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L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher ([[1860]]-[[1863]]), détruit en [[1944]] et remplacé en [[1954]] par un porte-cloches, œuvre moderne de l'architecte [[Marcel Mersier]].
L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher ([[1860]]-[[1863]]), détruit en [[1944]] et remplacé en [[1954]] par un porte-cloches, œuvre moderne de l'architecte [[Marcel Mersier]].
==Bibliographie==
* [[François Dubosc]], ''Cartulaire de l'abbaye de Saint-Lô'', impr. R. Jacqueline fils, Saint-Lô, 1882, 95 p.
* [[Yves Nédélec]], « Église Notre-Dame », ''Annuaire des cinq départements normands'', congrès de Saint-Lô, 1998, pp. 17-22


== Lien interne ==
== Lien interne ==
* [[Visite d'une église]]
* [[Visite d'une église]]
==Bibliographie==
* [[François Dubosc]], ''Cartulaire de l'abbaye de Saint-Lô'', impr. R. Jacqueline fils, Saint-Lô, 1882; 95 p.


[[Catégorie:Église de la Manche|Saint-Lo, Sainte-Croix]]
[[Catégorie:Église de la Manche|Saint-Lo, Sainte-Croix]]

Version du 10 octobre 2013 à 14:25

Parvis de l'église.
Portail : ourse enchaînée.
Autel de la Vierge.

L'église abbatiale Sainte-Croix de Saint-Lô est un édifice catholique de la Manche, vestige de l'abbaye Sainte-Croix fondée au XIIe siècle et fermée en 1790.

Historique

La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en 805 un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de saint Étienne. Mais aucun document n'en conserve de traces.

Les chanoines séculiers laissent leur place vers 1139 ou 1145, à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances. Ils entament la construction d'une abbaye.

L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en 1202. Elle abrite les reliques de saint Lô et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château.

Entre 1273 et 1283, l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne.

L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du XVe siècle quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre 1488 et 1493, le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de Notre-Dame de Saint-Lô. Il est dédié aux offices des religieux tandis que les paroissiens observe la messe dans la nef.

Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumis à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est Louis Herbert, évêque d'Avranches, frère de Geoffroy Herbert, celui de Coutances.

La confrérie de la Charité est fondée en l'église Sainte-Croix et voit ses statuts approuvés en 1520.

En 1646, André Merlet, abbé commendataire à l'origine de la restauration des bâtiments conventuels meurt.

La communauté adhère ensuite, en 1659, à la réforme de la Congrégation de Sainte-Geneviève, fondée en 1624 par François de La Rochefoucauld, cardinal, évêque de Senlis, abbé commendataire de Sainte-Geneviève.

En 1704, le bâtiment de la Remonte est construit.

Alors que la Guerre de Sept ans sévit, l'Intendant utilise en 1758 la nef comme magasins militaires. En 1782, le grave état de délabrement de celle-ci contraint l'évêque à l'interdite aux paroissiens et à transférer les offices dans le chœur.

Le cimetière, initialement sous l'actuelle place de l'Abbaye, est transféré en 1788 dans le Clos à l'Abbé, où il demeure aujourd'hui encore.

En 1790, l'abbaye est fermée, et ses cinq chanoines renvoyés. Une dizaine d'année plus tard, vraisemblablement sous le Consulat, le chœur gothique, devenu trop dangereux, est abattu.

L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher (1860-1863), détruit en 1944 et remplacé en 1954 par un porte-cloches, œuvre moderne de l'architecte Marcel Mersier.

Bibliographie

  • François Dubosc, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Lô, impr. R. Jacqueline fils, Saint-Lô, 1882, 95 p.
  • Yves Nédélec, « Église Notre-Dame », Annuaire des cinq départements normands, congrès de Saint-Lô, 1998, pp. 17-22

Lien interne

49°6′58.74″N 1°5′6.55″W49.1163167, -1.0851528