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'''André''' Joseph Auguste '''Dupont''', {{date naissance|20|3|1920|Équeurdreville}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2002.</ref> et {{date décès|15|5|2002|Saint-Lô}} <ref> « Acte de décès n° 000000274N - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2002.</ref>, est un écrivain en langue normande et un historien de la [[Manche]].
'''André''' Joseph Auguste '''Dupont''', {{date naissance|20|3|1920|Équeurdreville}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2002.</ref> et {{date décès|15|5|2002|Saint-Lô}} <ref>« Acte de décès n° 274 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2002.</ref>, est un écrivain en langue normande et un historien de la [[Manche]].
 
== Biographie ==


== Le fonctionnaire ==
Natif d'Équeurdreville, au 21 de la [[Rue de la Paix (Équeurdreville-Hainneville)|rue de la Paix]], André Dupont suit une scolarité dont il sort bachelier en [[1938]] après avoir fréquenté l'école primaire de sa ville natale, puis l'[[Institut Saint-Paul]] à [[Cherbourg]].
Natif d'Équeurdreville, au 21 de la [[Rue de la Paix (Équeurdreville-Hainneville)|rue de la Paix]], André Dupont suit une scolarité dont il sort bachelier en [[1938]] après avoir fréquenté l'école primaire de sa ville natale, puis l'[[Institut Saint-Paul]] à [[Cherbourg]].


Mobilisé à la déclaration de [[Seconde Guerre mondiale]], il est affecté au Maroc, puis à Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulon (Var), Gap (Hautes-Alpes) et Évreux (Eure). Il n'est définitivement libéré de ses obligations militaires qu'en [[1945]]. Entre temps, il a commencé une carrière professionnelle d'abord à l'[[arsenal de Cherbourg]], puis dans l'administration qui l'amènera au grade de commissaire principal des services extérieurs de la Direction générale de la concurrence et des prix. Il prend sa retraite professionnelle en septembre [[1982]], comme directeur départemental adjoint du Morbihan.
Mobilisé à la déclaration de la [[Seconde Guerre mondiale]], il est affecté au Maroc, puis à Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulon (Var), Gap (Hautes-Alpes) et Évreux (Eure). Il n'est définitivement libéré de ses obligations militaires qu'en [[1945]]. Entre-temps, de juillet [[1941]] à juillet [[1942]], il commence une carrière professionnelle à l'[[arsenal de Cherbourg]], où il travaille au service du logement des troupes d'occupation. Il entre ensuite à la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes, d'abord comme contrôleur (jusqu'en 1945), puis en tant que commissaire principal de [[1946]] à [[1973]]. Il fait un court séjour à Vannes (Morbihan) en tant qu’inspecteur principal en [[1976]], et termine sa carrière professionnelle à la Direction régionale de la Concurrence et de la Consommation de Basse-Normandie à Caen (Calvados), où il est nommé directeur départemental adjoint en [[1979]]. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le [[6 septembre]] [[1982]].


En août [[1946]], il se marie avec Simone Droulin, qui lui donne trois enfants.
En août [[1946]], il se marie avec Simone Droulin, qui lui donne trois enfants et l'incite à reprendre ses études, ce qu'il fait en novembre [[1947]].
Il obtient en novembre [[1950]] une licence en droit à l'université de Caen <ref> Jacques Mauvoisin, « André Dupont n'est plus, ''Aundré-J. Desnouettes s'n' est allé », ''Le Viquet'', n°136, Saint-Jean 2002. </ref>.


Après la guerre, André Dupont reprend en parallèle des études et obtient une licence en droit à l'université de Caen.
==Le patoisant==


Juste après la guerre également, alors qu'il a commencé à écrire quelques poèmes en normand, il rencontre [[Fernand Lechanteur]] qui lui propose d'intégrer le petit groupe qui réfléchit à la normalisation orthographique de la langue normande. En [[1968]], il est tout naturellement parmi les fondateurs de l'association [[Parlers et traditions populaires de Normandie]], et de sa revue [[Le Viquet]] où il publie régulièrement des articles.
Juste après la guerre, alors qu'il a commencé à écrire quelques poèmes en normand, il rencontre [[Fernand Lechanteur]] qui lui propose d'intégrer le petit groupe qui réfléchit à la normalisation orthographique de la langue normande. En [[1968]], il est tout naturellement parmi les fondateurs de l'association [[Parlers et traditions populaires de Normandie]], et de sa revue [[Le Viquet]] où il publie régulièrement des articles.


