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Il est sous-titré « L'homme au cent yeux, journal du département de la Manche et des autres départements français ».
Il est sous-titré « L'homme au cent yeux, journal du département de la Manche et des autres départements français ».


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Il paraît trois fois par semaine au format in-8 <ref name=DPF/> sur « quatre, huit, douze et même seize pages » <ref name=LD1>« Caricature (avec permission) de Léonor Havin (député de la Manche et directeur du Siècle) par André Gil (17 février 1867) », ''Le Didac'doc'', n° 55, janvier 2015. </ref>.


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Il est dirigé par [[Pierre Mithois]], ardent révolutionnaire, né à [[Montchaton]], alors âgé de 29 ans.


Il est lancé pour rendre compte des débats de l'assemblée générale des électeurs du département nouvellement créé <ref>Pascal Dupuy (dir.), « La fête de la Fédération », ''Changer d'époque'', Publications des universités de Rouen et du Havre, 2012. </ref>.
Il est lancé pour rendre compte des débats de l'Assemblée générale des électeurs du département nouvellement créé <ref>Pascal Dupuy (dir.), « La fête de la Fédération », ''Changer d'époque'', Publications des universités de Rouen et du Havre, 2012. </ref>.
 
Dans un prospectus diffusé quelques jours avant, Pierre Mithois affirme : « Il faut mettre entre la masse nationale chacune de ses portions, & leurs parties respectives, tous les rapports qui leur conviennent. Il faut qu'on puisse apercevoir d'un coup d'œil dans toute cette étendue ce qui s'y passe, & ce qu'il est besoin d'y faire. [...] Nous serons flattés que nos recherches, nos travaux puissent être de quelque utilité aux Administrateurs, aux Municipalités des villes & des campagnes, à la France entière, & aux particuliers, qui trouveront dans l'ouvrage une suite d'opérations, de remarques, de principes, de réflexions, enfin le résultat de l'opinion, de l'inconséquence ou de la sagesse publique. Ce journal semble donc réunir un double avantage, celui d'amuser, d'instruire les Citoyens, & d'être un doux correctif pour leurs Officiers publics. [...] Enfin, nous invitons ardemment nos Concitoyens, tous les Français, à former avec nous une ligue heureuse d'opinions, de sentiments, de vues, de moyens redoutables contre les débris de la cruelle aristocratie, & et de la farouche ignorance. » <ref name=LD1/>.


Son n° 10 publié en juillet [[1790]] est son dernier numéro connu <ref>Caroline Gaujard-Larson, « Quand un révolutionnaire créait le premier journal de la Manche », ''Ouest-France'', site internet, 7 décembre 2017 [https://www.ouest-france.fr/normandie/coutances-50200/quand-un-revolutionnaire-creait-le-premier-journal-de-la-manche-5430692 ''(lire en ligne)'']. </ref>.
Son n° 10 publié en juillet [[1790]] est son dernier numéro connu <ref>Caroline Gaujard-Larson, « Quand un révolutionnaire créait le premier journal de la Manche », ''Ouest-France'', site internet, 7 décembre 2017 [https://www.ouest-france.fr/normandie/coutances-50200/quand-un-revolutionnaire-creait-le-premier-journal-de-la-manche-5430692 ''(lire en ligne)'']. </ref>.

Version du 23 septembre 2018 à 06:30

L'Argus est un ancien journal de la Manche.

Il publie son premier numéro à Coutances le 15 juin 1790 [1]. Il est imprimé par Gilles Joubert.

Il est sous-titré « L'homme au cent yeux, journal du département de la Manche et des autres départements français ».

Il paraît trois fois par semaine au format in-8 [1] sur « quatre, huit, douze et même seize pages » [2].

Il est dirigé par Pierre Mithois, ardent révolutionnaire, né à Montchaton, alors âgé de 29 ans.

Il est lancé pour rendre compte des débats de l'Assemblée générale des électeurs du département nouvellement créé [3].

Dans un prospectus diffusé quelques jours avant, Pierre Mithois affirme : « Il faut mettre entre la masse nationale chacune de ses portions, & leurs parties respectives, tous les rapports qui leur conviennent. Il faut qu'on puisse apercevoir d'un coup d'œil dans toute cette étendue ce qui s'y passe, & ce qu'il est besoin d'y faire. [...] Nous serons flattés que nos recherches, nos travaux puissent être de quelque utilité aux Administrateurs, aux Municipalités des villes & des campagnes, à la France entière, & aux particuliers, qui trouveront dans l'ouvrage une suite d'opérations, de remarques, de principes, de réflexions, enfin le résultat de l'opinion, de l'inconséquence ou de la sagesse publique. Ce journal semble donc réunir un double avantage, celui d'amuser, d'instruire les Citoyens, & d'être un doux correctif pour leurs Officiers publics. [...] Enfin, nous invitons ardemment nos Concitoyens, tous les Français, à former avec nous une ligue heureuse d'opinions, de sentiments, de vues, de moyens redoutables contre les débris de la cruelle aristocratie, & et de la farouche ignorance. » [2].

Son n° 10 publié en juillet 1790 est son dernier numéro connu [4].

Il est considéré comme le premier journal édité dans la Manche.

Bibliographie

  • Hugues Plaideux, « L’Argus. Premier journal du département de la Manche (Coutances, juin-juillet 1790) précédé d’une notice sur son rédacteur Pierre-Charles-François Mithois (1760-v. 1800) », Revue de la Manche, t. 42, n° 166, 2000

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution.
  2. 2,0 et 2,1 « Caricature (avec permission) de Léonor Havin (député de la Manche et directeur du Siècle) par André Gil (17 février 1867) », Le Didac'doc, n° 55, janvier 2015.
  3. Pascal Dupuy (dir.), « La fête de la Fédération », Changer d'époque, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2012.
  4. Caroline Gaujard-Larson, « Quand un révolutionnaire créait le premier journal de la Manche », Ouest-France, site internet, 7 décembre 2017 (lire en ligne).