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[[File:Crisbecq battery.jpg|thumb|right|''La batterie de Crisbecq.'']]
La '''batterie de Crisbecq''' est une ancienne batterie d'artillerie allemande située sur la côte orientale de la [[Manche]], sur la commune de [[Saint-Marcouf]], au hameau de Crisbecq.
La '''batterie de Crisbecq''' est un ancien poste de défense allemand de la [[Manche]], situé à [[Saint-Marcouf]].
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==Histoire==
==Histoire==
La batterie de Crisbecq est construite par les Allemands au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]] : elle est, en juin [[1944]], une pièce importante du [[Mur de l'Atlantique]], « l'installation la plus puissante de toute la baie de Seine » <ref>Rémy Desquenes, ''Le Mur de l'Atlantique en Normandie'', éd. Heimdal, 1976 </ref>.
La batterie de Crisbecq est construite par les Allemands au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]] : elle est, en juin [[1944]], une pièce importante du [[Mur de l'Atlantique]], « l'installation la plus puissante de toute la baie de Seine »<ref>[[Rémy Desquesnes]], ''Le Mur de l'Atlantique en Normandie'', éd. Heimdal, 1976.</ref>.


Le chantier commence en [[1942]] et se poursuit jusqu'en [[1944]] mais elle est opérationnelle avant la fin de la construction.
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Elle est commandée par le lieutenant Walter Ohmsen, réputé pour sa dureté envers ses hommes et la population locale. Il a sous ses ordres 2 officiers, 24 sous-officiers et 287 hommes de troupes. Un total de 314 hommes lui est donc affecté.


À partir du printemps 1944, les Alliés prennent la batterie pour cible. Mais les bombardements ne l'atteignent pas.
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Le jour du Débarquement, elle concentre ses tirs sur la plage d'[[Utah Beach]]. Le 7 juin 1944, elle coule un destroyer américain, le ''Corry''. Les jours suivants, elle tire sur les troupes américaines qui se dirigent vers [[Cherbourg]], gênant grandement leurs progression.
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-R63849, Walter Ohmsen.jpg|thumb|100px|Walter Ohmsen.]]
Elle est commandée par l'Oberleutnant zur See Walter Ohmsen de la ''Kriegsmarine'', réputé pour sa dureté envers ses hommes et la population locale. Il a sous ses ordres {{unité|2|officiers}}, {{unité|24|sous-officiers}} et {{unité|287|hommes}} de troupes. Un total de {{unité|314|hommes}} lui est donc affecté.


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À partir du printemps 1944, les Alliés prennent la batterie pour cible. Mais les bombardements ne l'atteignent pas, touchant en revanche le village de [[Saint-Marcouf]].
 
Le [[6 juin|jour du Débarquement]], la batterie concentre ses tirs sur la plage d'[[Utah Beach]]. Le [[7 juin]] 1944, elle coule un destroyer américain, l'[[Naufrage du USS Corry|''USS Corry'']], après que celui-ci a été immobilisé en heurtant une mine<ref>Gérard Léonard et [[Frédéric Patard]], ''Fortunes de mer autour du Cotentin'', éd. Isoète, Cherbourg, 2003, p. 79-81.</ref>. Les jours suivants, elle tire sur les troupes américaines qui se dirigent vers [[Cherbourg]], gênant grandement leur progression.
 
Elle résiste fortement aux troupes alliées. Elle est finalement évacuée par sa garnison dans la nuit du [[11 juin]] 1944 et investie par les Américains le [[12 juin]]<ref>[[Jean Quellien]], ''La Normandie au cœur de la guerre'', éd. Ouest-France-Mémorial de Caen, 1992, p. 130.</ref>.
 
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==Musée==
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Le site est titulaire du label Normandie qualité tourisme (au 1{{er}} mars [[2015]])<ref>Carte des établissements labellisés 2015, Normandie qualité tourisme, 2015.</ref>.


==Administration==
==Administration==
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Courriel : contact@batterie-marcouf.com
Courriel : contact@batterie-marcouf.com


====Horaires d'ouverture====
;Horaires d'ouverture
* Avril, octobre et novembre : de 11 h à 18 h
* Avril, octobre et novembre : de 11 h à 18 h
* Mai, juin, septembre : de 10 h à 18 h
* Mai, juin, septembre : de 10 h à 18 h
* Juillet, août : de 10 h à 19 h
* Juillet, août : de 10 h à 19 h


====Tarifs====
''Tarifs'' : consulter directement le  [http://www.batterie-marcouf.com/fr/horaires/ site Internet de la batterie]
* Plein tarif : 6 €
 
* Tarifs réduits : espace historique 5 €, groupes à partir de 10 personnes 5 €, enfants de moins de 12 ans 3,50 €
==Bibliographie==
* Helmut Konrad Von Keusgen, ''Les Canons de Saint-Marcouf : Les batteries d'Azeville et Crisbecq face à Utah Beach'', Bayeux, éd. Heimdal, 2006, 138 p.
* Philippe Tanne, ''Batterie de Crisbecq - Album mémorial'', Saint-Marcouf, éd. Musée de Crisbecq, 2008, 90 p.
 
