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== Économie ==
== Économie ==
* La pierre de Cambernon, que l’on appelle pierre de Coutances fut utilisée dans la construction de nombreuses demeures de la région et même à l’[[Église Saint-Nicolas (Coutances)|église Saint-Nicolas de Coutances]]. Son extraction jugée trop coûteuse a été abandonnée au 19{{e}} siècle en faveur de la [[pierre de Montmartin]]<ref>« Cambernon. L’eau et la pierre, richesses de la commune », ''Ouest-France'', site internet, 2 mai 2019.</ref>.
* La pierre de Cambernon, que l’on appelle aussi pierre de Coutances fut utilisée dans la construction de nombreuses demeures de la région et même à l’[[Église Saint-Nicolas (Coutances)|église Saint-Nicolas de Coutances]]. Elle se reconnaît aisément par sa couleur grise zébrée de veines noires. Son extraction jugée trop coûteuse a été abandonnée au 19{{e}} siècle en faveur de la [[pierre de Montmartin]]<ref>« Cambernon. L’eau et la pierre, richesses de la commune », ''Ouest-France'', site internet, 2 mai 2019.</ref>.


=== Parc éolien de Cambernon ===
=== Parc éolien de Cambernon ===

Version du 11 juillet 2020 à 22:24

Cambernon est une commune du département de la Manche.

Commune de Cambernon Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 4' 48.62" N, 1° 23' 7.86" W (OSM)
Arrondissement Coutances
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Canton Coutances
Ancien canton Coutances
Intercommunalité CC Coutances Mer et Bocage
Gentilé Cambernonais(es)
Population 708 hab. (2021)
Superficie 17,01 km²
Densité 42 hab./km2
Altitude 57 m (mini) - 177 m (maxi)
Code postal 50200
N° INSEE 50092
Maire Philippe Vaugeois
Communes limitrophes de Cambernon
Monthuchon Saint-Sauveur-Villages Montcuit
Monthuchon Cambernon Camprond
Courcy, Coutances Courcy Belval


Infrastructure et occupation des sols en 2018.

Toponymie

Attestations anciennes

  • Unfridus miles de Campo Bernulfi s.d. [1].
  • [abl.] Campo Ernulfi fin 12e s. [2].
  • Camb[er]nolf 1203 [3].
  • W[i]ll[elmus] de Campbernolf 1203 [4].
  • ecclesia Sancte Marie de Campo Arnulphi 1218 [5].
  • Jordan[us] de Campo Arnulphi 1221 [6].
  • Chambernon ~1280 [1].
  • parrochia de Chambernon 1296 [7], 1297 [8], 1298 [9], 1299 [10].
  • Campus Bernonis 1300 [1].
  • la parroisse de Chambernon 1303 [11].
  • Chambernon 1304 [12], 1306 [13], 1307 [14].
  • ecclesi[a] de Campo Arnulphi 1332 [15].
  • Cambernon 1351/1352 [16].
  • Johannes de Cambernon 1418 [17].
  • Cambrenon 1635 [18].
  • Cambernon 1612/1636 [19], 1677 [20], 1694 [21], 1713 [22], 1716 [23], 1719 [24], 1758 [25], 1753/1785 [26], 1793 [27], 1801 [28], 1804 [29].
  • Cambernum 1828 [30].
  • Cambernon 1829 [31], 1854 [32], 1889 [33], 1903 [34], 1962 [35], 1972 [36], 1978, 1993 [37], 2007 [38].

Étymologie

Toponyme médiéval constitué de l'ancien normano-picard camp « champ, terre cultivée » suivi d'un anthroponyme. Les premières attestations de Cambernon (Campo Bernulfi, Campbernolf) montrent qu'il s'agit de Bernolf, nom de baptême médiéval dont l'origine est sans doute complexe. Phonétiquement, il correspond soit au germanique continental (francique) Bernulf < Bernwulf, soit à l'anglo-saxon Beornwulf, qui peuvent tous deux représenter la réfection éventuelle du nom scandinave Björnúlfr. Ces trois variantes sont issues du type germanique Bernwulf, combinaison des éléments bern- « ours » et -wulf « loup ».

La forme -bernon, qui fait son apparition dans les textes à la fin du 13e siècle et se substitue à la précédente, représente la forme romane de Berno, hypocoristique de Bernwulf et, d'une manière générale, de tous les noms de type germanique dont le premier élément est bern-.

La plupart des spécialistes ayant traité de ce nom le rattachent au type Bernwulf (avec des variantes), à l'exception de René Lepelley qui se borne à mentionner Bernon [39], sans d'ailleurs en préciser l'origine. Un autre problème est soulevé par François de Beaurepaire [1], qui conteste l'identification des formes Campus Arnulphi, Campus Ernulfi (et variantes) à Cambernon, faite en particulier par Adigard des Gautries et Lechanteur. Certes, un tel étymon aboutirait à °Camparnoux / °Camparnou(l) (plutôt que le °Camp Arnout de François de Beaurepaire), voire °Campernoux / °Campernou(l). Mais, de toute évidence, il ne s'agit ici que d'une latinisation approximative de Campbernolf, dont la variante Cambernolf montre le statut fluctuant de la prononciation : Cam(p)bernolf a simplement été interprété par Camp Ernolf. D'ailleurs, cette identification ne fait aucun doute : elle figure entre autres dans le Pouillé du Diocèse de Coutances [15], où il n'existe aucune ambiguïté.

On notera par ailleurs l'emploi aux 13e et 14e siècles de la variante francisée Chambernon, qui ne s'est pas imposée en ce lieu situé bien au nord de la ligne Joret.

Cambernon est également le nom de plusieurs hameaux relativement proches de cette commune : l'un à Bricqueville-la-Blouette (déjà attesté en 1753/1785 sur la carte de Cassini), et un second à Annoville. Il existe aussi un lieu-dit Village Cambernon à Trelly, non loin du Manoir, comprenant deux maisons[40]. Sans formes très anciennes connues, ils représentent probablement des transferts du toponyme initial, par l'intermédiaire d'un nom de fief, de domaine, ou d'un patronyme.

Géographie

Histoire

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[41]. En 2021, la commune comptait 708 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 1381 3771 5061 5321 4461 3711 3651 3561 3901 288
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1 2471 2101 1551 1211 3091 018943888821832
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
873766745777794808786800720701
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
640691696698698698697719724730
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
735737733722710699704703708-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [42] et INSEE [43]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution


Les maires

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité Observations
1790-1791 Pierre Collette
1791-1793 Jean Lemaître
1793-1794 Pierre Letrouit
1794-1799 Jean Lemaître démis de ses fonctions
1799-1807 François Quesnel
1807-1815 Jean-Baptiste Lechevallier
1815-1829 Léonor Potier de Lavarde[44] nommé par le préfet
1829-1831 Nicolas Lechevallier
1831-1833 Victor Collette dit Fauvisière
1833-1877 Léonord Julien Labarbe
1877-1887 Victor Lechevallier
1887-1897 Firmin Quesnel
1898-1900 Victor Lechevallier
1900-1911 Firmin Quesnel
1911-1919 Émile Girard
1919-1925 Michel Ledentu
1925-1931 Léon Hédouin
1931-1950 Alphonse Jean
1950-1959 Pierre Sebire
1959-1969 Eugène Briard
1969-1970 Joseph Périer
1970-1983 Alexandre Hélaine
1983-2001 Claude Leroy
2001-2008 Émile Alexandre
2008-actuel Philippe Vaugeois DVD salarié MSA vice-président de la communauté de communes
Sources : État civil de 1790 à 1892 - De 1892 à 1964 : 601 communes et lieux de vie de la Manche.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - -
La mairie (2015).
La mairie (2015).

Adresse : Le Bourg
50200 Cambernon

Tél./Fax : 02 33 45 45 50
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : ouest-france.fr (28 mai 2012)

Mardi - 16 h - 17 h 30
Mercredi - 16 h - 18 h
Jeudi - -
Vendredi - -
Samedi 10 h - 12 h -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Naissances

Autre

  • Paul Levert (1906-1982), abbé et astronome, curé de la commune de 1950 à 1962.
  • Pierre Duprey, vicaire et maître d'école à Cambernon, sous la Révolution. Il avait prêté serment, puis s’est rétracté. Il est incarcéré dans la prison du Mont Saint-Michel en janvier 1794 puis enfermé dans la cale d'un vieux navire à Rochefort. Il est mort le 13 janvier 1795 à l’hôpital de la Fraternité de la Marine[45].

Éducation

  • École de Cambernon, intégrée dans le RPI Cambernon / Monthuchon

Économie

  • La pierre de Cambernon, que l’on appelle aussi pierre de Coutances fut utilisée dans la construction de nombreuses demeures de la région et même à l’église Saint-Nicolas de Coutances. Elle se reconnaît aisément par sa couleur grise zébrée de veines noires. Son extraction jugée trop coûteuse a été abandonnée au 19e siècle en faveur de la pierre de Montmartin[46].

Parc éolien de Cambernon

Généralités

Nom du champ : Cambernon
Puissance nominale totale : 9 MW
Production annuelle estimée : 23 GW.h (pour équivalent pleine charge de 2 500 heures/an)

Détails

Mise en service : 2009/2010 4 machines Enercon E70/2300 (puissance de 2300 kW, diamètre de 71 m)
Puissance nominale totale : 9 200 kW
Opérationnel
Parc onshore
Développeur, exploitant, propriétaire  : VSB Énergies nouvelles

Sports

  • Football : Entente Cambernon-Courcy

Bibliographie

  • Yves Nédélec, « Manoir des Réaux à Cambernon », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Saint-Lô, 1977, pp. 20-21
  • Michel Adam, Notice historique sur Cambernon, près Coutances, 1re partie, Des origines à la Révolution, 1998
  • Michel Adam, Notice historique sur Cambernon, près Coutances, 2e partie, Le XIXe siècle, 1999
  • Michel Adam, Notice historique sur Cambernon, près Coutances, 3e partie, Chronique du XXe siècle, 2000

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 90.
  2. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XV (décembre 1965), § 548.
  3. Thomas Stapelton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Londres, 1840-1844, p. 522.
  4. Ibid., p. 524.
  5. Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 59, § 233.
  6. Ibid., p. 77, § 303.
  7. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 253, § 127.
  8. Ibid., p. 459, § 320.
  9. Ibid., p. 465, § 324.
  10. Ibid., p. 473, § 329.
  11. Ibid., p. 475, § 331.
  12. Ibid., p. 479, § 335.
  13. Ibid., p. 482, § 338.
  14. Ibid., p. 254, § 128.
  15. 15,0 et 15,1 Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 274F.
  16. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 365A.
  17. Rôles Normands et Français et autres pièces tirées des archives de Londres par Bréquigny en 1764, 1765 et 1766, Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie XXIII (3e série, 3e volume), 1re partie, Paris, 1858.
  18. Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
  19. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  20. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  21. Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BNF, IFN-7710251].
  22. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  23. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  24. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  25. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  26. Carte de Cassini.
  27. Site Cassini
  28. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  29. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 522c.
  30. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 411.
  31. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Coutances, p. 137.
  32. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  33. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  34. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  35. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  36. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  37. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  38. Carte IGN au 1 : 25 000.
  39. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 84a.
  40. Il est indiqué sur la carte d'État-Major au 19e siècle et sur la signalétique municipale, mais non sur la carte IGN actuelle.
  41. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  42. Population avant le recensement de 1962
  43. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  44. 601 communes et lieux de vie de la Manche, p.124
  45. « Un Martyr de la Révolution au Mont-Saint-Michel », Annales du Mont-Saint-Michel, avril 1913, p. 20-26
  46. « Cambernon. L’eau et la pierre, richesses de la commune », Ouest-France, site internet, 2 mai 2019.