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'''Émile Lecarpentier''', {{date naissance|4|2|1899|Octeville}} et mort au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) {{date décès|24|5|1944}}, est un déporté de la [[Manche]].
'''Émile Lecarpentier''', {{date naissance|4|2|1899|Octeville}} et mort au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) {{date décès|26|5|1944}}, est un déporté de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


Émile Lecarpentier se révolte face à la politique de Vichy. Il entre, avec sa fille, dans la Résistance et la clandestinité. Il héberge de nombreux résistants et diffuse des tracts. <ref name=O-F> Le 70{{e}} anniversaire de la libération de Barfleur [https://www.ouest-france.fr/normandie/barfleur-50760/libere-depuis-70-ans-barfleur-met-deux-habitants-lhonneur-2651638 ''(lire en ligne)''].</ref>
==Biographie==
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Il est arrêté par la police allemande le [[7 mai]] [[1943]]. Après son procès, Émile Lecarpentier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof le [[11 novembre]] [[1943]] par le convoi I.152 <ref name=FMD>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.152. Fondation pour la mémoire de la déportation].</ref>. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN <ref> Nacht und Nebel </ref> ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois [[Raymond Brûlé|Brûlé]], [[Alfred Duros|Duros]], [[Victor Francolon|Francolon]], [[Georges Gautier|Gautier]], [[Marcel Leclerc|Leclerc]], [[Louis Legaigneur|Legaigneur]], [[Ange Leparquier|Leparquier]] et [[Jean Roulier|Roulier]] ainsi que [[Régis Messac|Messac]].
Il est arrêté par la [[Gestapo dans la Manche|police allemande]] le [[7 mai]] [[1943]] pour avoir hébergé le chef des [[Francs-tireurs et partisans français|Francs tireurs et partisans]] (FTP)<ref name = RG/>. Après son procès, Émile Lecarpentier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof le [[11 novembre]] [[1943]] par le convoi I.152 <ref name=FMD>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.152. Fondation pour la mémoire de la déportation].</ref>. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN <ref> Nacht und Nebel </ref> ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois [[Raymond Brûlé|Brûlé]], [[Alfred Duros|Duros]], [[Victor Francolon|Francolon]], [[Georges Gautier|Gautier]], [[Marcel Leclerc|Leclerc]], [[Louis Legaigneur|Legaigneur]], [[Ange Leparquier|Leparquier]] et [[Jean Roulier|Roulier]] ainsi que [[Régis Messac|Messac]].


Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne.
Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne.


À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5955. Émile Lecarpentier y décède.
À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5955. Émile Lecarpentier y décède.
==Hommages==
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
* [[Monument aux morts de Barfleur]]
* [[Monument aux morts de Cherbourg]], avenue de Paris
* [[Monument aux morts d'Octeville]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]


{{Notes et références}}
{{Notes et références}}


==Source==
== Articles connexes==
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [[Lecarpentier]]
* [[Résistance dans la Manche]]


==Lien interne==
== Source ==
* [[Résistance dans la Manche]]
* [https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=6305713 Fiche individuelle] sur ''Mémorial Gen Web''


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[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 45 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Mort pour la France]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Version du 28 septembre 2021 à 16:33

Émile Lecarpentier, né à Octeville le 4 février 1899 et mort au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) le 26 mai 1944, est un déporté de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Émile Lecarpentier se révolte face à la politique de Vichy. Il entre, avec sa fille, dans la Résistance (réseau Front national[1]) et la clandestinité. Il héberge de nombreux résistants et diffuse des tracts[2].

Il est arrêté par la police allemande le 7 mai 1943 pour avoir hébergé le chef des Francs tireurs et partisans (FTP)[1]. Après son procès, Émile Lecarpentier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof le 11 novembre 1943 par le convoi I.152 [3]. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN [4] ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois Brûlé, Duros, Francolon, Gautier, Leclerc, Legaigneur, Leparquier et Roulier ainsi que Messac.

Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne.

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5955. Émile Lecarpentier y décède.

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 René Gautier et54 correspondants, 601 communes et lieux de vie de la Manche, 2014, p. 71.
  2. « Le 70e anniversaire de la libération de Barfleur », Ouest-France, site internet, 24 juin 2014 (lire en ligne).
  3. Fondation pour la mémoire de la déportation.
  4.  Nacht und Nebel

Articles connexes

Source