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'''Catherine Théot''', {{date naissance|5|3|1716|Barenton}} <ref name=EC>AD50, NMD Barenton, 1713 - 1722 (5 Mi 1966), page 116/348 Acte de baptême [http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a011288085767B1ZVtw/e31a9465ed  ''(lire en ligne)''].</ref> et morte {{année de décès|en|1794}}, est une prophétesse de la [[Manche]].
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Domestique au couvent des Miramiones à Paris, elle déclare être la Vierge ou l'Ève nouvelle. Elle est emprisonnée à la Bastille puis enfermée comme folle à l'hôpital de la Salpêtrière. Elle recouvre la liberté en [[1782]].
Domestique au couvent des Miramiones à Paris, elle déclare être la Vierge ou l'Ève nouvelle. Elle est emprisonnée à la Bastille puis enfermée comme folle à l'hôpital de la Salpêtrière. Elle recouvre la liberté en [[1782]].
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Le [[15 juin]] [[1794]], celui-ci insinue que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et que son messie ne serait autre que Robespierre.
Le [[15 juin]] [[1794]], celui-ci insinue que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et que son messie ne serait autre que Robespierre.


Après la chute de Robespierre en [[1794]], Catherine Théot est arrêtée, jugée puis finalement acquittée. Elle décède fin août soit 33 jours après l'exécution de Robespierre. Mort qu'elle avait annoncée en ces termes : ''« Je ne périrai pas sur l'échafaud. Un évènement, qui jettera l'épouvante dans Paris, annoncera ma mort. »''
Après la chute de Robespierre en [[1794]], Catherine Théot est arrêtée, jugée puis finalement acquittée. Elle décède fin août soit 33 jours après l'exécution de Robespierre. Mort qu'elle avait annoncée en ces termes : « Je ne périrai pas sur l'échafaud. Un évènement, qui jettera l'épouvante dans Paris, annoncera ma mort. »


Au moment où elle expire, la poudrière de Grenelle explose, faisant des centaines de victimes <ref>''Guide de Paris mystérieux'', sous la direction de François Caradec et Jean-Robert Masson, éd. Princesse, 1976, p. 165; cf. Philippe Muray, ''Le XIX{{e}} à travers les âges'', Gallimard, collection Tel, 1999, p. 54.</ref>.
Au moment où elle expire, la poudrière de Grenelle explose, faisant des centaines de victimes <ref>''Guide de Paris mystérieux'', sous la direction de François Caradec et Jean-Robert Masson, éd. Princesse, 1976, p. 165; cf. Philippe Muray, ''Le XIX{{e}} à travers les âges'', Gallimard, collection Tel, 1999, p. 54.</ref>.
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Version du 6 mars 2020 à 11:34

Catherine Théot; gravure du 19e siècle.

Catherine Théot, née à Barenton le 5 mars 1716 [1] et morte à Paris le 1er septembre 1794 (15 Fructidor an II) à la prison de la Petite-Force [2], est une prophétesse de la Manche.

Domestique au couvent des Miramiones à Paris, elle déclare être la Vierge ou l'Ève nouvelle. Elle est emprisonnée à la Bastille puis enfermée comme folle à l'hôpital de la Salpêtrière. Elle recouvre la liberté en 1782.

Elle se fait prophétesse et vend son don pour annoncer ses prophéties.

Elle a de nombreux clients, notamment dans la noblesse parmi laquelle figure la duchesse de Bourbon.

Catherine Théot se prend pour la mère de Dieu et annonce à qui veut l'entendre l'arrivée prochaine du Messie.

Indirectement, elle est l'outil d'une tentative de compromission de Robespierre par un certain Vadier.

Le 15 juin 1794, celui-ci insinue que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et que son messie ne serait autre que Robespierre.

Après la chute de Robespierre en 1794, Catherine Théot est arrêtée, jugée puis finalement acquittée. Elle décède fin août soit 33 jours après l'exécution de Robespierre. Mort qu'elle avait annoncée en ces termes : « Je ne périrai pas sur l'échafaud. Un évènement, qui jettera l'épouvante dans Paris, annoncera ma mort. »

Au moment où elle expire, la poudrière de Grenelle explose, faisant des centaines de victimes [3].

Bibliographie

  • Vilate, ex-juré au tribunal révolutionnaire, « Causes secrètes de la journée du 9 au 10 thermidor an II, suivies des mystères de la mère de Dieu dévoilés », in Le Vieux Cordelier (journal politique de Camille Desmoulins, an II), rééd. Baudouin frères, Paris, 1825
  • Alain Landurant, La « mère de Dieu » dans la tourmente révolutionnaire, éd. Glyphe, 2019

Notes et références

  1. AD50, NMD Barenton, 1713 - 1722 (5 Mi 1966), page 116/348 Acte de baptême (lire en ligne).
  2. Aristide Douarche, Antoine Mathurin Casenave, Les Tribunaux civils de Paris pendant la Révolution (1791-1800): documents inédits recueillis avant l'incendie du Palais de Justice de 1871, vol. 2, L. Cerf, 1907, 1380 pages, p. 303.
  3. Guide de Paris mystérieux, sous la direction de François Caradec et Jean-Robert Masson, éd. Princesse, 1976, p. 165; cf. Philippe Muray, Le XIXe à travers les âges, Gallimard, collection Tel, 1999, p. 54.

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