par un paysagiste anglais en 1830. Celui-ci crée un étang alimenté par le ruisseau des Castelets, des cascades et des fontaines, dégage la vallée, procède à la plantation d'arbres d'ornement, étend les bois sur les hauteurs et perce des avenues forestières[1].

En 1880, Hildevert Hersent rachète le château et perfectionne le système hydraulique[1].

En 1922, le réalisateur normand René Le Somptier tourne au château son film La Dame de Montsoreau, avec Gina Manès et Jean d'Yd [2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par les Allemands, qui, en 1943-1944, abattent 2 000 arbres pour construire le Mur de l'Atlantique[1] avec les « asperges de Rommel ». Le site est transformé en caserne pour les Jeunesses hitlériennes[3].

En 1945, les Américains installent des baraquements et les parkings d'un état-major considérable[1] ; ils mettent sur pied le Sunflower project (projet Tournesol) qui a pour objectif de former les cadres de la future société allemande au sein d'une Europe pacifiée et sélectionnent 632 des prisonniers de guerre allemands pour participer au programme d'un centre d'éducation à la démocratie[3]. À leur départ, le domaine est dans un état déplorable.

Le château est inscrit à l'Inventaire des monuments historiques (IMH) depuis 1944, complété en 1992[4]. Son parc est classé depuis 1969.

La tempête d'octobre 1987 renverse les arbres sur 25 ha[1].

Après 10 ans de restauration du château, du parc et des fermes, Marcel Hersent (1895-1971) ouvre le parc et le château à la visite du public en 1962. À sa mort, sa fille Jacqueline continue d'entretenir les lieux avec son mari François Azan[1]. En 2000, Florence Azan, leur fille, avec son mari Thierry d'Harcourt et leurs trois enfants quitte l'Australie où elle était installée, pour s'établir à Nacqueville où ils poursuivent la tâche des générations précédentes[1].

En 1999, il est élu 3e Merveille du département [5].

Administration

Tél./fax : 02 33 03 21 12
Courriel : nacqueville@wanadoo.fr

Visites

Le parc du château est ouvert du 1er mai au 30 septembre de 12 à 18 h, les jeudis, vendredis, dimanches et jours fériés. Dernière entrée à 17 h.
Prix : 7 € (adultes), 3 € (de 5 à 15 ans), gratuit en dessous de 5 ans.

Situation

Vue ancienne.
Chargement de la carte...

Bibliographie

  • Louis Drouet, « Le château de Nacqueville », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc ....Manche, partie 2, éd. Lemasle & Cie, Le Havre, 1899, p.49-50 (lire en ligne)
  • Thierry Georges Leprévost, « Parc du château de Nacqueville », Patrimoine normand, n° 111, octobre 2019 (lire en ligne)
  • Jeannine Bavay, « Le château de Nacqueville », Vikland, n° 4, 2013

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Document de visite
  2. René Prédal, Le Cinéma en Normandie, éd. Charles Corlet, 1998, p. 19. L'auteur donne la date de 1923 par erreur.
  3. 3,0 et 3,1 Patrimoine normand, n° 111, cité en bibliographie
  4. « Notice n°PA00110623 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  5. « La Manche au pays des Merveilles », Manche Informations, n° 32, 1999, p. 28-31.

Lien interne

Liens externes