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Antoni Caillot

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Antony[1] Léon Louis Caillot, né à Valognes le 14 mars 1908, mort à Regnéville-sur-Mer le 5 février 1994 , est une personnalité catholique de la Manche.

Un évêque normand chez les Normands

C’est sans doute un « horsain », Mgr Jean Guyot, l’un des plus grands évêques du diocèse de Coutances, qui perçut le mieux le caractère de monseigneur Anthony Caillot : « Normand de souche et de cœur, il sait observer en silence, à la façon du paysan qui scrute le ciel et la terre… »[2]

Anthony Caillot, quatorzième et dernier enfant d’une famille rurale (signe de son attachement familial, la croix de ses armes est jalonnée de 14 petits pavés) fait ses études à Saint-Paul de Cherbourg et au séminaire de Coutances avant de les terminer à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour raisons de santé[2].

Il est ordonné prêtre par Mgr Louvard à Coutances le 29 juin 1932 et est d’abord vicaire à Coutances, à Saint-Lô à l’école de Mgr de Chivré et Cherbourg au temps des mouvements de jeunesse (JAC-JOC-JEC, etc.)[2].

Curé de Vindefontaine en 1942, curé-doyen à Brécey en 1944, il rejoint à Coutances Mgr Guyot, comme aumônier diocésain de la JACF et du MFR[3]. L'évêque le nomme directeur des Œuvres en 1953 puis l'année suivante, en fait son son vicaire général et l'archidiacre de Cherbourg[3].

Attiré par la vie dominicaine, il donne une impulsion décisive au laïcat de l’Action catholique de la Manche[2].

Le 29 mars 1962, il est sacré évêque à Coutances et devient coadjuteur de Mgr Gaudron, évêque d’Évreux (Eure) à qui il succède en 1964. Ce diocèse connaît aussi une nouvelle jeunesse, mais ces années-là sont aussi difficiles dans toute la société française, dans l’Église comme dans les autres instructions : contrecoup de mai 68, évolution de mœurs, mise en œuvre du Concile[2].

En février 1971, il présente sa démission à Paul VI qui ne l’acceptera qu’en mars 1972. Après le poste de conseiller ecclésiastique national de la Vie montante (retraités chrétiens), il revient à Notre-Dame de Saint-Lô en 1977, avant de se retirer définitivement à Regnéville-sur-Mer en 1992[2].

Notes et références

  1. Antoni sur les tables décennales de Valognes, 1903-1912, parfois Anthony Caillot ou Antoine Caillot
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2 Éditions Eurocibles, Marigny
  3. 3,0 et 3,1 « Mgr Caillot devient évêque d'Évreux », Le Monde, 25 mars 1964.