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La '''bibliothèque municipale Jacques-Prévert''' est un équipement culturel de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg-Octeville]].
La '''bibliothèque municipale Jacques-Prévert''' est un équipement culturel de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg-Octeville]].


Elle est, par l'importance de son fonds, la deuxième de la région Basse-Normandie, après Caen (Calvados).
Elle est, par l'importance de son fonds et son rayonnement, la deuxième de la région Basse-Normandie, après Caen (Calvados).


L’achat de la bibliothèque de l’érudit local [[François Duchevreuil]], en 1830, complète les 1 855 volumes de la bibliothèque du District, créée au 24 de la rue Tour-Carrée, en application du décret de la Convention du 8 pluviôse an II<ref name="histbiblio">[http://www.ville-cherbourg.fr/fr/cherbourg_octeville/culture/bibliotheques/bibliotheque_jacques_prev/histoire_de_la_bibliotheq.asp Histoire de la Bibliothèque Municipale] », site de la ville de Cherbourg-Octeville.</ref> et composée d'ouvrages essentiellement saisis aux émigrés et déportés<ref name=ccfr>[http://ccfr.bnf.fr/rnbcd_visu/BibdetailServlet?numnotice=6911 Bibliothèque municipale Jacques Prévert], CCFR</ref>. Plusieurs donations ont été effectuées ensuite, notamment un legs de 3 000 ouvrages par [[Augustin Asselin]] en 1844 (avec vingt-six incunables parmi lesquels le manuscrit du IX{{e}} siècle ''De bello iudaico'' de Flavius Josephe, qui reste le plus vieux document de la bibliothèque) et un don en 1877 de [[Jérôme-Frédéric Bignon]], maire du [[Le Rozel|Rozel]] et héritier des bibliothécaires du roi. Elle possède également un fonds normand, un fonds ancien consacré à la botanique et un autre au voyage<ref name=histbiblio />. Installée dans une aile de l’hôtel de ville en 1855, puis au 9 de la rue Thiers (rue Talluau) à partir de 1896, la bibliothèque emménage dans le centre culturel en juin 1981, prenant le nom de [[Jacques Prévert]], mort quatre ans plutôt dans la [[Hague]]<ref name=ccfr />. La bibliothèque participe également au projet Normannia de bibliothèque numérique normande.
==Histoire==
La première bibliothèque municipale de Cherbourg est, comme beaucoup d'autres en France, une « bibliothèque de district », issue de la Révolution. Ces bibliothèques résultent de l'application du décret de la Convention du 8 pluviôse an II<ref name="histbiblio">Histoire de la bibliothèque municipale, site internet de la ville de Cherbourg [http://www.ville-cherbourg.fr/fr/cherbourg_octeville/culture/bibliotheques/bibliotheque_jacques_prev/histoire_de_la_bibliotheq.asp].</ref>. Il s'agissait pour l'Assemblée nationale d'alors « de mettre fin au pillage et à la dissémination des ouvrages confisqués sur les biens des émigrés et des communautés religieuses » <ref name=MML1>Marie-Madeleine Legrand, « La bibliothèque municipale de Cherbourg », ''Le Cotentin'', éd. Manche-Tourisme, 1977, pp. 323-325. </ref>.  


La bibliothèque a fermé le 1{{er}} octobre [[2011]]. Elle retrouvera une activité en mars [[2012]] dans l'ancien [[hôpital des armées René-Le Bas]]. Sa réouverture dans ses locaux est prévue en 2015.
Cette première bibliothèque est installée au 24, rue Tour-Carrée. Elle comprend 1 855 volumes. Mais elle tombe vite en désuétude <ref name=MML1/>. En [[1810]], le maire d'alors, [[Pierre Joseph Delaville]], décide de relancer l'activité de la bibliothèque en l'installant dans une des salles de la mairie <ref name=MML1/>. Mais beaucoup des livres entreposés ont disparu. Un premier inventaire n'en dénombre plus... que 700 <ref name=MML1/>.
 
En [[1830]], l’achat de la bibliothèque de l’érudit local [[François Duchevreuil]] complète le fonds.
 
