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'''Adrien''' Jules Joseph '''Girettes''', {{date naissance|28|2|1923|Tourlaville}} <ref name="mdh">[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/militaires_decedes_seconde_guerre_mondiale/detail_fiche.php?ref=1732325 « Fiche mémoire des hommes »], ''Base des militaires décédés au cours de la Seconde Guerre mondiale'', site internet</ref> et mort à Bussières-Poitevine (Haute-Vienne) {{date décès|12|6|1944}} <ref name="mdh"/>, fusillé par les allemands, est un résistant et combattant de la Seconde Guerre mondiale de la [[Manche]], « ''Mort pour la France'' ».
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== Un héros du maquis ==
== Un héros du maquis ==
Pour échapper au Service du travail obligatoire ([[STO dans la Manche|STO]]), Adrien Girettes va se réfugier en Charente-Maritime et s’engage dans la Résistance dans un maquis FTPF de Châteauponsac (Haute-Vienne) <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.</ref>.
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Alors que son groupe tend une embuscade pour retarder un convoi allemand en route vers la Normandie, il est fait prisonnier et emmené à Bussières-Poitevine <ref name=dico/>. Après avoir été longuement torturé, il est abattu le [[12 juin]] [[1944]] sans avoir révélé l’emplacement de son groupe <ref name=dico/>.
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== Hommage ==
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== Article dans "Le Maitron" ==
Après la guerre, son corps est transféré au cimetière de Tourlaville où il repose dans le carré militaire des corps restitués <ref name="maitron"/>.
par Jean-Marie Gabaud, Michel Thébault
(https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article191029)
 
 
''GIRETTES Adrien, Jules, Jean
 
 
'' Né le 28 février 1923 à Tourlaville (Manche), exécuté sommairement par pendaison le 12 juin 1944 à Bussière-Poitevine (Haute-Vienne) ; ouvrier ; résistant FTPF.
 
 
'' Il était le fils d’Auguste, Adrien Girettes ouvrier de la Compagnie du Tramway au dépôt de l’ancienne fonderie de Tourlaville et de Gabrielle, Marie, Augustine Mouchel, ménagère. Célibataire, réfugié en zone sud afin d’échapper au STO, il s’installa à Châteauponsac comme ouvrier aux Ateliers de Montmorency.
 
 
'' Il appartint à la 2403e compagnie FTPF du lieutenant Brissiaud alias Rolland (basée au Mas de Vaulry dans les Monts de Blond). Le 9 juin 1944, il participa avec sa compagnie et un maquis de l’AS (Armée Secrète) à une première libération de Bellac. Mais le passage d’unités de la division SS Das Reich les 11 et 12 juin 1944, qui remontaient du Limousin vers Poitiers, lieu de regroupement de la division avant son départ pour le front de Normandie, transforma brutalement la situation des maquis. Le lieutenant « Roland » décida de replier sa compagnie et d’établir des barrages sur les communes de Saint-Bonnet-de-Bellac et Mézières-sur-Issoire. Le 11 juin, en fin d’après-midi, un véhicule transportant des maquisards venant relever l’un des barrages, s’égara et se trouva, au carrefour de la départementale 675 et de la route nationale 147 (Limoges – Poitiers), au pont du Vincou, face à une unité blindée de la division Das Reich. Un combat bref et violent s’ensuivit, cinq maquisards furent tués et un sixième Adrien Girettes, blessé, fut fait prisonnier. Il fut emmené par les troupes allemandes et conduit quelques kilomètres plus loin à Bussière-Poitevine (Haute-Vienne), à la limite du département de la Vienne. L’unité allemande y stationna vraisemblablement, la nuit du 11 au 12 juin 1944. Adrien Girettes interrogé et torturé, fut exécuté sommairement par pendaison sur la place du village le 12 juin 1944, sans doute avant que l’unité SS ne reprenne sa route vers Poitiers. Cette place porte son nom ainsi qu’une rue de Tourlaville, ancienne rue du Moulin.
 