{{Notes et références}}


==Notes==
==Lien interne==
<references />
* [[:Catégorie:Batterie de Crisbecq (image)|Galerie d'images]]


==Lien externe==
==Lien externe==
[http://www.batterie-marcouf.com/ Batterie de Crisbecq]
* [http://www.batterie-marcouf.com/ Site officiel]


[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Monument de la Manche]]
[[Catégorie:Monument de la Manche]]
[[Catégorie:Mur de l'Atlantique]]
[[Catégorie:Saint-Marcouf|Batterie]]

Version du 19 mai 2020 à 17:49

La batterie de Crisbecq est une ancienne batterie d'artillerie allemande située sur la côte orientale de la Manche, sur la commune de Saint-Marcouf, au hameau de Crisbecq.

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L'une des casemates de la batterie de Crisbecq après sa prise par les Américains. Des filets de camouflage sont encore en place.

Histoire

La batterie de Crisbecq est construite par les Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale : elle est, en juin 1944, une pièce importante du Mur de l'Atlantique, « l'installation la plus puissante de toute la baie de Seine »[1].

Le chantier commence en 1942 et se poursuit jusqu'en 1944 mais elle est opérationnelle avant la fin de la construction. L'une des casemates de tir en est encore au stade du ferraillage au moment du débarquement.

Elle est armée de trois canons de marine de 210 mm, un canon de 150 mm et six canons antiaériens de 75 mm. Sa portée de tir va jusqu'à 33 kilomètres, de la pointe de Saint-Vaast à la baie des Veys.

Walter Ohmsen.

Elle est commandée par l'Oberleutnant zur See Walter Ohmsen de la Kriegsmarine, réputé pour sa dureté envers ses hommes et la population locale. Il a sous ses ordres 2 officiers, 24 sous-officiers et 287 hommes de troupes. Un total de 314 hommes lui est donc affecté.

À partir du printemps 1944, les Alliés prennent la batterie pour cible. Mais les bombardements ne l'atteignent pas, touchant en revanche le village de Saint-Marcouf.

Le jour du Débarquement, la batterie concentre ses tirs sur la plage d'Utah Beach. Le 7 juin 1944, elle coule un destroyer américain, l'USS Corry, après que celui-ci a été immobilisé en heurtant une mine[2]. Les jours suivants, elle tire sur les troupes américaines qui se dirigent vers Cherbourg, gênant grandement leur progression.

Elle résiste fortement aux troupes alliées. Elle est finalement évacuée par sa garnison dans la nuit du 11 juin 1944 et investie par les Américains le 12 juin[3].

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Musée

Totalement à l'abandon, le site a été racheté par des particuliers et restauré progressivement à partir de 2004. Ouverts à la visite, les différents blockhaus ont été rééquipés en matériel afin de reconstituer la vie de la garnison allemande. Les 21 bâtiments, reliés par plus d'un kilomètre de tranchées, s'étendent sur une surface de 4 hectares.

Le site est titulaire du label Normandie qualité tourisme (au 1er mars 2015)[4].

Administration

Adresse : Route des Manoirs
50310 Saint-Marcouf-de-L'isle
Tél. 06 68 41 09 04
Courriel : contact@batterie-marcouf.com

Horaires d'ouverture
  • Avril, octobre et novembre : de 11 h à 18 h
  • Mai, juin, septembre : de 10 h à 18 h
  • Juillet, août : de 10 h à 19 h

Tarifs : consulter directement le site Internet de la batterie

Bibliographie

  • Helmut Konrad Von Keusgen, Les Canons de Saint-Marcouf : Les batteries d'Azeville et Crisbecq face à Utah Beach, Bayeux, éd. Heimdal, 2006, 138 p.
  • Philippe Tanne, Batterie de Crisbecq - Album mémorial, Saint-Marcouf, éd. Musée de Crisbecq, 2008, 90 p.

Notes et références

  1. Rémy Desquesnes, Le Mur de l'Atlantique en Normandie, éd. Heimdal, 1976.
  2. Gérard Léonard et Frédéric Patard, Fortunes de mer autour du Cotentin, éd. Isoète, Cherbourg, 2003, p. 79-81.
  3. Jean Quellien, La Normandie au cœur de la guerre, éd. Ouest-France-Mémorial de Caen, 1992, p. 130.
  4. Carte des établissements labellisés 2015, Normandie qualité tourisme, 2015.

Lien interne

Lien externe