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Amédée Louis Ribourt

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 Amédée Louis Ribourt, né à Châteauroux (Indre) le 8 octobre 1821, mort à Dijon (Côte d'Or) le 22 février 1893, une personnalité militaire liée au département de la Manche.

Biographie

Il entre dans la Marine en 1837 et devient aspirant le 1er septembre 1839. De 1839 à 1841, il embarque sur l' Atalante puis le Dupetit-Thouars. Il participe au blocus de Buenos-Aires. Il commande pendant un temps la goélette Fortune. Il sert ensuite sur la Somme, la Cigogne en 1842, en Méditerranée et au Levant.

Promu enseigne de vaisseau le 16 novembre 1843, il est alors sur le Romier. En 1845 et 46, il sert sur l' Australie et en 47 sur l' Espadon. En 1848, il est muté sur l' Acmène dans le Pacifique. Au 1er janvier 1849, il occupe un poste au port de Toulon (Var) ; puis passe sur la Sirène dans le Pacifique. Il commande à la suite le brick Anna à Tahiti.

Lieutenant de vaisseau le 23 janvier 1850, il est commandant en second successivement sur le Tanger, sur le Trident puis sur le Montebello. En 1857, sur le Némésis, il est l'aide de camp de l'amiral Rigault de Genouilly. Il se distingue lors de la prise de Canton comme chef d'état-major du corps expéditionnaire.

Promu capitaine de frégate le 16 mars 1858, il participe à la prise des forts de Peï-Ho. Nommé commandant supérieur, il commande les avant-postes à l'attaque de Tourane (Vietnam).

Capitaine de vaisseau le 5 juillet 1863, il commande l' Entreprenante puis en juin 1865, le Thémis de la division du Mexique et des Antilles. En 1868, il commande l' Européen en Amérique du Nord.

Au 1er janvier 1869, il est membre de la commission permanente de contrôle et de révision du règlement d'armement. En 1870, il participe à la guerre franco-prussienne comme commandant la Jeanne d'Arc, en Baltique. En octobre, il commande les lignes de défense de Carentan interdisant l'accès du Cotentin. En novembre il est envoyé à Orléans (Loiret) pour diriger les batteries de marine affectées à l'Armée de Loire. D'avril à juin 1871, il commande les batteries de Montretout, du Mont-Valérien puis la flottille de la Seine pendant la Commune.

Il est promu contre-amiral le 4 juin 1871.

En octobre, il est muté comme major général du 4e arrondissement maritime à Rochefort (Charente-Maritime). En avril 1874, il se rend en Nouvelle-Calédonie pour enquêter sur l'évasion d'Henri Rochefort condamné par la Commune. En février 1875, il commande la division de l'Atlantique Sud, son pavillon est hissé sur la Vénus.

Il devient vice-amiral le 1er décembre 1877.

En mars 1879, il est nommé préfet de la 1re région maritime, à Cherbourg.

Son attitude lui vaut rapidement d'être catalogué comme « antirépublicain », ce qui lui attire l'inimitié de la population et des autorités civiles [1]. En août 1880, le maire Albert Mahieu et l'ensemble du conseil municipal vont jusqu'à exiger son départ, en mettant leur démission dans la balance [1]. Le moment est d'autant plus délicat que le président de la République Jules Grévy doit venir en visite officielle dans la ville du 8 au 11 [1]. Finalement, la municipalité diffère sa démission, puis la reprend après l"intervention de Léon Gambetta, président de la Chambre des députés, très apprécié localement [1]. Le préfet maritime est muté en octobre : il nommé membre du conseil d'amirauté le 8 octobre 1880 et en devient vice-président en mai 1885 puis président de la commission des naufrages.

L'amiral Ribourt quitte le service actif en octobre 1886.

Source : Espace Tradition de l'École navale. (lire en ligne)

Distinctions

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « L'incident de Cherbourg », La Petite République Française, 29 juillet 1880.