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Alexandre-Auguste de Berruyer

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Alexandre-Auguste Berruyer dit de Berruyer, né à Paris, le 4 février 1804, mort le 2 novembre 1864, est un littérateur de la Manche.

Biographie

Fils du général de la république Jean-François Berruyer (1737-1804), gouverneur des Invalides qui meurt quelques semaines après sa naissance, et frère du général Pierre Marie-Auguste Berruyer (1780-1816), Alexandre-Auguste de Berruyer suit la tradition familiale en se destinant à la carrière militaire.

Intégrant l'École militaire de Saint-Cyr, comme élève du roi Louis XVIII, le 10 août 1820, il est nommé sous-lieutenant de cavalerie le 1er février 1823 et entre dans la compagnie d'Havré chez les Gardes du corps du Roi comme garde de 3e classe le 9 mai[1].

Il se livre à l'écriture de de poésies légères et de chansons. Il rencontre en 1827 un premier succès avec une Epitre à M. le marquis de la Londe, maire de Versailles où il est en garnison, dans laquelle il s'indigne sous le nom de Munito, chien savant d'origine anglaise célèbre à Paris dans les années 1810, d'un arrêté municipal qui impose d'assomer les chiens errants. Le produit de la vente est versé aux indigents[2].

Blessé par une chute de cheval[1], et souhaitant se consacrer à la passion de l'écriture alors que l'armée ne lui offrait pas d'avenir à son goût[2], il démissionne le 6 décembre 1827[1] et s'installe au château de Gonneville, ancienne propriété familiale, puis à Cherbourg à partir de 1831[2].

Avec l'abbé Léon d'Aurevilly, il fonde à Caen le Momus normand en 1832, éphémère revue litteraire mensuel de 18 mois d'existence, jusqu'au 12 avril 1833. Il lance en 1833 le Journal de Cherbourg et du département de la Manche, qu'il dirige jusqu'au 17 avril 1835[2].

Il quitte le Cotentin au mois de septembre suivant pour Paris, où il écrit dans plusieurs journaux, dont la feuille légitimiste L'Europe devenue enseuite La Gazette de France. Il participe également à a création de la Gastronomie[2].

Entre 1838 et 1840, il compose plusieurs pièces jouées avec succès aux théâtres de Comte, du Gymnase enfantin et de la Porte-Saint-Antoine[2].

Au retour de la République, en 1848, il souhaite réintégrer les rangs de l'armée, ce que lui refuse le ministre[1].

Il signe traditionnellement A. de Berruyer, et prend le pseudonyme de Sirius dans des journaux royalistes[3].

Il appartient à l'Académie ébroïcienne et à la Société lyrique du Caveau à Paris qu'il préside à plusieurs reprises[4].

Publication

  • Épitre à M le marquis de La Londe, maire de la ville de Versailles (en vers), Versaille, impr. de Vitry, 1827
  • Le Momus normand, Caen, 1832-1833.
  • Chansonnier normand, pour 1833, Cherbourg, de l'impr. de Noblet, 1833.
  • L'Obélisque de Louqsor à Cherbourg, Cherbourg, de l'impr. de Boullanger, 1833.
  • Le Guide du Voyageur à Cherbourg, ou Description complète et historique de cette ville, de son port militaire, de son port de commerce et de tous ses étalissements, Boulanger, Cherbourg, 1833
  • L'Uranorama (couplets), Boulanger, Cherbourg, 1833
  • Lettre aux électeurs de l'arrondissement de Cherbourg. Juin 1834, Boulanger, 1834
  • Annuaire de Cherbourg et de l'arrondissement, Savary, Cherbourg, 1835
  • A la fraîche ! Qui veut boire ? ou Une promenade du vieux conteur (avec A. Giraud), vaudeville anecdotique en 1 acte, d'après une des causeries de M. Bouilly, Paris, Théâtre Comte, 9 mars 1838. Publication : J. Bréauté, Paris, 1838
  • L'Inconstant, ou Une leçon d'astronomie (avec A. Giraud), vaudeville en 1 acte. Paris, Gymnase des enfants, 28 juillet 1838. Publication : Paris : I. Pesron, 1839.
  • Le Salon dans la mansarde (avec Alphonse Aslin), vaudeville en 1 acte. Théâtre de la Porte-Saint-Antoine, Paris, 8 juin 1839. Publication : E. Michaud, Paris, 1839.
  • Les Enfants peints par eux-mêmes (avec Adolphe Guénée), revue-vaudeville en 1 acte, d'après Alexandre de Saillet, représentée pour la première fois sur le théâtre du Gymnase Enfantin, le 18 juin 1842. Publication : A. Desesserts, Paris, 1842.
  • Les Femmes de douze ans, comédie-vaudeville en 1 acte, d'après un proverbe de M. E. Fouinet. Théâtre des Jeunes Comédiens, Paris, 25 mars 1843. Publication : I. Pesron, Paris, 1843.
  • Épître à M. l'abbé Roux, fondateur et directeur de la Société de prévoyance pour les femmes pauvres. Publication : Ledoyen, Paris, 1852

Notes

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 http://www.berruyer.fr/celebres/genealogie-3-7-alexandre.html
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Joseph-Marie Quérard, La littérature française contemporaine, t. 1, éditeur Daguin, 1842, p. 361
  3. Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées, volume 4, 1852, p. 329
  4. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 3e édition, Hachette, 1865, p. 171