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Île Pelée

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L'île Pelée est une île de la Manche, située sur la commune de Tourlaville, servant d'appui à la digue de l'Est de la rade de Cherbourg.

Situation

L'île Pelée se trouve au nord-est de la rade de Cherbourg, à 3 km de la côte.

Histoire

La tradition locale affirme que l'île Pelée s'est formée il y a longtemps, peut-être au XVe siècle. Elle n'a d'abord été qu'un pauvre îlot recouvert de varech, malmené par les flots.
C'est seulement lorsqu'a été envisagée la construction d'une rade que son intérêt a été pris en compte.
L'ingénieur La Bretonnière a imaginé le premier de pouvoir s'appuyer sur elle pour construire une digue. C'est ce qui fut fait avec la construction de la digue de l'Est, de 1890 à 1894.

Le 19 décembre 1855, le trois mâts français Colbert se fracasse sur les rochers de l'île.

Le fort

Au XVIIIe siècle, un fort est édifié sur son sol, qui sert de prison d'État sous le Directoire. Sa construction commence en 1779 et s'achève en 1784 [1]. « Il comportait trois batteries casematées pouvant recevoir 108 bouches à feu de gros calibres, dont 14 mortiers et 84 pièces de canon tirant à boulets rouges. »

Louis XVI le visite lors de sa venue à Cherbourg le 23 juin 1786. Il reçoit alors la dénomination de « fort royal ».

Une prison

Devenu « fort national », le fort de l'île Pelée accueille en l'an III, Dezotteux-Cormatin, ancien major général de l'armée catholique de Bretagne. Il y restera jusqu'en 1800.

Le 14 messidor de l'an V (2 juillet 1797), cinq nouveaux prisonniers y sont amenés [1]. Ce sont Philippe Buonarroti, Charles Germain, Louis Blondeau, Jean Baptiste Cazin et Moroy, tous condamnés à la déportation par la Haute cour de justice de Vendôme (Loir-et-Cher), auxquels on adjoint Marc Vadier. Quelques jours plus tard, le ministre de la Guerre Petiot autorise Thérèse Poggi, femme de Buonarroti, à séjourner avec son mari. Vadier est libéré le 12 septembre 1799 et les autres le 21 germinal de l'an VIII (30 mars 1800).

Bibliographie

  • J. Le Ratain, « Cherbourg révolutionnaire : les Babouvistes au fort national », Le Journal de la Manche, 30 novembre 1910
  • P. Robiquet, « Les déportés babouvistes au fort national », La Révolution française, janvier-juin 1912
  • A. Cauvin, « Le fort de l'île Pelée, prison d'état - Détention des Babouvistes », Revue de la Société normande littéraire et artistique, n° 43, octobre 1924
  • Marcel Allix, « La détention des Babouvistes au fort national de l'île Pelée », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXVI, 1961

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Marcel Allix, « La détention des Babouvistes au fort national de l'île Pelée devant Cherbourg », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXVI, 1961

Lien externe

49°40′13″N 1°34′46″W49.67028, -1.57944