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Alfred Charles Ernest Franquet de Franqueville

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Alfred Franquet de Franqueville.

Alfred Charles Ernest Franquet de Franqueville, né à Cherbourg le 9 mai 1809 [1] et mort à Aix-les-Bains (Savoie) le 29 août 1876, est une personnalité scientifique de la Manche, ingénieur de profession.

Il est directeur général des Ponts et chaussées et des chemins de fer de 1853 à 1876.

Biographie

Fils d'Hypolite Joseph Jean Franquet de Franqueville, commissaire principal [2], il quitte le Cotentin pour Paris avec sa mère et ses frères après la mort de son père, en 1812.

Titulaire d'un baccalauréat littéraire à l'issue de ses études au lycée Louis-le-Grand, il est reçu deuxième au concours de l'École polytechnique (promotion X 1827). En 1829, il en sort premier de sa promotion et complète sa formation à l'École nationale des ponts et chaussées.

À sa sortie, il est attaché au secrétariat du conseil général des ponts et chaussées (1832), auprès de Alexis Baptiste Victor Legrand, puis est nommé ingénieur de l'arrondissement de Soissons (1834). C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser au transport ferroviaire naissant, à travers la traduction, en collaboration avec de Montricher et de Ruoltz, d'un traité de Nicolas Wood, Traction on Railroads (Traité pratique des chemins de fer, 1804, in-fol. avec atlas). Il participe également à l'Encyclopédie nouvelle, notamment à propos des aérostats.

Il est successivement chargé de l'arrondissement nord-est de Seine-et-Oise (1837), puis de l'arrondissement est du département de la Seine (1838). Attaché à l'administration centrale sous l'impulsion du secrétaire d'état Legrand, il devient chef de section de la navigation en octobre 1838, puis chef de division des travaux publics en 1840, ingénieur de première classe, et nommé, en 1848 professeur d'économie générale et de statistique des travaux publics au Collège de France. Il n'occupe pas sa chaire, par suite d'une réorganisation de cette institution.

Ensuite, il est nommé directeur des Ponts et chaussées en novembre 1853, puis directeur général des Ponts et chaussées et des chemins de fer en 1855. Comme responsable de la navigation, il gère les concessions des voies navigables, les travaux de protection contre les inondations de plusieurs villes sur le Rhône (Lyon, Avignon, Beaucaire, Tarascon, Arles), la Loire (Blois, Amboise, Tours, Angers…) et la Garonne (Agen et Toulouse), l'aménagement des canaux sur le territoire. Il travaille également aux agrandissements des ports de Boulogne, Saint-Malo, La Rochelle, Sète, Dieppe, Cherbourg, Paimbœuf, Arcachon, et à la signalisation des côtes. Après la défaite de 1870 il aura aussi la tâche de réorganiser les défenses du pays. Dans le domaine ferroviaire, il prend en main l'aménagement du chemin de fer français, à travers le développement du réseau, la concentration des compagnies en grands réseaux, et la signature de leurs conventions financières en 1859.

En parallèle, il monte en grade : conseiller d'État hors section en 1857, inspecteur général de 1re classe en 1863, membre du conseil supérieur du commerce, de l'agriculture et de l'industrie en 1869, du conseil supérieur de la guerre en 1872 et du comité consultatif des chemins de fer. Il est également nommé en 1870, vice-président du conseil général des ponts et chaussées, mais reste directeur à la demande de ses ministres de tutelle.

Soumis aux critiques de députés qui lui reprochent d'avoir surtout enrichi les grands groupes financiers, il se retire à Aix-les-Bains en 1876, mais ne profite pas de sa retraite, mourant d'une péritonite foudroyante quelques mois plus tard.

Il a été également à partir de 1858 conseiller général de la Côte-d'Or pour le canton de Semur et vice-président de 1861 à 1870.

Son fils, le comte Amable-Charles Franquet de Franqueville (1840-1919), également conseiller d'État, a été membre de l'Académie des sciences morales et politiques (section Législation, droit public et jurisprudence) et propriétaire du château de la Muette à Paris.

Distinctions

  • Grand officier de la Légion d'honneur
  • Commandeur de la Couronne de chêne
  • Commandeur de 1re classe du Lion de Zähringen
  • Commandeur, avec plaque, de l'Ordre du Christ
  • Grand officier de l'Ordre de Léopold
  • Grand croix de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand

Notes et références

  1. AD50, NMD Cherbourg, 1809 (5 Mi 638) page 68/172 Acte de naissance (lire en ligne).
  2. – Acte de décès – Page 182/264.

Sources