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Barthélemy Picquerey

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Barthélemy Picquerey (parfois Picqueray), né à Cherbourg le 10 octobre 1609 et mort le 2 septembre 1685, est un prêtre catholique de la Manche.

Biographie

Ses parents, Thomas Picqueray et Perette Le Pesqueur, retirés à Martinvast pour échapper à la peste, en meurent en 1626. Barthélemy fait ses études à Caen et entre comme novice chez les capucins, puis il abandonne le froc et se fait prêtre en 1633.

Il se plait à enseigner le catéchisme aux enfants, à l'entrée du Faubourg, au pied d'une croix de carreau, qui a subsisté jusqu'en 1787 à l'extrémité de l'actuelle rue Albert-Mahieu.

Mal à son aise en ville, il se retire en 1659 dans la chapelle Sainte-Honorine qu'il fait décorer de cinq nouvelles statues de calcaire, comme l'atteste une inscription qu'on voit (voyait ?) à l'entrée du chœur. Il se fait bâtir un logement dans le jardin attenant à cet oratoire où, solitaire, il redouble ses austérités et ses travaux, se nourrissant de pain et d'eau. Il ne se réserve qu'un modique revenu pour son entretien, ayant abandonné son patrimoine à sa sœur dès qu'il a pris les ordres sacrés, afin de vivre comme les pauvres. Il porte un rude cilice, jeûne continuellement et passe une partie de ses nuits en oraison dans sa chapelle.

Il reste vingt-six années dans cet ermitage, jusqu'à sa mort, où il cultive son humilité, son amour pour la pénitence et la pratique des vertus chrétiennes.

Conformément à son souhait, il est inhumé à la porte de sa chapelle. On grave sur son tombeau le sonnet suivant :

Que ce tombeau nous cache un dépôt précieux !
Passants, c'est de Picquerey la dépouille mortelle,
De qui l'esprit sans doute est au ciel glorieux,
Car il fut ici bas des humbles le modèle.

Ce saint prêtre animé d'un zèle officieux,
A fait édifier cette auguste chapelle.
Où le peuple en son nom un jour, fera des vœux
Pour rendre à l'univers sa mémoire immortelle.

Après avoir prêché d'exemple en ces bas lieux,
Si l'implacable mort a su fermer ses yeux,
C'était pour lui montrer la lumière éternelle !

Dieu lui dit : c'est le prix de tes travaux pieux ;
Viens donc le recevoir, mon serviteur fidèle,
Nul jamais dans le ciel ne le mérita mieux.

Dès sa mort les habitants de Cherbourg lui donnent unanimement « le surnom de “Bienheureux” », lui attribuant une bonne trentaine de miracles [1].

Hommage

Notes et références

  1. Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée depuis 1728 jusqu'en 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, pp. 110-112.

Sources

  • Jean Fleury et Hippolyte Vallée, Cherbourg et ses environs : nouveau guide du voyageur à Cherbourg. Cherbourg : Impr. de Noblet, 1839.
  • Vie du bienheureux Barthélemy Picquerey par Trigan, imprimée à la suite de celle de M. Pâté.
  • Chantereyne, Histoire manuscrite de Cherbourg

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