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Bernard Debroise

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Bernard Georges Germain Debroise, né à Torigni-sur-Vire le 16 mai 1926 et mort à Saint-Lô le 6 juin 1944, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Il est le fils d'Eugène Debroise, né le 8 septembre 1896, gendarme à cheval à la 10e Légion de gendarmerie, décoré de la médaille militaire, et de Germaine Élisabeth, couturière.

Habitant à Fleury [1], au lieu-dit La Baissinière, avec ses parents et sa sœur aînée Antoinette, il est employé chez Rémi Ozenne, huissier de justice à Villedieu-les-Poêles.

À 18 ans, il rejoint la Résistance lorsqu'un nouveau groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) se met en place à Villedieu.
C'est Roger Le Cann, artisan-granitier à Villedieu, qui, après sa rencontre avec André Defrance provoquée par François Hilliou du groupe de Gathemo, met en place un groupe de base avec Rémi Ozenne, Robert Storez.
Au début, l'activité se limite à deux tâches :

  • diffuser le matériel de propagande antinazie, pour Roger Le Cann,
  • recruter et créer d'autres groupes de trois, pour Robert Storez.

Il rejoint un groupe constitué de Roger Lelaisant, Ernest Ravilly, Léon Briens, François Pennec et Raymond Mancel, avec Georges Goffaux comme chef de groupe. La mise en place de ce groupe s'inscrit également dans la mouvance de celui déjà existant à Avranches depuis fin 1943, dont les membres (parmi lesquels Jean Vauzelle), résident au lieu-dit « Le Parc » au restaurant de Mme Chenu et au château du Parc à Sainte-Pience. Le ravitaillement est assuré par Désiré Lerouxel et J.-B. Herpin qui transportent cartes et tickets d’alimentation, vêtements chauds, médicaments et… matériel de sabotage. Au-delà de la diffusion de tracts et de littérature anti-allemande, il participe au déraillement de quatorze wagons de matériel entre Sainte-Cécile et Saint-Aubin-des-Bois (Calvados) le 16 février 1944.

Le 29 mars 1944, il participe à un coup de main sur la mairie de La Colombe pour se saisir de tickets d'alimentation. La tentative est infructueuse, mais le maire adresse néanmoins une déclaration de vol à Ménard, directeur des Renseignements Généraux à Saint-Lô. Celui-ci se contente d'informer Storez et classe l'affaire. Mais un certain André Peeters, directeur de la fonderie Cornille Havard à Villedieu de 1934 à 1944 et membre du PPF, alertent les Allemands, qui demandent à Albert Lenourry, originaire de Lingreville, collaborateur au service de la Gestapo, et à sa maîtresse Yvette Carchon, originaire de Villedieu, d'intervenir.

Le 31 mars 1944, attablé avec Roger Lelaisant au café Varin à Villedieu, Bernard Debroise et son ami sont arrêtés et emmenés à la kommandantur de Granville pour un interrogatoire musclé. D'autres membres du groupe, Ravilly, Briens, Goffaux et Mancel seront arrêtés le lendemain, 1er avril, et les jours suivants.

Le 1er avril 1944, le groupe d’Avranches se réunit au domicile de Désiré Lerouxel au 14, rue de Mortain, avec les principaux responsables du mouvement pour tirer les enseignements de l'échec du coup de main à la mairie de La Colombe.

Transféré le 5 avril à la prison de Saint-Lô avec ses camarades de groupe, Bernard Debroise participe au déminage de bombes non explosées dans les alentours.

Il décède à la prison de Saint-Lô sous les bombardements américains du 6 juin 1944 au soir, ainsi que ses camarades de groupe Ernest Ravilly, Léon Briens et François Pennec.

Distinction

Combattant volontaire de la Résistance, Bernard Debroise est titulaire de la médaille militaire à titre posthume par décret du 2 avril 1959 par le document scellé et enregistré sous le numéro 1 3.789 PO 59 de la chancellerie de la Légion d'honneur.

Hommages

Sources

Notes et références

Articles connexes