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Alfred Regnault

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Alfred Regnault, vers 1893.

Alfred Regnault, né à Périers le 19 juin 1843 et mort dans la même commune le 12 juillet 1923 [1], est un homme politique de la Manche, propriétaire terrien de son état.

Biographie

Il est le fils de Gustave Regnault (an XIV-1860), conseiller général de Périers de 1852 à 1860, maire de Périers [2].

Licencié en droit, officier de mobiles pendant la guerre de 1870[3], notaire [4], il est maire de Périers à partir en 1873 puis de 1876 à 1923 [3][5] et est conseiller général du canton de Périers de 1871 à 1923.

Candidat républicain dans la deuxième circonscription de Coutances contre le bonapartiste Charles Gaslonde le 20 février 1876 et le 14 octobre 1877, il reçoit le soutien du Temps en septembre 1877 : « Les électeurs avaient déjà témoigné l'an dernier leur désir d'avoir un député plus jeune, mieux portant et moins dangereux pour les gardes champêtres et les gendarmes, en donnant à M. Regnault, maire de Périers et conseiller général, un nombre considérable de voix. Il n'a manqué, en effet, à M. Regnault que 200 voix environ pour être élu. II les a retrouvées à cette heure, et l'arrondissement de Coutances aura l'inappréciable bonheur d'avoir recouvré la concorde. M. Regnault est conservateur plus que M. Gaslonde, mais il est sincèrement libéral. Sa circonscription s'honorera en le nommant [6]. » Il est battu à ces deux scrutins par 5 388 voix contre 5 891, puis 4 422 voix contre 8 069 [4].

Défenseur des intérêts agricoles du département [3], il est soutenu par les républicains à l'élection législative de 1881 dans la deuxième circonscription de Coutances. Il est élu député de la Manche le 4 septembre 1881, au second tour de scrutin, par 8 363 voix contre 824 à Charles Gaslonde [4]. Il siège à gauche, dans la majorité opportuniste, en soutenant les cabinets Gambetta et Ferry, s'oppose à la séparation de l’Église et de l’État, et vote en faveur des crédits de l'expédition du Tonkin [4].

Aux élections générales du 4 octobre 1885, il échoue, avec toute la liste républicaine, réunissant 49 605 voix sur 109 795 votants [4].

Battu à nouveau en 1889 dès le premier tour de scrutin avec 5 591 voix contre 6 230 voix à Édouard Tirel de la Martinière, il est élu à nouveau le 20 août 1893, au premier tour, par 8 504 voix sur 9 979 votants, dans la seconde circonscription de Coutances, sans concurrent, et réélu le 31 mai 1898 dans la circonscription fusionnée de Coutances par 16 834 suffrages sur 19 176 votants [7]. Républicain modéré, partisan de l'ordre, il siège parmi les progressistes mais reste discret. Il appartient à des commissions spéciales, tente vainement d'obtenir l'installation d'une usine de conserve de viande dans la Manche, s'intéresse aux traitements des maîtres élémentaires des lycées et intervient sur l'amélioration des voies navigables et des ports, dont celui de Régnéville [7].

Il siège jusqu'à la fin de ce troisième mandat, le 31 mai 1902, et ne se représente pas demeurant maire et conseiller général [7].

À Paris, il loge 39 rue Mozart.

Il est le grand-père de Robert Schmitt (1908-1966), conseiller général de Périers de 1955 à 1966 [2].

Notes et références

  1. Né le 10 juin, selon le Dictionnaire universel des contemporains.
  2. 2,0 et 2,1 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains. Supplément à la sixième édition, L. Hachette, 1895.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889. (lire en ligne).
  5. « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 457.
  6. Le Temps, 27 septembre 1877.
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940. (lire en ligne).

Lien interne