Ancienne église Saint-Michel (Graignes-Mesnil-Angot)
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L'Ancienne Église Saint-Michel de Graignes est un ancien édifice catholique de la Manche.
Histoire
En 1878 Auguste François Lecanu rédige cet aperçu historique de la paroisse [1]
- « On trouve l'église Saint Michel de Graignes au nombre des propriétés de l'abbaye de la Sainte Trinité de Caen, dès la fin du XIe siècle. Graignes était une des seigneuries appartenant à la branche des Meurdrac établie en Angleterre après la conquête, et de la provint sans doute la donation. L'église est de cette époque.
- Green, dans la langue anglaise, veut dire verdure, herbages en saxon groen. Le Groenland était le pays des herbages et de la verdure avant l invasion des glaces polaires au Xe siècle. Nous pensons que telle est l'étymologie de Graignes ; d'autant plus que le pays n'est séparé du rivage saxon (littus saxonicum) que par la rivière de Vire.[2]
- Le curé payait une décime de trente six livres. Il y eut dans la paroisse une chapelle Saint-Pierre qui était en ruines dès 1330. L'école était fondée, et le curé la faisait tenir par son vicaire ; mais les paroissiens lui en contestaient le droit. »
En juin 1944 l'église est dévastée par les combats de la Libération.
Une nouvelle église est construite de 1955 à 1958, 900 m plus au sud.
Mémorial
L'ensemble fait fonction maintenant de mémorial, inauguré le 12 juin 1949 en présence de l'ambassadeur des États-Unis.
Sous l'ancien clocher, une plaque de marbre porte les noms de soixante-trois victimes des combats, trente-deux civils et trente-et-un parachutistes américains,morts pendant la bataille du 6 au 12 juin 1944.
Sous le mémorial reposent les corps de deux ecclésiastiques fusillés par les Allemands le 12 juin 1944 : l'abbé Albert Leblastier et le révérend père Louis de Gonzague.
Description
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L'église avait un plan classique :
- Nef sans bas côté
- Transept saillant
- Chœur à chevet plat
- Sacristie à pans-coupés adossée au chevet
Le clocher en bâtière, extrêmement massif, occupait la totalité de la croisée du transept.
Il ne reste plus que :
- le clocher, en appui sur ses quatre arcs en plein-cintre, auquel on a ajouté de puissants contreforts pour en assurer la stabilité
- les fondations de la nef et des bras du transept, qui encadrent maintenant des jardins
- et une importante hauteur des murs du chœur, également végétalisés.
Situation
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale est au sud de l'ancien transept.
Notes et références
- ↑ Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches, volume 2, 1878, p.401, (lire en ligne).
- ↑ Cette étymologie est complétement fantaisiste, voir la section Toponymie sur la page de Graignes