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Alphonse Lenoir

De Wikimanche

Alphonse Paul Lenoir, né à Montmartre le 10 décembre 1852 et mort à Trouville-sur-Mer (Calvados) le 3 août 1915 [1], est une personnalité politique de la Manche, architecte de profession et publiciste.

Biographie

Près de son grand-père Abel Lenoir (1826-1893), Parisien retiré à Avranches, il y fréquente le collègeÉdouard Le Héricher est son professeur de rhétorique [2]. En 1888, ce dernier l'introduira ainsi que son père l'architecte Paul Lenoir à la Société d'archéologie d'Avranches, Mortain [2].

Il se marie en 1878 à Paris avec Marguerite Joséphine Huvet. Ils auront deux enfants, Suzanne en 1879 et Pierre en 1885 [2].

Vers 1880, il devient « publiciste » (journaliste) et la famille s'installe à Triel-sur-Seine (dans les Yvelines aujourd'hui), lieu de villégiature où la bourgeoisie se fait construire de nombreuses villas. Alphonse Lenoir appartient à la rédaction du Rappel et du Radical et collabore à L’Écho de Paris, à L'Aurore et au Journal [1].

Il mène une carrière à la fois nationale et internationale : il est désigné agent général de la publicité auprès du Ministère des finances en 1891, agent de publicité de la Banque de France, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, de la Société générale et de la Banque d'Indochine, etc... À ce titre, il organisera la publicité de différents emprunts entre 1891 et 1902 [1].

Déjà propriétaire de sa résidence principale à Paris et de villas à Triel-sur-Mer, il achète en 1893 le château de Lillemanière (ou l'Isle-Manière) et la ferme de Fougerolles à Saint-Quentin-sur-le-Homme [2]. Il s'implique alors dans le monde rural, comme grand amateur de chevaux de courses et éleveur de bovins de qualité. Il participe à différentes organisations agricoles : les sociétés hippiques de l'arrondissement d'Avranches, du Mont-Saint-Michel et de Genêts et les comices agricoles de l'arrondissement d'Avranches et du canton de Ducey[1].

En 1895, soutenu par le sous-préfet d'Avranches, il est candidat malheureux aux élections cantonales face à Jean Desdouitils[2].

En 1900, Alphonse Lenoir est élu conseiller municipal de Saint-Quentin-sur-le-Homme et maire de la commune au premier tour de scrutin.[3]

En 1901, il fonde le Journal des Agriculteurs de la Manche qu'il dirige pendant deux ans[1].

Réélu au conseil municipal en 1904, il reste un maire très présent malgré ses activités parisiennes et se montre généreux : il offre à la commune l'installation d'un puits et de sa pompe devant l'école de garçons, aujourd'hui mairie [4]. Cependant, les habitants lui font des reproches : l'abandon de la chapelle Saint-Jean du château de l'Isle-Manière, les difficultés rencontrées lors de la construction du presbytère et le maintien du bureau de Postes et Télégraphes au village de Fougerolles, plus près du château et de la gare de Pontaubault que du bourg distant de deux kilomètres et demi [3].

Alphonse Lenoir démissionne de son mandat de maire en 1910. La même année, il cesse ses activités hippiques et vend toute son écurie aux enchères. En 1913, il vend son château à Léon Cherpitel, capitaine des dragons [3]. Il est alors très riche.

Il quitte le sud de la Manche pour le Cap d'Aïl, au bord de la Méditerranée, où il se fait construire la somptueuse Villa Primavera qui domine la baie de Monaco [3].

Atteint d'une longue maladie, il meurt à l'âge de 63 ans.

Ses obsèques ont lieu le 7 août 1915 à la chapelle du cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé.[5]

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur, le 9 octobre 1902 [1].
  • Officier de la Légion d'honneur, en février 1907 [1].

Hommage

Une rue de Saint-Quentin-sur-le-Homme porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Dossier LH/1588/39, base Léonore (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 « La famille Lenoir », Histothèque Jean-Vitel, site internet consulté le 14 décembre 2018 (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 « Alphonse Lenoir, maire de Saint-Quentin-sur-le-Homme », Histothèque Jean-Vitel, site internet consulté le 14 décembre 2018.(lire en ligne).
  4. « Saint-Quentin, le puits communal devant la mairie », Histothèque Jean-Vitel, site internet consulté le 14 décembre 2018.(lire en ligne).
  5. « Renseignements mondains. Nécrologie », ''Le Gaulois : littéraire et politique, 8 août 1915.

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