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Alphonse XIII à Cherbourg (1905)

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Le roi d'Espagne Alphonse XIII (1886-1941) séjourne brièvement à Cherbourg le 4 juin 1905.

Le roi d'Espagne Alphonse XIII effectue une visite officielle à Paris, du 30 mai au 5 juin 1905, qui est suivie par une visite officielle en Angleterre. Il passe à Cherbourg pour y embarquer à destination de Portsmouth.

Alphonse XIII a alors 19 ans. Il règne personnellement sur l'Espagne depuis trois ans, ayant pris la suite de sa mère Marie-Christine d'Autriche, qui exerçait la régence.

Un attentat ayant été perpétré contre le roi d'Espagne durant son séjour à Paris, des précautions « extrêmement rigoureuses » sont prises pour son passage à Cherbourg : de nombreux agents de la Sûreté ont été dépêchés sur place, ainsi que deux détectives anglais et deux détectives espagnols [1].

Le train de Paris arrive à 7 h à la gare de l'arsenal de Cherbourg sous une pluie abondante [2]. Le roi d'Espagne, en tenue d'amiral en descend, « frais et dispos » [2]. Il passe en revue la garde d'honneur, se rend au débarcadère tandis que le canon tonne, que la musique joue et que les équipages poussent « les sept hourras réglementaires » [2].

Une foule nombreuse acclame le roi qui se rend sous une tente où il reçoit, en seulement dix minutes, les autorités françaises, anglaises et espagnoles [2].Gaston Thomson, ministre de la Marine, se félicite du succès du voyage du roi d'Espagne en France et lui souhaite un profitable séjour en Angleterre. Alphonse XIII le remercie brièvement et fait envoyer un message de remerciement à Émile Loubet, président de la République [2].

Un lunch de vingt-quatre couverts est servi, mais le roi n'y prend pas part [2]. On le dit hanté par le mal de mer. Un chambellan essaie de le rassurer en lui rappelant que, l'année précédente, à Carthagène, il a passé en revue la flotte espagnole par très gros temps sans être malade [3]. la flotte espagnole. Réplique du roi : « Carthagène est en Espagne. Si je suis malade en Espagne, c’est sans importance. Si demain je suis malade sur un bateau anglais, auprès d’officiers anglais, je serai ridicule » [3].

À 7 h 15, le roi d'Espagne se rend au quai d'embarquement, accompagné du préfet maritime, du préfet de la Manche et du maire de Cherbourg Albert Mahieu [2].

À 7 h 30, alors que la canot royal paraît en rade, tous les navires de guerre tirent une salve de vingt-et-un coups de canon [2]. À 7 h 45, Alphonse XII embarque sur le yacht Victoria-and-Albert, qui hisse le pavillon royal au grand mât [2]. Le souverain est accueilli par sir Walter Kerret (?) et le général Stanley Mark, au nom d'Edouard VII [2].

À 8 h 50, alors que les batterie du fort central commence une salve de 101 coups de canon, le yacht appareille encadré par une division navale anglaise placée sous le commandement de l'amiral Barkeley-Milner composée des croiseurs cuirassés Kent, Monmouth, Bedforfd, Donegal, et de deux destroyers [1]. Une escadrille de torpilleurs français de l'Escadre du Nord accompagne le convoi jusqu'à la limite des eaux territoriales [2] [2].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « L'attentat contre le roi d'Espagne », Le Salut public, 5 juin 1905.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 « Alphonse XIII à Cherbourg », L'Écho saumurois, n° 131, 7 juin 1905.
  3. 3,0 et 3,1 L'Homme libre, 1913.

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