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==Rois du carnaval==
==Rois du carnaval==
[[Fichier:Granville-carnaval-2014.jpg|thumb|Econtax 1{{e}}, roi du carnaval de Granville en 2014.]]
Le roi du carnaval est un géant de papier mâché, renouvelé chaque année, dont le règne ne dure que cinq jours. À l'ouverture des festivités, le maire lui remet les clefs de la ville  jusqu'à son jugement et sa mise à feu. Son nom reflète les tensions dans l'actualité granvillaise.
Le roi du carnaval est un géant de papier mâché, renouvelé chaque année, dont le règne ne dure que cinq jours. À l'ouverture des festivités, le maire lui remet les clefs de la ville  jusqu'à son jugement et sa mise à feu. Son nom reflète les tensions dans l'actualité granvillaise.
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* [[2014]] : Econtax 1{{er}}
* [[2015]] : Ô'Tocard 1{{er}}
* [[2016]] : GranYlle 1er
* [[2017]] : Baudrodateur 1{{er}}, roi des parkings payants et de la tirelire municipale
* [[2017]] : Baudrodateur 1{{er}}, roi des parkings payants et de la tirelire municipale
* [[2018]] : Hippo Campe 1{{er}}, roi de carreau du bassin granvillais
* [[2018]] : Hippo Campe 1{{er}}, roi de carreau du bassin granvillais
* [[2019]] : Charbonique 1{{er}}, roi de la Résistance, des saucisses au gaz et de l'huile sur le feu
* [[2019]] : Charbonique 1{{er}}, roi de la Résistance, des saucisses au gaz et de l'huile sur le feu
* [[2020]] : Gémof Trône 1{{er}}, roi de la grande roue municipale, de la place chaude et de la brocante aux élus  
* [[2020]] : Gémof Trône 1{{er}}, roi de la grande roue municipale, de la place chaude et de la brocante aux élus


==Bibliographie==
==Bibliographie==

Version du 22 janvier 2020 à 11:27

Pluie de confettis (2013).

Le carnaval de Granville est une manifestation festive de la Manche, qui a lieu à Granville.

Elle se répète chaque année lors du dernier week-end avant le début du carême.

Historique

Le carnaval est créé en 1872 : il s'agissait d'une grande fête montée en honneur des terre-neuvas, qui partaient pour de longs mois loin de leur famille[1].

Auguste de Martini, directeur du casino à partir de 1896, relance le carnaval qui est en train de s'essouffler à cause du déclin de la grande pêche. Il investit dans la réclame : 150 affiches envoyées dans 35 villes de la Manche et dans les îles Anglo-Normandes en 1898. Il ne s'arrête pas là et offre à Granville son premier « roi carnaval ». Le géant de huit mètres devient dès lors le clou du défilé [2]. L'investisseur obtient des contreparties : des soirées dansantes ont lieu dans son casino et on peut lire sur le programme du carnaval « Fêtes de la Ville et du Casino »[2].

La manifestation s'interrompt pendant la Première Guerre mondiale. Elle reprend en 1920 pour s'interrompre à nouveau de 1940 à 1946[3].

Inscrit au patrimoine mondial

Le 30 novembre 2016, le carnaval de Granville est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, dans la catégorie « Chants, rituels, célébrations et savoir-faire traditionnels » [4].

Ouest-France, 1er décembre 2016.

Présentation

À l'époque de sa création, le carnaval de Granville était une fête donnée pour les terre-neuvas. « C'était un défouloir avant de partir en pêche, rappelle Yvan Guiton, président du comité organisateur. Aujourd'hui, c'est comme un "break", au milieu de l'hiver, pour souffler un grand coup. » [5].

Comme son nom l'indique, il s'agit essentiellement d'un défilé de chars, et de fanfares, le plus souvent lié à un thème d'actualité, qui a lieu traditionnellement le dimanche. Ces chars sont fabriqués longtemps à l'avance par des habitants regroupés par quartiers. Le soir du défilé, la population se prête aux « intrigues » : « Masqué et costumé, explique Yvan Guiton, l'intrigant va voir des personnes qu'il connaît et leur donne des informations sur eux, sur leur vie... Le but est de ne pas être reconnu » [5].

Le programme des festivités prévoit de nombreuses animations : cavalcades, bals, concerts et animations musicale et pyrotechnique. Une grande fête foraine s'installe pour une semaine place de la Fontaine-Bedeau et place Pierre-Semard.

À la fin de la dernière journée de carnaval, le mardi, après une nouvelle cavalcade, le Roi du Carnaval est jugé avant d'être brûlé sur une barge au milieu du bassin à flot du port (autrefois sur la plage). La fête se termine par une grande bataille de confettis, suivie, toute la nuit, des intrigues chez l'habitant, dans les rues et les bars.

C'est la plus importante et la plus ancienne manifestation de ce type dans le département. Il s'agit, en 2016, de sa 142e édition.

Le comité organisateur est présidé depuis 2016 par Antonina Julienne, qui a succédé à Yvon Guiton (2009) et Jean-Pierre Doron (2004) [6].

Chiffres clés

Le carnaval ne serait pas possible sans une importante mobilisation collective. Quelque 2 000 bénévoles y travaillent [7]. La cavalcade carnavalière s'étire sur 4 km, c'est selon Manche Mag' « la plus longue d'Europe » [7]. L'édition 2011 regroupera 39 chars et 13 groupes musicaux [7].

Fréquentation

En 2009, selon les organisateurs, la manifestation attire 90 000 personnes le dimanche pour le défilé et 140 000 personnes sur l'ensemble des cinq jours de festivités [5]. En 2014, les organisateurs revendiquent 80 000 spectateurs pour la cavalcade (40 000, selon la gendarmerie) [8].

Budget

En 2010, le budget est de 120 000 €, selon les organisateurs [9].

Rois du carnaval

Econtax 1e, roi du carnaval de Granville en 2014.

Le roi du carnaval est un géant de papier mâché, renouvelé chaque année, dont le règne ne dure que cinq jours. À l'ouverture des festivités, le maire lui remet les clefs de la ville jusqu'à son jugement et sa mise à feu. Son nom reflète les tensions dans l'actualité granvillaise. (...)

  • 2014 : Econtax 1er
  • 2015 : Ô'Tocard 1er
  • 2016 : GranYlle 1er
  • 2017 : Baudrodateur 1er, roi des parkings payants et de la tirelire municipale
  • 2018 : Hippo Campe 1er, roi de carreau du bassin granvillais
  • 2019 : Charbonique 1er, roi de la Résistance, des saucisses au gaz et de l'huile sur le feu
  • 2020 : Gémof Trône 1er, roi de la grande roue municipale, de la place chaude et de la brocante aux élus

Bibliographie

  • Jacques Bougeard, Jean-Louis Goëlau, Jean-Marc Santier, Granville. Mémoires de carnaval, Eurocibles, 2003
  • Claire Cartier, « Le carnaval de Granville entre à l’UNESCO », Patrimoine normand, n°100, 2017

Notes et références

  1. Christiane Lablancherie et Thierry Seni, Ce petit chemin... en Normandie. 50 promenades à pied, éd. Ouest-France, Rennes, 2008.
  2. 2,0 et 2,1 « Un cadeau royal de M. de Martini pour le carnaval de Granville », La Manche Libre, site internet, 26 février 2011 (lire en ligne).
  3. Site officiel
  4. « Carnaval de Granville à l'Unesco : cette fois, c'est vraiment fait !  », Ouest-France.fr, site internet, 30 novembre 2016 (lire en ligne).
  5. 5,0 5,1 et 5,2 interview de Benjamin Séze, Ouest-France, 11 février 2010.
  6. Reflets, n° 74, décembre 2009-janvier 2010.
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Manche Mag', n° 19, janvier-février 2011.
  8. Ouest-France, 5 mars 2014.
  9. Ouest-France, 13-14 février 2010.

Lien interne

Liens externes