Il apporte aussi sa pierre à l'édifice en étudiant l'érudition patoise en Cotentin, puis en établissant un dictionnaire des patoisants du Cotentin (cf. Principales publications).
Il apporte aussi sa pierre à l'édifice en étudiant l'érudition patoise en Cotentin, puis en établissant un dictionnaire des patoisants du Cotentin (cf. Principales publications).


Pour sa production normanophone, André Dupont choisit le pseudonyme d'''A.J. Desnouettes'' <ref>Référence à son enfance, en reprenant ses deux prénoms, André et Joseph, et en y adjoignant un nom inspiré d'un petit chemin d'Équeurdreville, la cache des Petites nouettes.</ref>. Après plusieurs recueils de poésie et une histoire de la Normandie en prose, il publie en [[1968]] une oeuvre monumentale et totalement originale dans la littérature dialectale, ''L'Épopée cotentine'', composée de 4 600 vers, regroupés en 15 chants, pour lequel il reçoit le [[prix littéraire du Cotentin]] en [[1970]].
Pour sa production normanophone, André Dupont choisit le pseudonyme d'''A.J. Desnouettes'' <ref>Référence à son enfance, en reprenant ses deux prénoms, André et Joseph, et en y adjoignant un nom inspiré d'un petit chemin d'Équeurdreville, la cache des Petites nouettes.</ref>. Après plusieurs recueils de poésie et une histoire de la Normandie en prose, il publie en [[1968]] une œuvre monumentale et totalement originale dans la littérature dialectale, ''L'Épopée cotentine'', composée de 4 600 vers, regroupés en 15 chants, pour lequel il reçoit le [[prix littéraire du Cotentin]] en [[1970]].


La seconde passion d'André Dupont concerne l'histoire régionale, objet de nombreux articles, souvent fruits de recherches assidues aux archives départementales. Il est d'ailleurs secrétaire de la [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche]] pendant de longues années.
La seconde passion d'André Dupont concerne l'histoire régionale, objet de nombreux articles, souvent fruits de recherches assidues aux archives départementales. Il est d'ailleurs secrétaire de la [[Société d'archéologie et d'histoire de la Manche]] pendant de longues années.
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* « L'histouère de lus pais, racontaèe à mes quenâles dans le loçais à nous pères », in ''Le Boués Jaun'', nouvelle série, n° 6-15.
* « L'histouère de lus pais, racontaèe à mes quenâles dans le loçais à nous pères », in ''Le Boués Jaun'', nouvelle série, n° 6-15.
* ''L'Épopée cotentine, poème en parler populaire du pays'', éd. Ocep, Coutances, 1968.
* ''L'Épopée cotentine, poème en parler populaire du pays'', éd. Ocep, Coutances, 1968.
==Hommages==
La [[Rue André-Dupont (Saint-Lô)|rue André-Dupont]] et la [[Place André-Desnouettes (Saint-Lô)|place André-Desnouettes]] perpétuent sa mémoire à [[Saint-Lô]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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{{Notes et références}}
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== Liens internes ==
== Articles connexes ==
* [[Dupont]]
* [[:Catégorie:André Dupont (image)|Galerie d'images]]
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* [[Dupont]]


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[[Catégorie:Historien de la Manche]]
[[Catégorie:Historien de la Manche]]

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André Dupont.

André Joseph Auguste Dupont, né à Équeurdreville le 20 mars 1920 [1] et mort à Saint-Lô le 15 mai 2002 [2], est un écrivain en langue normande et un historien de la Manche.

Le fonctionnaire

Natif d'Équeurdreville, au 21 de la rue de la Paix, André Dupont suit une scolarité dont il sort bachelier en 1938 après avoir fréquenté l'école primaire de sa ville natale, puis l'Institut Saint-Paul à Cherbourg.

Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il est affecté au Maroc, puis à Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulon (Var), Gap (Hautes-Alpes) et Évreux (Eure). Il n'est définitivement libéré de ses obligations militaires qu'en 1945. Entre-temps, de juillet 1941 à juillet 1942, il commence une carrière professionnelle à l'arsenal de Cherbourg, où il travaille au service du logement des troupes d'occupation. Il entre ensuite à la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes, d'abord comme contrôleur (jusqu'en 1945), puis en tant que commissaire principal de 1946 à 1973. Il fait un court séjour à Vannes (Morbihan) en tant qu’inspecteur principal en 1976, et termine sa carrière professionnelle à la Direction régionale de la Concurrence et de la Consommation de Basse-Normandie à Caen (Calvados), où il est nommé directeur départemental adjoint en 1979. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite le 6 septembre 1982.

En août 1946, il se marie avec Simone Droulin, qui lui donne trois enfants et l'incite à reprendre ses études, ce qu'il fait en novembre 1947. Il obtient en novembre 1950 une licence en droit à l'université de Caen [3].

Le patoisant

Juste après la guerre, alors qu'il a commencé à écrire quelques poèmes en normand, il rencontre Fernand Lechanteur qui lui propose d'intégrer le petit groupe qui réfléchit à la normalisation orthographique de la langue normande. En 1968, il est tout naturellement parmi les fondateurs de l'association Parlers et traditions populaires de Normandie, et de sa revue Le Viquet où il publie régulièrement des articles.

Il apporte aussi sa pierre à l'édifice en étudiant l'érudition patoise en Cotentin, puis en établissant un dictionnaire des patoisants du Cotentin (cf. Principales publications).

Pour sa production normanophone, André Dupont choisit le pseudonyme d'A.J. Desnouettes [4]. Après plusieurs recueils de poésie et une histoire de la Normandie en prose, il publie en 1968 une œuvre monumentale et totalement originale dans la littérature dialectale, L'Épopée cotentine, composée de 4 600 vers, regroupés en 15 chants, pour lequel il reçoit le prix littéraire du Cotentin en 1970.

La seconde passion d'André Dupont concerne l'histoire régionale, objet de nombreux articles, souvent fruits de recherches assidues aux archives départementales. Il est d'ailleurs secrétaire de la Société d'archéologie et d'histoire de la Manche pendant de longues années.

Il est notamment l'auteur d'une Histoire du département de la Manche, publiée en neuf petits volumes de 1978 à 1989 [5], qui constitue une somme remarquablement documentée.

Il est le père de Bernard Dupont, maire UMP de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales).

Principales publications

en français

  • Histoire du département de la Manche, 9 volumes, éd. Ocep, Coutances, 1978-1989
  • « Érudition patoise en Cotentin », in Études normandes", n° 132, 1961
  • Dictionnaire des patoisants du Cotentin, Publications multigraphiées de la Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, n° 81, 1992

en normand sous le pseudonyme d'A.J. Desnouettes

  • En ritounant. Monologues comiques en parler du Cotentin, Jacqueline, Saint-Lô, 1952.
  • « Sonnets cotentinais en parler populaire du pays », première série in Études normandes n° 101 (1958) et seconde série in Études normandes n° 137 (1961).
  • « L'histouère de lus pais, racontaèe à mes quenâles dans le loçais à nous pères », in Le Boués Jaun, nouvelle série, n° 6-15.
  • L'Épopée cotentine, poème en parler populaire du pays, éd. Ocep, Coutances, 1968.

Hommages

La rue André-Dupont et la place André-Desnouettes perpétuent sa mémoire à Saint-Lô.

Bibliographie

  • La revue Le Viquet a consacré une grande partie de son numéro 136 (2002) à André Dupont.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2002.
  2. « Acte de décès n° 274 - État-civil de Saint-Lô - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2002.
  3. Jacques Mauvoisin, « André Dupont n'est plus, Aundré-J. Desnouettes s'n' est allé », Le Viquet, n°136, Saint-Jean 2002.
  4. Référence à son enfance, en reprenant ses deux prénoms, André et Joseph, et en y adjoignant un nom inspiré d'un petit chemin d'Équeurdreville, la cache des Petites nouettes.
  5. Le dixième, consacré au XXe siècle, reste inachevé.

Articles connexes