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Bernard Quenault de la Groudière

De Wikimanche

Bernard Quénault de La Groudière.

Bernard Marie Emmanuel Quenault de La Groudière, né au Dézert le 10 novembre 1878 [1] et mort à Soulles le 22 avril 1961, est un homme politique de la Manche.

Biographie

Fils de Gabriel-Arsène Quenault de la Groudière, maire du Dézert, et de Mme, née de Langthuit, il est le frère d'Olivier Quénault de La Groudière (1881-1969), maire de Denneville et conseiller général de La Haye-du-Puits de 1919 à 1928 [2].

Propriétaire-agriculteur issu de la petite noblesse terrienne, Bernard de La Groudière sort de la guerre de 14-18 avec des galons et des décorations qui lui valent la reconnaissance et l’estime des anciens combattants dont on sait le rôle actif que leurs associations jouent en politique [3]. Il épouse Marie Cochin, fille du baron Denys Cochin, académicien et sœur de l'historien Augustin Cochin [4].

Il est élu maire de Soulles et conseiller général de Marigny.

Il est élu député de la Manche au premier tour de scrutin le 16 novembre 1919, réélu en 1924 sur la liste d'Union nationale républicaine, et siège au sein de l'Union républicaine démocratique.

Il est ensuite reconduit en 1928 contre Ernest Briens, en 1932 contre Jean-Michel Guérin du Boscq de Beaumont et en 1936 contre Le Bellec. Il s'oppose durant ces législatures au Cartel des gauches et au Front populaire, soutient le projet de paix de Laval et Tardieu.

Jusqu’à cette date, son activité parlementaire nationale fut des plus réduites puisqu’il était peu assidu. Le Dictionnaire des Parlementaires relève qu’il n’intervient jamais à la tribune. D’aucuns, plus persifleurs, font remarquer qu’il avait été surnommé « la Carpe » [3].

Mais, en fait, c’est la tourmente de 1940 qui le met sur le devant de la scène nationale puisqu’il fait partie des trente parlementaires qui s’embarquent à Bordeaux pour Casablanca à bord du Massilia pour, selon le souhait du gouvernement Reynaud, « continuer le combat » en Afrique du Nord. Ce voyage très controversé lui évite d’avoir à voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940 [3].

Il ne se représente pas en 1945, considérant que le corps électoral a beaucoup évolué, Le 2 juin 1946, à la demande du docteur Joseph Lecacheux qui souhaite enrayer la progression du MRP, il se présente à nouveau et est élu, puis se retire définitivement au profit du médecin, second sur la liste [3].

Notes et références

  1. AD50, NMD Le Dézert, 1873 – 1882 (5 Mi 2162) page 133/244 Acte de naissance n°40 (lire en ligne).
  2. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  4. Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains, notices biographiques, volume 3, éd. Piero, 1924.

Lien externe