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Émile Bizet

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Émile Bizet, né au Teilleul le 17 octobre 1920 et mort à Caen (Calvados) le 8 février 1983 [1], est un homme politique de la Manche, vétérinaire de profession.

Un défenseur du monde agricole

Émile Bizet, vétérinaire, nait au sein d'une famille issue du milieu rural, un milieu auquel il demeura attaché durant toute sa vie [2]. Cet homme intègre et pudique allait devenir une des grandes figures politiques de la Manche [2] .

Il fait ses études primaires à l'école du Teilleul, puis ses études secondaires au collège de Mortain et au collège Émile Littré d'Avranches [3]. Il entre ensuite à l'école régionale d'agriculture des Trois-Croix à Rennes [3]. Diplômé de l'école Grignon à Rennes, il commence une licence de de sciences. En 1942, il est admis au concours des écoles vétérinaires. Mais, refusant le STO (Service du travail obligatoire), il entre dans la clandestinité [3]. Il dirige un groupe de résistance au Teilleul durant la Seconde Guerre mondiale. Il est arrêté trois fois par la Gestapo, mais il réussit à s'évader et à sauver son groupe [3].

Il milite dans plusieurs organisations, à la Jeunesse agricole catholique (JAC) notamment.

En 1947, il s'installe comme vétérinaire à Barenton.

Il commence sa carrière politique en 1952 en étant élu conseiller municipal de Barenton, puis maire quelques jours plus tard [3]. Candidat malheureux aux élections législatives de 1956, il est élu député en 1962 dans la circonscription d'Avranches. Il siège au Palais Bourbon jusqu’à la fin de sa vie. Il est alors remplacé par son suppléant René André.

En 1964, il est élu conseiller général de Barenton. Il reste en poste jusqu'en 1983 [4].

Il consacre la plus large partie de son activité publique à la défense des intérêts agricoles et à la modernisation d’une agriculture dont il craignait qu’elle n’entrât dans le Marché commun en état d’infériorité. S’il se révèle un grand spécialiste du foncier, il œuvre aussi au renforcement de la protection sociale des agriculteurs. C’est lui qui obtient le rattachement de son département à la zone Ouest de rénovation rurale. Défenseur de la famille et des valeurs traditionnelles, il soutient le maire de Tours, Jean Royer, lors de l’élection présidentielle de 1974. En 1975, il est le rapporteur de la commission de la production et des échanges pour la réforme du statut des fermages [5]. Il soutient la candidature de Michel Debré à l'élection présidentielle de 1981 [5].

Il est le père de Jean Bizet, actuel sénateur-maire du Teilleul.

Mandats

Député de la Manche
  • 18/11/1962 - 02/04/1967 (Union des démocrates pour la République-Union pour la nouvelle République-UDT)
  • 12/03/1967 - 30/05/1968 (Union des démocrates pour la République-Union démocratique pour la V°eRépublique)
  • 23/06/1968 - 01/04/1973 (Union des démocrates pour la République-UDR)
  • 11/03/1973 - 02/04/1978 (Union des démocrates pour la République-UDR)
  • 19/03/1978 - 22/05/1981 (Rassemblement pour la République-RPR)
  • 14/06/1981 - 08/02/1983 (Rassemblement pour la République-RPR)

Hommage

Le lycée privé professionnel de Barenton porte le nom de ce grand défenseur du monde rural.

Notes et références

  1. selon La Manche Libre, 16 février 1986 ; le 9, selon Le Monde, 11 février 1983.
  2. 2,0 et 2,1 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, 2001, ISBN 2914541090.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 La Manche Libre, 16 février 1986.
  4. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  5. 5,0 et 5,1 Le Monde, 11 février 1983.