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Centre hospitalier d'Avranches

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Hôpital d'Avranches

Le centre hospitalier d'Avranches est un établissement hospitalier public de la Manche, situé à Avranches.

Il fait partie du centre hospitalier d'Avranches-Granville depuis 1992.

Histoire

De l'hôtel-Dieu à l'hospice

L'hôtel-Dieu d'Avranches, situé place Saint-Gervais et datant du 12e siècle est transféré en 1240 à l'extérieur de la ville[1], à proximité de la Sée et sur le passage d'une voie antique, aussi chemin de pèlerinage au Mont-Saint-Michel.

En 1623, François de Péricard, évêque d'Avranches, pour augmenter ses ressources, lui annexe la maladrerie de Saint-Nicolas, au pied du Tertre Saint-Nicolas[1]. En 1657, l'Hôtel-Dieu est encore desservi par des religieux[1].

En 1662, un édit de Louis XIV exige, dans toutes les villes du royaume, un hôpital général pour accueillir les indigents. Avranches ne s'étant pas encore exécutée en 1676, le roi charge l'évêque Gabriel Froulay de Tessé de réunir le chapitre, la justice et les notables; des députés sont nommés qui décident d'établir un hôpital général à l'emplacement de l'ancien, rue de Malloué[1]. Les travaux sont terminés en 1680. En plus de la chapelle datant du 13 e siècle, l'hospice comprenait un corps de bâtiments à deux étages, une petite maison pour le chapelain, une boulangerie etc... détruits et remplacés par la suite[1].

En 1791, l'hospice possédait la terre et la ferme de l'hôpital, la Terre des marais, des maisons en ville et des rentes foncières sur des particuliers et des communautés[1]. En février 1793, la municipalité engage deux dames hospitalières de Villedieu pour remplacer celles qui, en poste, avaient refusé de prêter le serment civique. L'État s'étant emparé des biens du clergé, des émigrés, des communes et des hospices, on vend les biens mobiliers (instruments agricoles et bestiaux) de l'hôpital ; les pauvres de l'hospice se retrouvent dans un dénuement total[1].

Le 21 novembre 1793, 60 malades et blessés vendéens restés à l'hospice après la retraite des leurs, sont enlevés de leurs lits et fusillés dans le champ de l'Ensoudière[2], de l'autre côté de la rue[1].

L'hospice ayant beaucoup souffert des éléments déchaînes (grande marée du 16 septembre 1798, raz de marée de 1817, inondation de 1837, orage de 1849, incendie de 1859, trombe d'eau de 1889 ), des bâtiments sont reconstruits à partir de 1844[1].

Sous l'Empire, devant la recrudescence d'abandons d'enfants, on crée un tour où la sœur tourière récupère les enfants abandonnés, les baptise et les confie à une nourrice avant de leur trouver famille[3].

L'architecte François Cheftel (1799-1892) le dote d'une nouvelle chapelle en 1862, en bordure de la rue[4].

De l'hospice au centre hospitalier

De nouvelles constructions modernisent l'ensemble dans les années 1960 : la maternité est créée pour la sécurité des accouchements[3].

Le 27 janvier 1997, René André, député-maire d'Avranches, vice président du conseil d'administration, Marc Verdier, maire de Granville, président du conseil d'administration, Hervé Gaymard, secrétaire d'État à la santé et à la sécurité sociale posent la première pierre de la construction et de la restauration du site hospitalier d'Avranches [5]. S'élèvent alors le nouveau plateau technique et le hall d'accueil semi-circulaire.

Le 7 mars 2015, à l'appel du Collectif des usagers pour la défense de l'hôpital de proximité, une centaine de personnes manifestent devant l'hôpital pour protester contre sa fermeture prévisible [6].

Le 29 novembre 2018, on inaugure de nouvelles urgences pédiatriques. Leur réalisation a coûté 320 000 €[7].

En septembre 2019, le service de cardiologie quitte l'aile du bâtiment historique où il était depuis 1992 pour investir le 2e étage du bâtiment principal, près du service de réanimation, et subir une réorganisation complète[8].

Services médicaux

  • Bâtiment médico-technique:
    • Rez-de-chaussée : urgences, imagerie médicale (radiologie, scanner),laboratoire, pharmacie
    • Étage 1 : secteur femme/ enfant : pédiatrie, néonatalogie, gynécologie, obstétrique, bloc obstétrical, consultations gynécologie et pédiatrie.
    • Étage 2 : médecine 2, chirurgie orthopédique et traumatologique, réanimation, diététique
    • Étage 3 : chirurgie 1, chirurgie 2, bloc opératoire
  • Bâtiment D :
    • Rez-de-chaussée : rééducation fonctionnelle
    • Étage 1 : soins palliatifs, unité mobile d'orientation et d'évaluation gériatrique
    • Étage 2 : cardiologie
  • Bâtiment F :
    • Rez-de-chaussée : court séjour gériatrique
    • Étage 1 : soins de suite et de réadaptation
  • Arc en Sée (résidence pour personnes âgées)

Administration

Adresse : 59, rue de la Liberté
50300 Avranches
Tél. 02 33 89 40 00

Bibliographie

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Félix Jourdan, Histoire de l'hospice d'Avranches depuis son origine jusqu'à nos jours, imprimerie A. Perrin, Avranches, 1904 (lire en ligne)
  2. Une stèle y rappelle ce fait barbare
  3. 3,0 et 3,1 « Les rôles de l'hôpital à travers les époques », Ouest-France, 28-29 décembre 2019.
  4. Sylvette Gauchet, Michel Coupard, Jack Lecoq, Avranches, promenades et découvertes, éd. Alizé. CdJ, 2008, p.46
  5. Plaque commémorative et première pierre dans le hall d'accueil
  6. « Hôpital d'Avranches : une centaine de personnes pour sa défense », lagazettedelamanche.fr, 10 mars 2015.
  7. Narjisse El Gouari, « Nouvelles urgences pédiatriques d’Avranches : "Le résultat est là" », Ouest-France, site internet, 30 novembre 2018.
  8. « Un nouveau service de cardiologie à l'hôpital », Ouest-France, 13 septembre 2019.