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Agneau de pré-salé

De Wikimanche

L'agneau de pré-salé est une spécialité agricole et gastronomique de la Manche.

Il s'agit d'agneaux élevés dans des terrains herbagers recouverts quelques jours par an par la mer.

Les « prés-salés »

Ce sont des espaces à la végétation bien particulière situés à la rencontre de la mer et de la terre dans la baie du Mont Saint-Michel et dans quelques havres de la côte ouest de la Manche. Les marées font de ces espaces des terrains marins ou terrestres selon les cycles. La végétation doit donc pouvoir s’adapter à ces variations de milieu. Seules quelques espèces y parviennent, parmi les plus communes : la puccinélie.

Les agneaux

Le goût fin de la chair de l'agneau de pré-salé provient de ces plantes halophiles uniques. Malgré ce que l’on pourrait penser, cette viande n’a pas un goût salé. Le prix de vente de la viande est le double de celui de la viande de mouton classique[1].

Dans la baie du Mont, cette pratique d’élevage est très ancienne. Des documents attestent qu’au XIe siècle[1], les moines de l’abbaye possédaient un droit de brebiage qui leur permettait de choisir la meilleure brebis de chaque exploitation.

La Manche compte 90 éleveurs (- 20 % entre 2003 et 2007) de moutons pré-salé et 10 000 brebis[1].

Le Grévin

Les grévins

Dans la baie du Mont Saint-Michel, les producteurs commercialisent un peu plus de la moitié des agneaux sous la marque « le Grévin ».

Pour mériter le nom de Grévin, un agneau doit respecter des conditions parmi lesquelles :

  • Lieu de naissance et d’élevage : dans une aire géographique délimitée,
  • Races : parents de races grévines,
  • Alimentation : les brebis doivent pâturer un minimum de 230 jours par an dans les herbus. Le cas échéant, un complément de nourriture à base de céréales peut être apporté.

Appellation d'origine contrôlée

Depuis octobre 2009, l'agneau de pré-salé du Mont-Saint-Michel bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée.

Notes

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Nadine Boursier, « Les moutons de pré-salé du Mont sont menacés », Ouest-France, 19 mai 2010