Actions

Barrage de Vezins

De Wikimanche

Le barrage de Vezins.

Le barrage de Vezins est une infrastructure de la Manche, située à Isigny-le-Buat.

Lac de Vezins vidangé en setpembre 1982
Lac de Vezins vidangé en setpembre 1982
Fichier:1993 Lac de Vezins vidange 1.jpg
Lac de Vezins vidangé en juillet 1993
Lac de Vezins vidangé en juillet 1993

Il s'agit d'un barrage à voûtes multiples et à contreforts, en béton armé.

Il est construit sur la Sélune, sur le territoire de l'ancienne commune de Vezins. Il alimente une centrale hydroélectrique.

Les travaux commencent en 1929 et s'achèvent en 1932. Ils sont dirigés par Louis Pelnard-Considère (1875-1955) et Albert Caquot (1881-1976), ingénieurs, pour le compte de la Société des forces motrices de la Sélune. Le barrage est mis en eau la même année.

Le barrage de la Roche-qui-Boit est considéré, pour le barrage de Vezins, comme un barrage « de compensation ».

Il est vidangé le 16 avril 1993 et en 1982[1].

Description

Le lac de retenue.

Il mesure 35 m de haut et 278 m de long. Sa capacité est de 19 millions de mètres cubes.

Le lac de retenue mesure 19 km de long et couvre 200 hectares. Une base de loisirs y a été aménagée.

La puissance maxima de la centrale électrique installée est de 12 600 kW.

Risque

Un plan particulier d'intervention (PPI) a été conçu, qui prend en compte les risques d'une rupture du barrage. Onze communes sont concernées : Céaux, Les Chéris, Ducey, Isigny-le-Buat, Poilley, Pontaubault, Saint-Aubin-de-Terregatte, Saint-Laurent-de-Terregatte, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Quentin-sur-le-Homme et Le Val-Saint-Père.

ancien plan ORSEC ans les année 1970

Vers sa suppression

Le 13 novembre 2009, Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, annonce à Lisieux (Calvados) la suppression des barrages de Vezins et de La Roche-qui-boit, dans le cadre d'un « plan d'action national pour la restauration de la continuité écologique des cours d'eau » [2]. Elle indique qu'elle a demandé au préfet de la Manche d'« engager des opérations d'effacement des deux barrages et d'établir avec les acteurs locaux un plan d'accompagnement technique et financier des collectivités impactées ». Pour la secrétaire d'État, le barrage de Vezins présente « une impossibilité d'aménagement pour la montaison et la dévalaison des poissons migrateurs, en particulier des saumons, alors que la rivière [la Sélune] est classée en ce sens ».

Une opposition s'organise rapidement contre ce projet, d'un coût estimé « à 170 millions d'euros », qui menacerait « 800 emplois directs ou induits » [3]. Une association « Les Amis du barrage de Vezins » est créée, dont John Kaniowski est élu président

En février 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, confirme aux élus que les barrages sur la Sélune seront bien détruits [4]. Elle précise que les opérations d'accompagnement seront mis en œuvre entre 2013 et 2015 et que les opérations de vidage, de gestion des boues et d'arasement s'étaleront de 2015 à 2018 [4].

Bibliographie

  • Jean-Pierre Buisson, « Faut-il raser le barrage de Vezins », Ouest-France, 12 mars 2009

Notes et références

  1. « Des barrages presque centenaires », Ouest-France, 11 janvier 2012.
  2. Mauricette Guittard, « Les barrages du sud-Manche vont être détruits », Ouest-France, 13 novembre 2009.
  3. Mauricette Guittard, « Les barrages du sud-Manche source de conflits », dimanche Ouest-France, 13 décembre 2009.
  4. 4,0 et 4,1 « Barrages sur la Sélune détruits en 2018 », Ouest-France, 22 février 2012.

Liens externes