 
'' Une stèle commémorative du combat du 11 juin 1944 fut dressée à Peyrat-de-Bellac, à l’intersection de la N 2147 (ex N 147) et de la D 675. Son corps fut après la guerre transféré au cimetière de Tourlaville où il repose depuis lors dans le carré militaire des corps restitués. Il obtint la mention Mort pour la France et son nom figure sur les monuments aux morts de Tourlaville et de Bussière-Poitevine, ainsi que sur les monuments commémoratifs 1939 – 1945 de Saint-Lô (Manche) et du Jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne).
 
 
'' SOURCES : Documentation et photographies JM Gabaud.— François Adeline Haute-Vienne La guerre secrète 1940-1944 Hors-série édité par Le Populaire du Centre décembre 2006 — Article Le Populaire 13 juin 2014 — Mémorial genweb. — État-civil.''


== Hommages ==
Tourlaville lui rend hommage en septembre [[1946]] en donnant son nom à la [[rue Adrien-Girettes (Tourlaville)|rue du Moulin]].
* Une stèle commémorative du combat du 11 juin 1944 est dressée à Peyrat-de-Bellac, à l’intersection de la N 2147 (ex N 147) et de la D 675 <ref name="maitron"/>.
Son nom figure également sur les monuments commémoratifs suivants <ref name="maitron"/> :
* [[Monument aux morts de Tourlaville]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] de [[Saint-Lô]]
* Monument aux morts de Bussière-Poitevine
* Monument commémoratif du Jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne).


{{Notes et références}}
{{Notes et références}}

Version du 26 août 2021 à 16:49

Adrien Jules Joseph Girettes, né à Tourlaville le 28 février 1923 [1] et mort à Bussières-Poitevine (Haute-Vienne) le 12 juin 1944 [1], exécuté sommairement par pendaison par les allemands [2], est un résistant et combattant de la Seconde Guerre mondiale de la Manche, « Mort pour la France ».

Un héros du maquis

Adrien Girettes est le fils d’Auguste Girettes, ouvrier de la Compagnie du Tramway au dépôt de l’ancienne Fonderie de Tourlaville, et de Gabrielle Mouchel, ménagère [2].

Célibataire, pour échapper au Service du travail obligatoire (STO), Adrien Girettes va se réfugier à Châteauponsac (Charente-Maritime), comme ouvrier aux Ateliers de Montmorency [2], et s’engage dans la Résistance dans un maquis FTPF de Châteauponsac (Haute-Vienne) [3]. Il appartint à la 2403e compagnie FTPF du lieutenant Brissiaud alias Rolland (basée au Mas de Vaulry dans les Monts de Blond) [2].

Le 9 juin 1944, il participe avec sa compagnie et un maquis de l’Armée secrète (AS) à une première libération de Bellac (Haute-Vienne). Alors que son groupe tend une embuscade pour retarder un convoi allemand de la division SS Das Reich en route vers la Normandie [3]. Dans un combat bref et violent, cinq maquisards sont tués et Adrien Girettes, blessé, est fait prisonnier et emmené à Bussières-Poitevine [2]. Après avoir été longuement interrogé et torturé, Adrien Girettes est exécuté sommairement par pendaison sur la place du village [2] le 12 juin 1944 sans avoir révélé l’emplacement de son groupe [3].

Après la guerre, son corps est transféré au cimetière de Tourlaville où il repose dans le carré militaire des corps restitués [2].

Hommages

Tourlaville lui rend hommage en septembre 1946 en donnant son nom à la rue du Moulin.

  • Une stèle commémorative du combat du 11 juin 1944 est dressée à Peyrat-de-Bellac, à l’intersection de la N 2147 (ex N 147) et de la D 675 [2].

Son nom figure également sur les monuments commémoratifs suivants [2] :

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Fiche mémoire des hommes », Base des militaires décédés au cours de la Seconde Guerre mondiale, site internet
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 Jean-Marie Gabaud, Michel Thébault, « Biographie d'Adrien Girettes », Le Maitron, site internet ((voir en ligne)) — Sources : documentation et photographies JM Gabaud.— François Adeline, « Haute-Vienne La guerre secrète 1940-1944 », Hors-série édité par Le Populaire du Centre décembre 2006 — Article Le Populaire 13 juin 2014 — Mémorial genweb. — État-civil.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier.