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Alcatel

De Wikimanche

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Alcatel est une ancienne entreprise liée au département de la Manche, spécialisée dans la téléphonie, implantée à Querqueville.

Elle prend la suite de CIT-Alcatel, elle-même précédemment dénommée Compagnie industrielle des télécommunications (CIT), qui avait auparavant fusionné avec Compélec.

Alcatel dispose de deux unités dans les années 1980, l’une à Cherbourg, puis Tourlaville (anciennement Thomson CSF), l’autre à Querqueville (Alcatel CIT). L'usine de Querqueville emploie alors 2 000 personnes, essentiellement des femmes. Considérées comme des fleurons du groupe, ces usines sont toutes deux spécialisées respectivement dans les faisceaux hertziens et les centraux téléphoniques électroniques.

L'usine de Querqueville reçoit la visite de François Mitterrand le 16 décembre 1982 lors d'un déplacement officiel du président de la République dans la Manche.

L'annonce de la fermeture de l'usine de Querqueville est faite par la direction en janvier 1995. L'usine ferme effectivement en mai 1996.

En 1997, Cofidur reprend une partie des activités avec une centaine de salariés.

En 2002, Alcatel se déleste également de l’unité de Tourlaville au profit de Sanmina, filiale du groupe d'électronique américain Sanmina-SCI, qui délocalise sa production en 2006 en Hongrie et en Thaïlande, la direction prétextant un plan de charge en forte baisse.

En octobre 2006, une Association de défense des anciens d'Alcatel CIT-Querqueville (ADAAQ) est créée. Elle a son siège à Quettehou. Une Association des salariés et des anciens d'Alcatel CIT-Querqueville est crééé en mars 2007 à Querqueville.

Cofidur reprend l’activité service après-vente d’Alcatel, soit 5 % de l’activité initiale, et quelques dizaines de salariés [1].

Le 4 avril 2008, Sanmina licencie les 271 salariés de l'usine de Tourlaville, qui ferme peu après.

Une autre usine Alcatel a longtemps prospéré à Coutances. Elle était spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés. Elle a été rachetée en 2003 par cinq de ses cadres, qui ont fondé Elvia PCB.

Le 3 décembre 2010, le Conseil de prud'hommes de Cherbourg condamne la société Sanmina à verser près de 3 millions d'euros d'indemnités à 203 de ses anciens salariés qui la poursuivaient pour « licenciement abusif » [2]. Les employés obtiennent chacun entre 10 000 € et 20 000 €, ce qui correspond à six mois de salaire en moyenne. Ils réclamaient à Sanmina 9,7 millions d'euros, soit entre 9 et 24 ans mois de salaire, pour « préjudice moral et financier ».

Bibliographie

  • Sylvie Malsan, Les Filles d'Alcatel, éditions Octares, 2001

Notes et références

  1. Gérald Lerouvreur, « Sanmina loue 5 000 m² au groupe Cofidur », Ouest-France, 17 avril 2008 [1]
  2. « Sanmina condamnée à verser 3 millions d'euros à d'anciens salariés », AFP, 3 décembre 2010, 16 h 27.