Actions

« Aérodrome de Querqueville » : différence entre les versions

De Wikimanche

(complément SGM)
(fête des ailes)
Ligne 1 : Ligne 1 :
L''''aérodrome de Querqueville''' est un ancien terrain d'aviation de la [[Manche]] situé à [[Querqueville]].
L''''aérodrome de Querqueville''' est un ancien terrain d'aviation de la [[Manche]] situé à [[Querqueville]].


Il est créé en [[1925]] pour l'entraînement de ses forces aéronavales <ref name=AdN1>« Aérodromes de Normandie », ''La Bataille de Normandie'' [http://www.dday-overlord.com/alg_a_23_c_querqueville_aerodromes_normandie.htm ''(lire en ligne)''.] </ref>. Il s'agit d'un aérodrome militaire, doublé d'une base d'hydravions, la [(baie de Sainte-Anne]] servant aux amerrissages <ref name=siteQ>Site internet de la ville de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015. </ref>. Au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], il regroupe deux escadrilles de chasse et deux escadrilles de bombardement <ref name=EF1>Site internet de l'École des fourriers de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015. </ref>.
Il est créé en [[1925]] pour l'entraînement de ses forces aéronavales <ref name=AdN1>« Aérodromes de Normandie », ''La Bataille de Normandie'' [http://www.dday-overlord.com/alg_a_23_c_querqueville_aerodromes_normandie.htm ''(lire en ligne)''.] </ref>. Il s'agit d'un aérodrome militaire, doublé d'une base d'hydravions, la [[Anse Sainte-Anne|baie de Sainte-Anne]] servant aux amerrissages <ref name=siteQ>Site internet de la ville de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015. </ref>. Au début de la [[Seconde Guerre mondiale]], il regroupe deux escadrilles de chasse et deux escadrilles de bombardement <ref name=EF1>Site internet de l'École des fourriers de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015. </ref>.


L'aérodrome accueille à l'occasion des vols civils.
L'aérodrome accueille à l'occasion des vols civils.


Le [[3 mai]] [[1936]], favorisé par le vent, un bimoteur d'Air Commercial Company relie Heston (Angleterre) à  Querqueville en cinquante minutes <ref name=CE1>« Le Channel traversé en 50 minutes », ''Cherbourg-Éclair'', 4 mai 1936. </ref>. Le retour, par vent contraire, lui prend deux heures <ref name=CE1/>. Le même jour, un avion de la compagnie allemande Deutsche Hansa  amène de Cologne (Allemagne) 288 kg de sacs postaux destinés au paquebot ''Bremen'' en partance de [[Cherbourg]] pour New York <ref name=CE1/>. Il effectue son vol en 3 h 20 <ref>« Première arrivée d'un avion transportant le courrier destiné au Bremen », ''Cherbourg-Éclair'', 4 mai 1936. </ref>.
Le [[3 mai]] [[1936]], favorisé par le vent, un bimoteur d'Air Commercial Company relie Heston (Angleterre) à  Querqueville en cinquante minutes <ref name=CE1>« Le Channel traversé en 50 minutes », ''Cherbourg-Éclair'', 4 mai 1936. </ref>. Le retour, par vent contraire, lui prend deux heures <ref name=CE1/>. Le même jour, un avion de la compagnie allemande Deutsche Hansa  amène de Cologne (Allemagne) 288 kg de sacs postaux destinés au paquebot ''Bremen'' en partance de [[Cherbourg]] pour New York <ref name=CE1/>. Il effectue son vol en 3 h 20 <ref>« Première arrivée d'un avion transportant le courrier destiné au Bremen », ''Cherbourg-Éclair'', 4 mai 1936. </ref>. Ces vols se répètent jusqu'au début de la [[Seconde Guerre mondiale]] <ref>« À l'aérodrome de Querqueville », ''Cherbourg-Éclair'', 6 août 1939. </ref>.
 
En [[1939]], les [[5 août|5]] et [[6 août]] [[1939]], une « fête des ailes » y est organisée, qui attire une foule importante <ref name=CE2>« La fête des ailes », ''Cherbourg-Éclair'', 6 août 1939. </ref>. L'Amiot 350, « premier appareil construit à Cherbourg par les magnifiques usines crées par M. Félix Amiot » y est présenté <ref name=CE2/>.  


Le [[17 juin]] [[1940]], l'escadrille de bombardement décolle pour aller s'opposer à l'avance de [[Rommel]] <ref name=EF1/>.
Le [[17 juin]] [[1940]], l'escadrille de bombardement décolle pour aller s'opposer à l'avance de [[Rommel]] <ref name=EF1/>.

Version du 18 septembre 2015 à 11:06

L'aérodrome de Querqueville est un ancien terrain d'aviation de la Manche situé à Querqueville.

Il est créé en 1925 pour l'entraînement de ses forces aéronavales [1]. Il s'agit d'un aérodrome militaire, doublé d'une base d'hydravions, la baie de Sainte-Anne servant aux amerrissages [2]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il regroupe deux escadrilles de chasse et deux escadrilles de bombardement [3].

L'aérodrome accueille à l'occasion des vols civils.

Le 3 mai 1936, favorisé par le vent, un bimoteur d'Air Commercial Company relie Heston (Angleterre) à Querqueville en cinquante minutes [4]. Le retour, par vent contraire, lui prend deux heures [4]. Le même jour, un avion de la compagnie allemande Deutsche Hansa amène de Cologne (Allemagne) 288 kg de sacs postaux destinés au paquebot Bremen en partance de Cherbourg pour New York [4]. Il effectue son vol en 3 h 20 [5]. Ces vols se répètent jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale [6].

En 1939, les 5 et 6 août 1939, une « fête des ailes » y est organisée, qui attire une foule importante [7]. L'Amiot 350, « premier appareil construit à Cherbourg par les magnifiques usines crées par M. Félix Amiot » y est présenté [7].

Le 17 juin 1940, l'escadrille de bombardement décolle pour aller s'opposer à l'avance de Rommel [3].

Il sert de base à la Luftwaffe pendant l'Occupation. Les Allemands détruisent les pistes et piègent les accès avec des mines [1].

Il est remis en état par les troupes américaines après la prise de Cherbourg. Il prend pour nom de code ALG A-23 C [1]. Le 850e Engineer Aviation Battalion (EAB) commence les travaux commencent le 30 juin et les termine le 6 juillet [1]. Sa piste est rallongée de 500 mètres et portée à 1 402 mètres de long sur 36,57 mètres de large, avec un revêtement métallique [1]. Opérationnel dès le 19 juillet 1944, il est finalement peu utilisé par les Alliés [8]. À l'exception du « pont aérien » établi avec l'aéroport de Reims (Marne) du 6 au 11 septembre 1944 [8], pour accompagner l'avancée rapide des troupes alliées dans l'est de la France et faire face aux difficultés d'approvisionnement en carburant : 200 Douglas C-47 Skytrain transportant des jerrycans d'essence font la rotation entre les deux villes [8].

À la fin de la guerre, le terrain est utilisé par les Alliés dans le cadre de l'opération Lusty, pour recevoir, entre autres, neuf Messerschmitt Me 262 et un Arado Ar 234 venant du terrain de Lechfeld, près d'Augsbourg en Allemagne, via Saint-Dizier et Melun, avant leur embarquement à Cherbourg sur le porte-avions britannique Reaper à destination des États-Unis.

La marine française cesse d'utiliser l'aérodrome en 1948 [1].

Le terrain d'aviation est abandonné en tant que tel en 1966 [2]. Ses pistes et ses bâtiments ayant été détruits, le terrain d'aviation cède la place à l'école des fourriers de Querqueville.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « Aérodromes de Normandie », La Bataille de Normandie (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 Site internet de la ville de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015.
  3. 3,0 et 3,1 Site internet de l'École des fourriers de Querqueville, consulté le 18 septembre 2015.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Le Channel traversé en 50 minutes », Cherbourg-Éclair, 4 mai 1936.
  5. « Première arrivée d'un avion transportant le courrier destiné au Bremen », Cherbourg-Éclair, 4 mai 1936.
  6. « À l'aérodrome de Querqueville », Cherbourg-Éclair, 6 août 1939.
  7. 7,0 et 7,1 « La fête des ailes », Cherbourg-Éclair, 6 août 1939.
  8. 8,0 8,1 et 8,2 Robert Lerouvillois, Cherbourg, port de la liberté dans la bataille de Normandie, éd. Isoète, 2009.