Actions

« Brillevast » : différence entre les versions

De Wikimanche

mAucun résumé des modifications
Ligne 8 : Ligne 8 :
   |intercomm=[[Communauté de communes du canton de Saint-Pierre-Église]]
   |intercomm=[[Communauté de communes du canton de Saint-Pierre-Église]]
   |gentilé=Brillevastais(es)
   |gentilé=Brillevastais(es)
   |pop=276
   |pop=288
   |km²=9,07
   |km²=9,07
   |alt mini=
   |alt mini=

Version du 4 janvier 2011 à 19:40

Brillevast est une commune du département de la Manche.

  • Prononciation. — API : [brilvɑ]; transcription francisée : bril-vâ.


Commune de Brillevast
Arrondissement Cherbourg-Octeville
Canton Saint-Pierre-Église
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Saint-Pierre-Église
Gentilé Brillevastais(es)
Population 288 hab.
Superficie 9,07 km²
Densité Erreur d’expression : opérateur < inattendu. hab./km2
Altitude
Code postal 50330
N° INSEE 50086
Maire Marcel Orange

Saisir la légende de l'image


Toponymie

Attestations anciennes

Étymologie

Toponyme médiéval dont le deuxième élément -vast est issu de l'ancien normand wast, vast, forme normano-picarde correspondant à l'ancien français gast « terre inculte, jachère ». Le premier élément a été interprété de diverses façons par les spécialistes.

  • Auguste Vincent [23] puis Adigard des Gautries et Lechanteur [24] n'y ont vu qu'un nom de personne indéterminé (ceci est seulement implicite chez Vincent). Cette hypothèse a été reprise par Albert Dauzat [25], qui penchait pour le nom d'homme germanique Prosila (non relevé par Marie-Thérèse Morlet [26]), puis plus récemment par Ernest Nègre, qui propose le nom germanique Bradila. Certes, ce dernier nom est bien attesté [27], mais on peut se demander comment le [d] intervocalique de Bradila, qui s'amuït complètement dans cette position, peut aboutir à un [z], noté s dans Bresille-.
  • François de Beaurepaire [1] considère ce toponyme comme un composé verbal constitué de l'ancien français bresillier « embraser, rôtir » [28] + vast, soit littéralement « brûle-friche », appellation évoquant un brûlis. Il est suivi en cela par René Lepelley [29], à ceci près que ce dernier parle d'un « dérivé du germanique brassa, braise, signifiant ‘brûlé‘ », explication beaucoup plus vague et partiellement inexacte (l'existence d'un germanique occidental °brassa, par lequel on a longtemps expliqué le mot braise, est aujourd'hui remise en question).

Un fait est certain : la quasi-totalité des toponymes en -vast, localisés dans le nord du Cotentin, est formée sur un nom de personne. On aimerait donc trouver un anthroponyme compatible avec les formes anciennes de Brillevast, mais aucun de ceux qui ont été proposés jusqu'ici n'emporte l'adhésion. Une solution consisterait à considérer l'existence d'un nom germanique °Brizilo, dérivé diminutif en -ilo de °Brizo < °Britizo, lui-même un dérivé de Britto [30], hypocoristique attesté, formé sur l'élément brit- "Breton" emprunté au celtique. La faiblesse de cette explication réside dans le fait qu'elle met en œuvre une série de formes hypothétiques.

La solution de François de Beaurepaire est séduisante, et somme toute également plausible. Mais si l'on connaît de très nombreuses formations toponymiques évoquant un défrichement par le feu, et si les composés verbaux sont également monnaie courante en toponymie, on aimerait avoir d'autres exemples d'emploi dans ce sens de l'ancien français bresillier « embraser, rôtir ». Quoi qu'il en soit, c'est très certainement ce verbe (qu'il soit ou non à l'origine du toponyme) qui a entraîné la réfection en Brillevast : en effet, bresillier signifie également en ancien français « briller »; à un moment ou un autre, le nom de Bresillevast a dû être compris comme signifiant « brille-vast », et altéré en conséquence en moyen français. De fait, la forme Brillevast apparaît au 16e siècle, époque à laquelle bresillier est déjà tombé en désuétude au sens de « briller », et donc remplacé par un mot plus compréhensible.

Géographie

  • Longitude Ouest : 01° 24' 42
  • Latitude Nord  : 49° 37' 45

Histoire

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
671 582 759 823 873 775 737 701 664 652 576 551 563 547 502 521 503 470
source : site Cassini


1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
407 418 415 348 323 323 304 295 259 267 262 257 265 308 299 276
source : site Cassini; Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Qualité
1790 - 1793 Philippe Thiennette
1793 - 1795 J. Legrand
1795 - 1800 Rémy Houllegatte Agent municipal
1800 - 1808 Germain Valognes
1808 - 1809 Casimir Le Gardeur de Croisilles
1809 - 1813 Michel Cossin
1813 - 1820 Hyacinthe Le Gardeur de Croisilles
1820 - 1832 Jean Valognes
1832 - 1835 Jean-Charles Lallemand
1835 - 1865 François Levaché
1865 - 1879 Daboville-Lavallée
1879 - 1880 Mangon
1880 - 1888 Daboville-Lachesnaie
1888 - ....... Daboville-Lechevallier
....... - ....... ..........
....... - 1977 Jean Mangon
1977 - 2001 Jean Dabosville
2001 - ....... Marcel Orange
À compléter

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Lieux et monuments

  • Église restaurée avec clocher (17e s.).
  • Rives de la Saire.
  • Le Pas du Diable.

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Laurence Jeanne, « Une Occupation du 1er siècle de notre ère à Brillevast, le hameau Valogne », Revue du département de la Manche, n° 200, avril 2008.

Annexes

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 89.
  2. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 311 AB.
  3. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 378H.
  4. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 69.
  5. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 854.
  6. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620].
  7. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  8. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  9. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  10. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  11. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  12. Carte de Cassini.
  13. Site Cassini
  14. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  15. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Cherbourg, p. 133.
  16. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  17. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  18. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  19. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  20. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  21. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  22. Carte IGN au 1 : 25 000.
  23. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 179b, § 428.
  24. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XIV (décembre 1964), § 500.
  25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet), p. 117a.
  26. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968.
  27. Marie-Thérèse Morlet, op. cit., p. 61a.
  28. Ce mot survit en français moderne sous la forme de sa variante plus tardive brasiller.
  29. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 80a.
  30. Marie-Thérèse Morlet, op. cit., p. 61b. L'auteur y cite par ailleurs le féminin attesté de °Brizo, à savoir Briza.

49°37′25″N 1°24′34″W49.62361, -1.40944