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« Abbaye Notre-Dame (Hambye) » : différence entre les versions

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L’abbaye devient bien national en [[1790]] et le mobilier est dispersé au feu des enchères. Les bâtiments conventuels sont dédiés à l'activité agricole, et l’église est vendue en [[1810]] sur décret impérial : elle sert alors de carrière de pierres, tout comme le cloître.
L’abbaye devient bien national en [[1790]] et le mobilier est dispersé au feu des enchères. Les bâtiments conventuels sont dédiés à l'activité agricole, et l’église est vendue en [[1810]] sur décret impérial : elle sert alors de carrière de pierres, tout comme le cloître.


Ce n’est qu’à partir de [[1900]] que l’édifice est classé monument historique. En [[1956]], des particuliers, les époux Beck, rachètent une partie des bâtiments. En [[1964]], les élus du [[Conseil général de la Manche]] votent l’acquisition du reste de l’abbaye : l’église en ruine, la porterie et la maison des frères convers.
Ce n’est qu’à partir de [[1902]] que l’édifice est classé monument historique. En [[1956]], des particuliers, les époux Beck, rachètent une partie des bâtiments. En [[1964]], les élus du [[Conseil général de la Manche]] votent l’acquisition du reste de l’abbaye : l’église en ruine, la porterie et la maison des frères convers.


Les uns et les autres entreprennent alors des travaux de restauration pour lui rendre sa beauté.
Les uns et les autres entreprennent alors des travaux de restauration pour lui rendre sa beauté.

Version du 19 septembre 2013 à 13:35

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L’abbaye Notre-Dame de Hambye est une abbaye bénédictine de la Manche, fondée au XIIe siècle sur les bords de la Sienne.

« Peut-on rêver église plus romantique ? Son architecture aérienne sacrifie à la pure verticalité. Tout est élan, envol, prière. Peut-on rêver église plus monastique ? » [1]

Histoire

Lithographie de 1825.

Fondée en 1147 par le seigneur et baron du lieu, Guillaume II Paynel, l’abbaye de Hambye est élevée en un siècle. Sous l’impulsion des « moines gris », moines bénédictins venus de la congrégation de Tiron dans le Perche, Notre-Dame de Hambye connaît alors une période florissante. Les donations affluent : rentes, dîmes, terres, églises avec leurs revenus…

Cet âge d’or durera jusqu’au XIVe siècle. La seigneurie de Hambye est transmise au siècle suivant par Jeanne Paynel à son mari, Louis d’Estouteville, glorieux défenseur du Mont Saint-Michel. Elle passe ensuite aux Orléans-Longueville, puis aux Matignon-Grimaldi, princes de Monaco. Tombée en décadence à partir du XVe siècle, soumise au régime de la Commende en 1548, la communauté monastique s’éteint en 1784.

L’abbaye devient bien national en 1790 et le mobilier est dispersé au feu des enchères. Les bâtiments conventuels sont dédiés à l'activité agricole, et l’église est vendue en 1810 sur décret impérial : elle sert alors de carrière de pierres, tout comme le cloître.

Ce n’est qu’à partir de 1902 que l’édifice est classé monument historique. En 1956, des particuliers, les époux Beck, rachètent une partie des bâtiments. En 1964, les élus du Conseil général de la Manche votent l’acquisition du reste de l’abbaye : l’église en ruine, la porterie et la maison des frères convers.

Les uns et les autres entreprennent alors des travaux de restauration pour lui rendre sa beauté.

Aujourd’hui, l’abbaye de Hambye appartient au réseau départemental des sites et musées de la Manche mis en place par le Conseil général. Les bâtiments conventuels demeurent une propriété privée.

Visite

De cet ensemble conventuel, le plus complet de Basse-Normandie après celui du Mont Saint-Michel, une grande partie a donc été sauvegardée et restaurée. L’église abbatiale à ciel ouvert oscille entre roman et gothique. Certes, le réfectoire des moines et le cloître ont disparu, toutefois une exceptionnelle suite de salles demeure aujourd’hui : la salle capitulaire, la sacristie, le parloir (ou salle des morts) et ses fresques, le scriptorium…

Au premier étage de la maison des convers se trouve une exposition permanente « De la prière aux champs, la vie économique d'une abbaye médiévale ». Les moines bénédictins et cisterciens ont organisé au Moyen Âge un modèle unique de fonctionnement et de gestion de leurs domaines. Ils ont largement contribué à l’aménagement des territoires et des paysages d’aujourd’hui. Articulée autour d’une grande maquette du site de Hambye, l’exposition met en lumière le monastère dans son environnement naturel et économique.

Les bâtiments agricoles qui jouxtent le logis des moines abritent, quant à eux, une rare collection d’art populaire du XIXe siècle : les toiles de Hambye, entièrement peintes à la main, sur fond noir ou rouge, ornaient les lits alcôves dans les intérieurs normands.

Autour de l'abbaye

Une randonnée pédestre est organisée aux abords de l'abbaye : longue de 45 kilomètres, la randonnée des deux abbayes relie l'abbaye de Hambye et l'abbaye de La Lucerne, l'arrivée étant jugée à La Haye-Pesnel. Des circuits de différentes longueurs sont organisés pour satisfaire à tous niveaux. Les communes de Hambye, de La Meurdraquière, du Mesnil-Drey, et de La Lucerne-d'Outremer sont les communes associées à cette randonnée, en plus de La Haye-Pesnel.

Exposition 2010

  • Jacques Le Chevalier (1896-1987) - Idées de lumière : décorateur, peintre, graveur, maître verrier, il a exercé ses dons d'artistes dans de nombreux domaines.

Bibliographie

Livres
  • Élisabeth Beck, L'Abbaye de Hambye, 1967.
Articles
  • Élisabeth Beck, « Le sort de l'abbaye de Hambye, de la Révolution à nos jours », Art de Basse-Normandie, n° 44.

Notes et références

  1. Bernard Beck, « Églises et abbayes du Cotentin », Le Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1977, p. 151.

Lien interne

48°56′36″N 1°16′45″W48.94333, -1.27917