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En pleine révolution industrielle, est née la volonté d'établir une communication fluviale entre [[Saint-Lô]] et [[Carentan]]. Il était essentiel de contourner la [[baie des Veys]] réputée dangereuse pour les transports fluviaux.
En pleine révolution industrielle, est née la volonté d'établir une communication fluviale entre [[Saint-Lô]] et [[Carentan]]. Il était essentiel de contourner la [[baie des Veys]] réputée dangereuse pour les transports fluviaux.


A l'initiative de Napoléon et sous la conduite de [[Mosselman]] à partir de 1839, le creusement du canal est entrepris. La société parisienne des sieurs Seguin Frères et Colin est confirmée par arrêté préfectoral de la construction en 1835.<br>
A l'initiative de Napoléon et sous la conduite de [[Mosselman]] à partir de [[1839]], le creusement du canal est entrepris. La société parisienne des sieurs Seguin Frères et Colin est confirmée par arrêté préfectoral de la construction en [[1835]].<br>
Il s'agira d'un canal qui empruntera les eaux de la Vire car quand les deux rivières [[Vire]] et [[Taute]] sont à l'étiage, il existe une différence de niveau de 2,13 mètres.
Il s'agira d'un canal qui empruntera les eaux de la Vire car quand les deux rivières [[Vire]] et [[Taute]] sont à l'étiage, il existe une différence de niveau de 2,13 mètres.


Initialement, le projet ne comprend qu'une seule écluse à sas sur son parcours de 11,530 kms. Il s'agit de celle de la Tringale à [[Montmartin-en-Graignes]]. Le creusement du canal se poursuivra de 1836 à 1839. Il nécessitera le travail de 250 ouvriers auxquels on adjoignit 300 détenus militaires espagnols cantonnés à Carentan.
Initialement, le projet ne comprend qu'une seule écluse à sas sur son parcours de 11,530 kms. Il s'agit de celle de la Tringale à [[Montmartin-en-Graignes]]. Le creusement du canal se poursuivra de [[1836]] à 1839. Il nécessitera le travail de 250 ouvriers auxquels on adjoignit 300 détenus militaires espagnols cantonnés à Carentan.


Les fortes crues de 1838 démontrent qu'une seconde écluse est nécessaire à Porribet à [[Saint-Fromond]]. Plus tard en 1853, l'[[Écluse des ormes]] est construite à la jonction du canal avec la Taute. Sa construction s'est avérée nécessaire pour sur-élever au besoin les eaux dans le bief inférieur du canal lorsque les marées qui y remontent sont insuffisantes pour donner le mouillage nécessaire à la navigation.
Les fortes crues de [[1838]] démontrent qu'une seconde écluse est nécessaire à Porribet à [[Saint-Fromond]]. Plus tard en [[1853]], l'[[Écluse des ormes]] est construite à la jonction du canal avec la Taute. Sa construction s'est avérée nécessaire pour sur-élever au besoin les eaux dans le bief inférieur du canal lorsque les marées qui y remontent sont insuffisantes pour donner le mouillage nécessaire à la navigation.


'''''Intérêt'''''
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Version du 3 mai 2008 à 13:05

Le canal de Vire et Taute

Construction

En pleine révolution industrielle, est née la volonté d'établir une communication fluviale entre Saint-Lô et Carentan. Il était essentiel de contourner la baie des Veys réputée dangereuse pour les transports fluviaux.

A l'initiative de Napoléon et sous la conduite de Mosselman à partir de 1839, le creusement du canal est entrepris. La société parisienne des sieurs Seguin Frères et Colin est confirmée par arrêté préfectoral de la construction en 1835.
Il s'agira d'un canal qui empruntera les eaux de la Vire car quand les deux rivières Vire et Taute sont à l'étiage, il existe une différence de niveau de 2,13 mètres.

Initialement, le projet ne comprend qu'une seule écluse à sas sur son parcours de 11,530 kms. Il s'agit de celle de la Tringale à Montmartin-en-Graignes. Le creusement du canal se poursuivra de 1836 à 1839. Il nécessitera le travail de 250 ouvriers auxquels on adjoignit 300 détenus militaires espagnols cantonnés à Carentan.

Les fortes crues de 1838 démontrent qu'une seconde écluse est nécessaire à Porribet à Saint-Fromond. Plus tard en 1853, l'Écluse des ormes est construite à la jonction du canal avec la Taute. Sa construction s'est avérée nécessaire pour sur-élever au besoin les eaux dans le bief inférieur du canal lorsque les marées qui y remontent sont insuffisantes pour donner le mouillage nécessaire à la navigation.

Intérêt

Jusqu'aux premières années du XXème siècle, le canal connut une activité intense. Son ouverture avait un but commercial. Des gabarres chargées de tangue (boue calcaire que l'on exploite le long de la côte pour amender les terres de culture), de matériaux de carrière, de chaux, d'engrais naviguent sur le canal. Des droits de passage étaient demandés à chaque embarcation l'empruntant.

Navigation

Les gabarres étaient les embarcations privilégiées sur le canal. Seules des embarcations à fond plat pouvaient emprunter le canal car sa profondeur était de 1,30 mètre.

Ces longues embarcations pouvaient atteindre 13 mètres de long et 4 mètres de large.

Elles étaient tirées par des chevaux cheminant sur son halage parfois même par des hommes et femmes. Par vent portant, les gabarres étaient grées d'une grande voile carrée hissées sur un mât amovible.