Plusieurs donations sont effectuées ensuite, notamment un legs de 3 000 ouvrages par [[Augustin Asselin]] en [[1844]] (avec vingt-six incunables parmi lesquels le manuscrit du IX{{e}} siècle ''De bello iudaico'' de Flavius Josephe, qui reste le plus vieux document de la bibliothèque) et un don en [[1877]] de [[Jérôme-Frédéric Bignon]], maire du [[Le Rozel|Rozel]] et héritier des bibliothécaires du roi. Elle possède également un fonds normand, un fonds ancien consacré à la botanique et un autre au voyage<ref name=histbiblio />. Installée dans une aile de l’hôtel de ville en [[1855]], puis au 9 de la rue Thiers (rue Talluau) à partir de [[1896]], la bibliothèque emménage dans le centre culturel en juin 1981, prenant le nom de [[Jacques Prévert]], mort quatre ans plutôt dans la [[Hague]]. La bibliothèque participe également au projet Normannia de bibliothèque numérique normande.
 
La bibliothèque ferme provisoirement ses portes le 1{{er}} octobre [[2011]], pour un réaménagement complet confié au cabinet Boisroux, évalué à 5 millions d'euros <ref>« La bibliothèque déménage : 6 mois de fermeture », ''Ouest-France'', 17 septembre 2011. </ref>. Elle retrouvera une activité en mars [[2012]] dans l'ancien [[hôpital des armées René-Le Bas]]. Sa réouverture dans ses locaux est prévue en 2015.
 
==Bibliothécaires==
* Marie-Madeleine Legrand
* Jacqueline Vastel


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 3 janvier 2012 à 15:06

La bibliothèque municipale Jacques-Prévert est un équipement culturel de la Manche, situé à Cherbourg-Octeville.

Elle est, par l'importance de son fonds et son rayonnement, la deuxième de la région Basse-Normandie, après Caen (Calvados).

Histoire

La première bibliothèque municipale de Cherbourg est, comme beaucoup d'autres en France, une « bibliothèque de district », issue de la Révolution. Ces bibliothèques résultent de l'application du décret de la Convention du 8 pluviôse an II[1]. Il s'agissait pour l'Assemblée nationale d'alors « de mettre fin au pillage et à la dissémination des ouvrages confisqués sur les biens des émigrés et des communautés religieuses » [2].

Cette première bibliothèque est installée au 24, rue Tour-Carrée. Elle comprend 1 855 volumes. Mais elle tombe vite en désuétude [2]. En 1810, le maire d'alors, Pierre Joseph Delaville, décide de relancer l'activité de la bibliothèque en l'installant dans une des salles de la mairie [2]. Mais beaucoup des livres entreposés ont disparu. Un premier inventaire n'en dénombre plus... que 700 [2].

En 1830, l’achat de la bibliothèque de l’érudit local François Duchevreuil complète le fonds.

Plusieurs donations sont effectuées ensuite, notamment un legs de 3 000 ouvrages par Augustin Asselin en 1844 (avec vingt-six incunables parmi lesquels le manuscrit du IXe siècle De bello iudaico de Flavius Josephe, qui reste le plus vieux document de la bibliothèque) et un don en 1877 de Jérôme-Frédéric Bignon, maire du Rozel et héritier des bibliothécaires du roi. Elle possède également un fonds normand, un fonds ancien consacré à la botanique et un autre au voyage[1]. Installée dans une aile de l’hôtel de ville en 1855, puis au 9 de la rue Thiers (rue Talluau) à partir de 1896, la bibliothèque emménage dans le centre culturel en juin 1981, prenant le nom de Jacques Prévert, mort quatre ans plutôt dans la Hague. La bibliothèque participe également au projet Normannia de bibliothèque numérique normande.

La bibliothèque ferme provisoirement ses portes le 1er octobre 2011, pour un réaménagement complet confié au cabinet Boisroux, évalué à 5 millions d'euros [3]. Elle retrouvera une activité en mars 2012 dans l'ancien hôpital des armées René-Le Bas. Sa réouverture dans ses locaux est prévue en 2015.

Bibliothécaires

  • Marie-Madeleine Legrand
  • Jacqueline Vastel

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Histoire de la bibliothèque municipale, site internet de la ville de Cherbourg [1].
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Marie-Madeleine Legrand, « La bibliothèque municipale de Cherbourg », Le Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1977, pp. 323-325.
  3. « La bibliothèque déménage : 6 mois de fermeture », Ouest-France, 17 septembre 2011.