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==Biographie==
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[[Fichier:Lehodey-Asesconcitoyens.jpg|thumb|right|280px|Adresse à ses concitoyens (''1792)''.]]
Il publie en [[1789]] lors de l'ouverture des États généraux, une feuille intitulée ''Le Journal des États généraux'', puis ''de l'Assemblée nationale'', dont Rabaut Saint-Étienne passe pour en être le principal rédacteur. Aucun journal ne rend compte plus fidèlement des discours prononcés dans cette assemblée, et il a en conséquence beaucoup de succès ; mais l'établissement du ''Moniteur'', plus étendu et plus fidèle encore, lui porte un coup fatal.
Il publie en [[1789]] lors de l'ouverture des États généraux, une feuille intitulée ''Le Journal des États généraux'', puis ''de l'Assemblée nationale'', dont Rabaut Saint-Étienne passe pour en être le principal rédacteur. Aucun journal ne rend compte plus fidèlement des discours prononcés dans cette assemblée, et il a en conséquence beaucoup de succès ; mais l'établissement du ''Moniteur'', plus étendu et plus fidèle encore, lui porte un coup fatal.


Lehodey entreprend en [[1791]], sous le titre ''Le Logographe'', un autre journal pour lequel quatorze copistes recueillent les débats législatifs, et, par la protection de [[Louis XVI]], ont à l'assemblée une loge particulière. Ce prince, qui fait les frais du journal, le lit assidument. Il est supprimé après la dénonciation de Thuriot. Lehodey est poursuivi et traduit devant le comité de surveillance, par lequel il est assez heureux de faire accueillir sa justification.
Lehodey entreprend en [[1791]], sous le titre ''Le Logographe'', un autre journal pour lequel quatorze copistes recueillent les débats législatifs, et, par la protection de [[Louis XVI]], ont à l'Assemblée une loge particulière. Ce prince, qui fait les frais du journal, le lit assidument. Il est supprimé après la dénonciation de Thuriot. Lehodey est poursuivi et traduit devant le comité de surveillance, par lequel il est assez heureux de faire accueillir sa justification.


Ayant échappé avec peine aux persécutions de [[1793]], il voit en [[1795]] un nouvel orage se lever contre lui par la dénonciation de Louvet qui l'accuse à la tribune de la convention d'avoir tenu des " propos révolutionnaires" au sujet des députés proscrits au 31 mai.
Ayant échappé avec peine aux persécutions de [[1793]], il voit en [[1795]] un nouvel orage se lever contre lui par la dénonciation de Louvet qui l'accuse à la tribune de la convention d'avoir tenu des « propos révolutionnaires » au sujet des députés proscrits au 31 mai.


Cette accusation n'a pas de suites fâcheuses, et elle ne peut empêcher Lehodey de devenir en [[1799]] chef du bureau des journaux et de l'esprit public au ministère de la police sous Fouché. Ce ministre n'a pas grande confiance en lui et il le prive de cet important emploi en le faisant nommer, peu de temps après la révolution du 18 brumaire, secrétaire général d'une préfecture de Belgique. Il y reste peu de temps et revient à Paris s'occuper de travaux littéraires. Il y meurt le 4 avril [[1830]].
Cette accusation n'a pas de suites fâcheuses, et elle ne peut empêcher Lehodey de devenir en [[1799]] chef du bureau des journaux et de l'esprit public au ministère de la police sous Fouché. Ce ministre n'a pas grande confiance en lui et il le prive de cet important emploi en le faisant nommer, peu de temps après la révolution du 18 brumaire, secrétaire général d'une préfecture de Belgique. Il y reste peu de temps et revient à Paris s'occuper de travaux littéraires. Il y meurt le 4 avril [[1830]].
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* ''De la conduite du Sénat sous Bonaparte, ou les causes de la journée du 31 mars 1814, avec détails circonstanciés'', 1814, in-8°
* ''De la conduite du Sénat sous Bonaparte, ou les causes de la journée du 31 mars 1814, avec détails circonstanciés'', 1814, in-8°
* ''Histoire de la régence de l'impératrice Marie-Louise et des deux gouvernements provisoires'', Paris, 1814, in-8°.
* ''Histoire de la régence de l'impératrice Marie-Louise et des deux gouvernements provisoires'', Paris, 1814, in-8°.
* ''Parallèle et critique impartiale des traductions des '''Bucoliques''' en vers français de MM. Tissot et H. de Villodon'', Paris, 1820, in-8°.
* ''Parallèle et critique impartiale des traductions des “Bucoliques” en vers français de MM. Tissot et H. de Villodon'', Paris, 1820, in-8°.


==Source==
==Source==

Version du 4 avril 2020 à 10:54

Étienne Lehodey de Saultchevreuil, né à Saultchevreuil en 1754, mort à Paris le 4 avril 1830, est un littérateur et un journaliste de la Manche.

Biographie

Adresse à ses concitoyens (1792).

Il publie en 1789 lors de l'ouverture des États généraux, une feuille intitulée Le Journal des États généraux, puis de l'Assemblée nationale, dont Rabaut Saint-Étienne passe pour en être le principal rédacteur. Aucun journal ne rend compte plus fidèlement des discours prononcés dans cette assemblée, et il a en conséquence beaucoup de succès ; mais l'établissement du Moniteur, plus étendu et plus fidèle encore, lui porte un coup fatal.

Lehodey entreprend en 1791, sous le titre Le Logographe, un autre journal pour lequel quatorze copistes recueillent les débats législatifs, et, par la protection de Louis XVI, ont à l'Assemblée une loge particulière. Ce prince, qui fait les frais du journal, le lit assidument. Il est supprimé après la dénonciation de Thuriot. Lehodey est poursuivi et traduit devant le comité de surveillance, par lequel il est assez heureux de faire accueillir sa justification.

Ayant échappé avec peine aux persécutions de 1793, il voit en 1795 un nouvel orage se lever contre lui par la dénonciation de Louvet qui l'accuse à la tribune de la convention d'avoir tenu des « propos révolutionnaires » au sujet des députés proscrits au 31 mai.

Cette accusation n'a pas de suites fâcheuses, et elle ne peut empêcher Lehodey de devenir en 1799 chef du bureau des journaux et de l'esprit public au ministère de la police sous Fouché. Ce ministre n'a pas grande confiance en lui et il le prive de cet important emploi en le faisant nommer, peu de temps après la révolution du 18 brumaire, secrétaire général d'une préfecture de Belgique. Il y reste peu de temps et revient à Paris s'occuper de travaux littéraires. Il y meurt le 4 avril 1830.

Œuvres

  • De la conduite du Sénat sous Bonaparte, ou les causes de la journée du 31 mars 1814, avec détails circonstanciés, 1814, in-8°
  • Histoire de la régence de l'impératrice Marie-Louise et des deux gouvernements provisoires, Paris, 1814, in-8°.
  • Parallèle et critique impartiale des traductions des “Bucoliques” en vers français de MM. Tissot et H. de Villodon, Paris, 1820, in-8°.

Source

  • Biographie universelle ancienne et moderne